Affaire “message de Djédjé Mady à Gbagbo”

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 4 juin 2013 11 h 44 min

Le message du secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, et l’exploitation que nous en avons faite dérangent fortement les confrères du Nouveau Réveil au point de le qualifier de politiquement assassine pour son auteur. Tout simplement parce que, indiquent nos confrères, le secrétaire général du Pdci n’a pas adressé de message à Ouattara au moment où celui-ci fêtait son anniversaire le 1er janvier dernier. Il convient d’indiquer qu’il ne s’agit pas d’un message écrit de Djédjé Mady à Gbagbo. C’est sur notre sollicitation ation, comme cela se fait d’ordinaire quand survient un évènement majeur dans la vie de notre pays, que le secrétaire général du Pdci a souhaité beaucoup de courage au président Gbagbo, incarcéré à la Haye sans raison valable. On ne sait pas si dans le cas de Ouattara, nos confrères ont interrogé Djédjé Mady, et s’il a refusé de réagir.
Cela dit, en quoi un message de Djédjé Mady à Gbagbo, à l’occasion de l’anniversaire de celui-ci, pourrait constituer pour un lui un assassinat politique ? Est-ce que des opposants politiques ne peuvent pas être des amis? Ouattara lui-même ne disait-il pas du président Gbagbo qu’il est son «frère»?
C’est le lieu de relever que le professeur Djédjé Mady est de ceux qui, au Pdci, connaissent bien Gbagbo. Les deux hommes ont une longue histoire d’opposition idéologique. C’est en effet, depuis leur jeune âge, notamment à l’université qu’ils sont opposés au plan politique. Le président Gbagbo disait très souvent du secrétaire général du Pdci, qu’il appelle affectueusement Mady Zimêh, que c’est leur longue histoire d’adversaires politiques qui les rapproche et qui est le ciment de leur amitié. Le professeur Alphonse Djédjé Mady est donc, pour nous, la personne la mieux indiquée au Pdci pour parler de Gbagbo au moment où celui-ci fête ses 68 ans loin de la Cote d’Ivoire. C’est la seule raison qui justifie son choix de la part de notre rédaction. Et si nous avons choisi le message du secrétaire général du Pdci pour en faire le principal titre de notre Une, c’est parce que venant d’un haut responsable du Rhdp, nous avons estimé qu’il pouvait rapprocher les Ivoiriens et aider par conséquent à la réconciliation nationale.
Maintenant, si de même que pour tuer son chien on l’accuse de rage, le Pdci cherche un prétexte pour «assassiner politiquement» son secrétaire général, il est mal tombé.

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