Face à Face, hier à la télé – Gbagbo et Ado créent la surprise
Les Ivoiriens et la Communauté internationale redoutaient le ‘’Face à face’’ télévisé, entre Laurent Gbagbo et Ouattara Alassane (Ado), les deux candidats arrivés au second tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Ils ont certainement été surpris agréablement par le comportement des deux personnalités qui aspirent à diriger la Côte d’Ivoire. Gbagbo et Ado ont, au-delà de quelques piques voilées, été courtois à plusieurs reprises, l’un envers l’autre. Dans l’ensemble, les deux adversaires politiques ont usé du bon ton, avec souvent le sourire et des brins de la plaisanterie. ‘’Mon frère Laurent…Monsieur le premier ministre’’, ont été prononcés plusieurs fois par le candidat de la majorité présidentielle (Lmp) et par celui du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Il est arrivé au cours de l’émission, que Gbagbo et Ado se soient fait des civilités. Toute chose
qui n’a pas manqué d’émouvoir les téléspectateurs et les auditeurs. Par ailleurs, les deux prétendants au fauteuil présidentiel, ont développé selon leur style, leur programme de société. D’ailleurs, Gbagbo et Ado ont passé le plus de temps à expliquer ce qu’ils proposent aux Ivoiriens. Toute chose qui a certainement déçu les va-t-en guerre mais qui va à n’en point douter, contribuer à détendre l’atmosphère surchauffée de ces derniers jours. En ce qui concerne le déroulement du ‘’face à face’’, les deux concurrents ont surpris les Ivoiriens, en restant en station débout pendant 2 heures 15 minutes. Un exercice pas du tout évident pour des sexagénaires. Au total, Laurent Gbagbo et Ouattara Alassane ont donné une leçon de démocratie à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique. Ils restent maintenant que leurs partisans comprennent la nécessité d’être tolérants.
BAMBA Idrissa
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En Côte d’Ivoire, un face à face cordial avant l’échéance électorale
A la fin du débat de plus de deux heures retransmis par la télévision nationale, ils se sont serrés la main et même donné l’accolade. Déjouant tous les pronostics, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se sont affrontés, jeudi soir, de manière on ne peut plus courtoise, sans invective ni éclats de voix, se tutoyant le plus souvent. A trois jours du second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, ils ont ainsi adressé un signal d’apaisement à leurs partisans qui, au cours des derniers jours, se sont opposés violemment à plusieurs reprises. Jeudi, un supporteur du président sortant, Laurent Gbagbo, a d’ailleurs été tué dans l’ouest du pays dans des heurts entre les deux camps.
C’était la première fois qu’un tel débat était organisé dans cette ancienne colonie française et, si l’on en croit Laurent Gbagbo, il s’agirait même d’une première en Afrique de l’Ouest. Debout derrière des pupitres transparents, les deux candidats qui se faisaient face prenaient la parole à tour de rôle par tranche de trois minutes.
Dans l’ensemble, les échanges ont été urbains. Originaire du nord du pays, et longtemps ostracisé dans son propre pays au nom de l’ivoirité, Ouattara n’a cessé de donner du « mon frère » ou du « Laurent » à son adversaire, comme pour mieux souligner leur appartenance commune à cette nation indépendante depuis cinquante ans. A la manière d’un François Mitterrand en 1988 face à Jacques Chirac, Gbagbo a, de son côté, constamment donné du « Premier ministre » à son rival.
Alors que le président sortant avait axé sa campagne des derniers jours sur la dénonciation du « candidat de l’étranger », il avait remisé hier soir cette thématique. Gbagbo a, toutefois, accusé une nouvelle fois son adversaire d’être à l’origine des onze années de crise et de violence qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Exigeant des preuves pour étayer ces accusations, Ouattara a plaidé pour la mise en place d’une Commission Vérité et réconciliation à la sud-africaine, et promis de faire la lumière sur le coup d’Etat de 1999 et la tentative de renversement de Gbagbo en 2002. La question des relations avec la France a été totalement absente des débats.
Une grande partie de l’émission a été consacrée aux questions économiques. Ancien directeur adjoint du FMI, Ouattara s’est montré très à l’aise sur ce terrain, érigeant l’emploi des jeunes au rang de priorité. Gbagbo a semblé plus hésitant, cherchant à plusieurs reprises ses mots.
Au final, les deux candidats ont promis de respecter le résultat des urnes, et de ne pas se proclamer vainqueur au soir du 28 novembre. Ouattara a assuré que s’il gagnait, il nommerait un Premier ministre issu des rangs du parti de Bédié (le PDCI), l’ancien président éliminé au premier tour, mais aussi des ministres membres du mouvement de Gbagbo (le FPI).
Ce dernier, affirmant agir « encore en tant que président » (sic), a annoncé la réquisition de l’armée pour assurer l’ordre et l’instauration d’un couvre-feu dimanche soir à partir de 22 heures. « Pas pour effrayer, mais pour rassurer », a-t-il lancé.
