« RESOLUTION SARKOZY » CONTRE LA COTE D’IVOIRE UN POKER A HAUT RISQUE DE GENOCIDE ONUSIEN

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 29 mars 2011 8 h 52 min

Quand on pense aux conséquences douloureuses de la Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Libye, on se rend compte, après coup, qu’elle était le fruit d’une arnaque. On s’est efforcé de ramollir les

MANIFESTATION MONSTRE A ABIDJAN EN FAVEUR DE LAURENT GBAGBO ET DE LA DEFENSE DU PAYS hésitations en la rendant la plus vaporeuse possible en jurant la main sur le cœur, que son souci ici était d’empêcher le massacre des populations civiles de Bengazi par le diabolique Kadhafi. En jouant bien sur les « cordes sensibles » de certains leaders

africains comme Jacob Zuma, Ali Bongo, Goodluck Jonathan, on a même obtenu cette perfidie de frères africains votant pour éliminer (au prix de pertes en vies humaines, de destructions infrastructurelles et de dégâts collatéraux lourds) un autre frère africain alors que Chinois, Russes, Brésiliens, Indiens et Allemands, pour le moins s’abstenaient, sentant le coup fourré. Ils n’ont pas eu tort. Une semaine après, les vraies motivations de cette résolution remontent en surface et l’insurrection apparaît de plus en plus comme un prétexte et non comme une dynamique populaire s’originant de la révolte spontanée d’un peuple pour se libérer par son seul courage, de la férule d’un dictateur.

Nicolas Sarkozy veut se donner toutes les chances. C’est pour cela qu’il enfourche le cheval de la cohérence de la politique d’ingérence aux fins humanitaires et démocratiques et qu’il veut déposer au Conseil de sécurité, un projet de Résolution type 1973 sur la Côte d’Ivoire.

Le malin se dit qu’il faut prendre appui sur ce qu’il croit être le bon effet libyen et régler son compte, dans la foulée, à Laurent Gbagbo. Mais attention ! Si la Libye est un morceau difficile à cause des pétrodollars de Kadhafi, de son armement, la Côte d’Ivoire n’est pas non plus un maillon faible. Ce pays n’est pas dépourvu d’atouts, de capacités de résistance. Il a, plus que la Libye, un peuple aguerri, conscientisé et qui a déjà montré plusieurs fois qu’il est prêt au sacrifice suprême pour défendre son pays. Après tout, c’est depuis 2000 qu’il lutte contre ce complot international qui veut lui imposer d’autres volontés que la sienne.

En plus, on ne le dira jamais assez, avec Laurent Gbagbo, il y a eu pour la Côte d’Ivoire, la conquête des libertés publiques et démocratiques, un pluralisme de presse quasiment sans pareil et marqué par la dépénalisation des délits de presse, des instruments électoraux introuvables même dans les démocraties de référence. Sans compter cette offre permanente de Laurent Gbagbo de recourir aux voies de droit et au dialogue pour résoudre la crise postélectorale, s’offrant même de quitter le pouvoir si un recomptage des voix lui était défavorable !

La conséquence, c’est qu’en voulant pousser l’ONUCI à entrer en guerre ouverte contre le régime légal, on risque de déboucher non seulement sur une injustice mais aussi sur une hécatombe historiques parce que les Patriotes, comme ils l’ont fait vis-à-vis des troupes françaises, n’auront pas peur d’affronter l’ONUCI les mains nues.

Toute personne instruite de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire ne peut plaider pour une résolution qui aurait pour objectif d’amener la confrontation entre l’ONUCI et le régime légal en place. Il faut faire appel à ceux qui croient en Dieu, au Droit, aux mannes des ancêtres, à la raison, pour arrêter ce génocide programmé d’un peuple qui d’ores et déjà se met en paix avec lui-même pour faire face au pire.

Il ne faut pas s’y tromper : la guerre, l’holocauste sont en marche. Elles se lisent dans les recettes, quoiqu’éculées mais toujours efficaces, de cette instrumentalisations des médias, des ONG, de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies, de la Cour pénale internationale… La boucherie à venir se voit dans l’acharnement avec lequel on veut opposer les confessions religieuses. La stratégie ici, c’est par l’écrit, le son, l’image… , d’emmagasiner des « preuves » pour circonvenir l’opinion, obtenir sa révolte afin que le Conseil de sécurité de l’ONU décide d’en finir avec le monstre Gbagbo qui, pour en avoir trop fait, risque tels Caligula ou Néron, d’entraîner son peuple dans un drame total.

Il faut le dire avec force : l’impunité contre laquelle la communauté internationale est censée lutter a souffert d’une trahison au Rwanda ; il ne faut pas permettre sa réédition en Côte d’Ivoire. Il faudrait que dès maintenant, des pays comme la Chine, le Brésil, la Russie… au vu de l’expérience libyenne qui leur a donné raison, sachent cette fois-ci dire à Sarkozy qu’après toutes ces destructions en terre libyenne, ils n’en permettront pas la réédition en terre éburnéenne. Un confrère ivoirien le demande indirectement en ces termes : « Pendant que les chefs rebelles… sont traités comme des enfants de cœur, l`élu du peuple, Laurent Gbagbo, subit toutes sortes de pressions et d`embargos. On se demande si Sarkozy n`a pas perdu la raison. Sa même folie s`est déchaînée sur la Libye. Dans ce pays, le président français a eu le courage de reconnaître une rébellion au point qu`il lui donne son accord d`ouvrir une ambassade dans son fief de Benghazi alors qu`elle n`a même pas évincé le guide libyen Kadhafi. A peine celui-ci s`organise-t-il pour mater la rébellion que la France court à l`ONU pour faire la guerre à la place des rebelles. On se croirait dans le monde des animaux où la raison n`a pas droit de cité ». (in Notre Voie du 25/03/2011). Mais ce qu’il ne rappelle pas, c’est que c’était déjà comme cela en 2002 quand on adoubait la rébellion ivoirienne.

Qu’importe que le numéro Un français embarque encore une fois Barack Obama, qu’en ce qui concerne ces pays, le quintet de l’abstention ose se dépouiller de sa neutralité cette fois-ci pour dire haut et fort de laisser aux Africains le soin de régler leur différend par le dialogue et par le Droit. Que de partout, les Africains, par tous moyens, expriment leur solidarité active aux Ivoiriens en peine et en attente de solution finale. En effet, là-bas, des enfants, des femmes, des hommes, des personnes âgées, qui se préparent à mourir, le leur demandent !

San Finna

 

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