Plus de deux siècles depuis le partage de l’Afrique par les puissances impérialistes, l’Afrique continue aujourd’hui encore d’être le théâtre des expériences politiques et autres spoliations. Le traité de Maastricht scelle de façon subtile son sort et celui du reste du monde, face a une Europe de plus en plus avide.
Le congrès de Berlin sous la présidence du chancelier allemand Otto Von Bismarck en 1878 va partager l’Afrique tel un gâteau entre les mains des puissances impérialistes de l’époque. Aujourd’hui à l’heure de la mondialisation et de la globalisation, concept chers aux prunelles de ceux qui gouvernent le monde, le constat en ce qui concerne le sort de l’Afrique et du reste du monde est amer, pour ne pas dire inquiétant. Le vieux et le vieux continent, nostalgiques des ères des corsaires et autres flibustiers en tous genres, rêvent de remonter la machine du temps. Because la montée en puissance de la chine et le monopole en roue libre d’une Amérique toujours plus conquérante, va lui donner des idées. Eureka ! Maastricht. Le traité de Maastricht instituée en 1992 par le traité sur l’UE signé à Maastricht, va permettre a la vieille Europe de se souder davantage, de colmater les brèches des vieilles rengaines et autres rivalités, de mettre de côté l’intérêt individuel au profit de l’intérêt commun, en d’autres termes au profit de la cause (la cosa nostra). La suite sera édifiante, puisque de Maastricht va naitre l’union européenne, qui donnera naissance à la monnaie unique, qui entrera en vigueur le 1er Janvier 2002. L’intégration européenne est renforcée dans le cadre de l’UE : les pays européens se rapprochent dans d’autres domaines que ceux liés à l’économie. On réfléchit à la mise en place de politiques communes dans le domaine de la politique étrangère et de la sécurité, de la justice et de la police. Tout un symbole en chiffre et en lettre, alors qu’on empêche l’Afrique de s’unir, en la fragilisant à souhait par des conflits et querelles sans fins. Les bases d’une nouvelle ère dans les relations internationales vont être ainsi jetées. L’Amérique est parcourue d’un frisson, bien sur pas nouveau, comme pouvait le dire l’autre (Victor Hugo parlant de Baudelaire comme étant le frisson nouveau de la littérature). Mais un frisson tout de même, car ses ancêtres sont entrain de se réveiller, et connaissant les méthodes multiséculaires de ses aïeuls, le pire peut être à craindre. Bon, à la guerre comme a la guerre, et la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? Et Vroom, nous voila repartis pour des épopées dignes des grands crus hollywoodiens, Stanley Cubrik en personne en pâlit d’envie, tellement les scenarios sont délirants, débridant et d’une loufoquerie à laisser perplexe et pantois le plus lucide des martiens ! L’Europe unie autour d’une monnaie commune, c’est l’Europe unie autour d’une même cause, personne n’irait se prévaloir de son droit de véto pour faire obstacle a l’autre, puisqu’il s’agit désormais de l’intérêt supérieure de l’Europe. Qu’on viole, tue, assassine et égorge, si c’est pour l’intérêt de la cause, alors pourquoi en serait-on émue ? Et cela dit en passant, on fait des clins d’œil aux cousins Américains, histoire de le caresser, bien sur
dans le sens du poil, même quand il s’agit de rendre le pathologique normal et vis versa. Vous avez dit démocratie ! Ce terme n’a de sens que lorsqu’il s’agit de la vie de leurs citoyens et de leurs états, pris dans son sens général, il signifie le bordel pour les autres. A l’heure actuelle au moment ou le monde rêve d’un village planétaire, il y a encore la main têtue, nostalgique d’un negrier des temps modernes qui ne veut, alors pas du tout lâcher prise. La guerre entre le sud et le nord aux USA, avait la question de l’esclavage en toile de fond, une question tellement cruciale qu’elle divisa l’opinion nationale. Alors aujourd’hui au 21ème siècle, au moment où il n’existe plus de colonie pour le Portugal, pour l’Espagne et pour l’Angleterre, comment fermer les yeux sur ce qui apparait comme l’une des plus sauvages forme d’esclavage ! Comment le monde dit civilisé arrive t-il a fermé les yeux sur la présence d’armées d’occupation sur le sol des états dits pourtant indépendants ? Au nom de quel omerta (la loi du silence) l’ONU ferme –t-elle les yeux sur ce qu’elle aurait pu condamner vivement. Au nom de quoi assiste-t-on a tous ces déchirements qu’on nomme révolution en Afrique ? Si hier l’Apartheid a été vomi du reste du monde, alors pourquoi continue-t-on a jouer les aveugles et a tolérer l’unique pieuvre de la planète qui veut vivre jusqu’à la fin des temps, sur le dos de ses ex colonies ? A bien ouvrir les yeux, il n’y a que les USA, bien que cette dernière n’ait pas de colonie, elle a pourtant par la force de son armées, des implantations militaires dans certaines parties du monde, au prétexte de combattre le terrorisme. Il faut que cela cesse, les nations unies devraient se pencher sur la question, la France devrait accepter de vivre comme l’Angleterre qui en se séparant de ses ex colonies n’en est pas morte, bien au contraire. Il faut que le monde s’insurge contre cette forme de démocratie ou le fusil fait plus de dégât que n’en fait les mots. Une grande nation peut vivre sans s’accrocher telle une sangsue aux autres. L’Angleterre l’a fait, elle n’en est pas morte, encourageons la France à le faire. Les élites de ce grand pays de la liberté, devraient tous s’insurgé contre cette forme d’esclavage dont vie leur nation, alors que le monde avance. La démocratie doit être plus qu’un concept pour les français, elle doit avoir tous les sens qui en font un principe de vie. Toute les coopérations sont possibles à l’heure actuelle, sans forcement avoir une armée de garde. Il faut s’affranchir des vieux complexes de maitres à esclaves, il faut se hisser au moment où l’on parle de globalisation, au dessus des simples apparences des mots, pour en épouser l’éthique et l’étymologie. Il faut rendre le monde plus meilleur en s’affranchissant autant que faire se peut, des habitudes héréditaires des complots, des nuisances et des intrigues. Le but de la cité disait Aristote, était de vivre et de bien vivre en s’accommodant des lois de la société. Mais si les lois de la société, n’ont pas la même valeur pour tous, alors il y a à craindre un déséquilibre. L’union européenne doit être un gain non seulement pour l’Europe, mais aussi pour le reste de l’humanité. La force des uns doit être utilisée pour rétablir l’ordre et non pour instaurer le désordre. La justice de la force doit contribuer à l’émergence d’un monde meilleur, d’un monde où le plus faible n’aura pas toujours à craindre pour sa survie et la vie de ses opinions. Et il est évident que le but de l’union européenne, est de parvenir au stade d’une fédération, tant politique qu’économique. Et si en atteignant cette fédération, le droit des petits états est continuellement baffoué, et si le cas de la France vis-à-vis de ses ex colonies continue d’être ignoré, alors il est à craindre le pire pour le reste du monde.
Roger Bahi
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