Liberation France
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Défense, sécurité et diplomatie – Voici les propositions de Gbagbo et Ouattara
Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle (Lmp) et Alassane Ouattara du Rassemblement des républicains (Rdr) ont présenté aux Ivoiriens les propositions pour assurer la sécurité et la défense de leurs concitoyens. Dans le cadre d`un face à face radiodiffusé organisé hier, 25 novembre 2010 par le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca), ces prétendants à la magistrature suprême ont fait savoir leurs projets. Pour ce qui est de la défense, Laurent Gbagbo envisage d`initier une loi de programmation militaire pour avoir une armée forte et puissante. Pour lui, la Côte d`Ivoire qui est une grande puissance économique sous régionale devrait avoir une armée à la dimension de son économie. Au sujet des grades, le président Gbagbo a soutenu que la pratique en matière de promotion dans l`armée n`a pas changé. Quant à Alassane Ouattara, il a estimé que la nouvelle armée de Côte d`Ivoire doit se bâtir
sur des bases saines. Les militaires, propose-t-il, seront mis à contribution pour définir les lois de promotion au sein de cette institution. Le candidat du Rdr pense que l`armée doit redevenir « la grande muette » et s`abstenir d`intervenir dans le débat politique. « Il faut une scission entre l`armée et la politique », a-t-il dit laissé entendre. Par ailleurs, Alassane Ouattara envisage un rajeunissement de l`effectif de l`armée. Sur la question de la sécurité, il a déploré le foisonnement des maisons de sécurité, la circulation des armes, les braquages de domiciles et autres attaques des coupeurs de routes. Pour assurer la sécurité, Alassane Ouattara entend réorganiser la Police nationale et la Gendarmerie. Pour lui, il faut en plus, une intensification des actes de ces forces de sécurité sur le terrain. A cela, il ajoute qu`il prendra en compte les difficultés de ces agents des forces de sécurité, notamment en ce qui
concerne les baux administratifs. De plus, le candidat soutenu par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pense qu`il faut une célérité dans le traitement des cas de délinquance par la Justice. Laurent Gbagbo a pour sa part, souligné le renforcement des forces de sécurité sur le terrain qui devrait se poursuivre. « On aura dans toutes les capitales de région des forces en nombre suffisant », a-t-il annoncé. Le chef de l`État a rappelé que des reformes ont été faites, notamment dans le traitement des salaires des policiers et des gendarmes. Mais, il prévoit des recrutements en grand nombre de ces agents afin d`obtenir « un maillage total de la Côte d`Ivoire ». Laurent Gbagbo pense que pour repousser le banditisme, il faut rendre plus mobiles les gendarmes et les policiers. « Les bandits ont peur de la force qui marche. Il faut rendre la Police et la Gendarmerie très mobile et équipées»,
a-t-il dit. Notons que ces deux candidats en lice pour l`élection de dimanche prochain ont abordé les questions d`intégration et de diplomatie. En ce qui concerne l`intégration Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont fait savoir qu`il faudra maîtriser les flux migratoires, renforcer l`hospitalité et donner une dignité à tous ceux qui ont choisi de vivre en Côte d`Ivoire. Au plan diplomatique, ces personnalités se sont engagés à renforcer les liens de coopération avec les autres nations au monde.
Soir Info
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Débat Gbagbo-Ouattara – Un face à face sous haute surveillance militaire
Le face à face entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara à la RTI le jeudi 25 Novembre 2010 s’est déroulé sous haute surveillance militaire. C’est à 20h43 mn que le candidat de La Majorité Présidentielle Laurent Gbagbo a franchi le seuil du portail principal du site abritant la télévision nationale ivoirienne. Il sera suivi quelques instants après par le candidat du RHDP à 20heures 52 mn. Quadrillée par des VAB et des chars des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire tout le temps qu’a duré le débat télévisé, la RTI a été le théâtre de toutes les attentions hier soir. Dès 15 heures, tout le dispositif sécuritaire était déjà en place. Pour permettre aux FDS chargées d’assurer la sécurité du face-à-face, la RTI a été vidée de son monde. De Saint-Jean au carrefour « la vie » ou du carrefour Mermoz à Danga, personne ne pouvait s’aventurer vers la maison bleue de Cocody. Une situation qui rappelle bien l’après 19 Septembre 2002, une période d’exception avec son corollaire d’Etat d’urgence ou de couvre feu. Les riverains quant à eux étaient obligés de faire le grand tour pour rallier soit leurs résidences ou leurs lieux de travail. Cette rencontre entre ‘’les deux finalistes’’ du scrutin du 28 Novembre 2010 a été bénie par une forte pluie qui s’est abattue sur Abidjan à vingt minutes de la fin du débat. Les deux candidats ont pu regagner tranquillement leurs résidences respectives sans heurts. Ceci au grand bonheur des Ivoiriens qui avaient la peur au ventre depuis l’annonce de ce face à face historique.
L’Intelligent d’Abidjan
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Le Centre National de la Communication Audiovisuelle de Côte d’Ivoire a annoncé le face à face entre les 2 finalistes des élections présidentielles 2010 pour le Jeudi 25 Novembre 2010 à 21h sur les antennes de la première chaîne de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI).
Ce sera une grande première pour le pays lui-même et pour toute l’Afrique. Espérant que tout se déroule bien, les Ivoiriens attendent patiemment que Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara viennent confronter en direct, devant les électeurs, leurs projets de sortie de crise et de développement pour un pays très attristé par une rébellion qui occupe 60% du territoire depuis 2002.
La rédaction de IvoireDiaspo
tchinde adolphe dit
juste demander la paix