Le Caire – L’armée égyptienne au pouvoir s’est excusée jeudi pour les morts survenues dans les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui occupent la place Tahrir au Caire pour le septième jour consécutif pour réclamer le départ au plus vite du pouvoir militaire.
A quelques jours du début, lundi, de législatives cruciales, la tension reste palpable au centre de la capitale mais également dans plusieurs villes du pays, où au moins 35 personnes ont été tuées et plus de 2.000 blessées depuis le début des heurts samedi.
Les affrontements violents se sont poursuivis dans la nuit de mercredi à jeudi dans la rue Mohamed Mahmoud qui relie la place Tahrir au ministère de l’Intérieur, a constaté un journaliste de l’AFP.
Jeudi matin, l’armée bloquait cette rue tandis qu’un général exhortait les manifestants à reculer vers l’emblématique place Tahrir, occupée en début d’année pendant 18 jours par les manifestants jusqu’à la démission historique de Hosni Moubarak.
Les violences semblent avoir créé un malaise même au sein des militants, beaucoup estimant que le mouvement de protestation devrait se concentrer sur la place Tahrir et ne plus provoquer la police près du ministère de l’Intérieur.
« Je soutiens les manifestations mais je ne pense pas que les gens doivent se diriger vers le ministère, cela ne nous mènera à rien », affirme à l’AFP Essam Hamdani, un diplômé en affaires de 27 ans, au chômage.