Les autorités américaines envisagent « d’aider » le Burkina Faso après le coup d’Etat qui a eu lieu le 17 septembre, a déclaré la conseillère à la sécurité nationale des États-Unis Susan Rice.
« Les Etats-Unis continueront leur coopération avec leurs partenaires, dont la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies pour trouver une résolution pacifique au conflit. Nous examinerons la possibilité d’aider au Burkina Faso à la lumière des événements qui se sont passés dans le pays », a-t-elle annoncé.
La loi américaine interdit à la Maison Blanche de fournir de l’aide aux pays où, selon les USA, un coup d’Etat a eu lieu.
Mme Rice a également ajouté que Washington avait dénoncé la prise de pouvoir anticonstitutionnelle par le régiment de sécurité présidentielle. Elle a appelé à « libérer les détenus, à respecter les droits des civils et à amener le Burkina Faso aux élections présidentielles en octobre ».
Des membres de la Garde présidentielle ont fait irruption mercredi en plein conseil des ministres à Ouagadougou, arrêtant les ministres, le chef du gouvernement et le président de transition, Michel Kafando.
Les militaires putschistes ont annoncé jeudi la nomination du général de la garde présidentielle Gilbert Diendéré à la tête du « conseil national pour la démocratie » qu’ils ont mis en place.
Le domicile du général Gilbert Diendéré, le chef de la junte qui a « dissout » les organes de la transition et annoncé sa prise du pouvoir, « a été incendié » par la population en colère, jeudi matin à Yako, à 109 kilomètres au Nord de Ouagadougou.
Le président du régime de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui était séquestré par les militaires qui ont pris le pouvoir, a été libéré jeudi soir, ont annoncé les putschistes vendredi.
« En signe d’apaisement et d’intérêt général, le conseil national pour la démocratie a décidé la libération des ministres et la libération de Michel Kafando », indique ce communiqué. Le sort du Premier ministre Isaac Zida n’a cependant pas été précisé.
Des élections présidentielles et législatives sont prévues normalement le 11 octobre au Burkina Faso, où Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par la pression de la rue en octobre 2014 après 27 années à la tête du pays.