by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 20 septembre 2013 4 h 31 min
Jules Gobeil écrivait : « Le chemin est rapide du sarcasme à la rébellion. » Comme pour confirmer cette pensée, le rebelle Alain Lobognon devenu ministre du gouvernement de la collaboration, répondait au journaliste Kouamouo que « la torture ne tue pas » ! Un sarcasme très mal apprécié par le peuple ivoirien. Un sarcasme au goût macabre survenu après l’annonce du décès de Mahan Gahé, mort de la torture des bourreaux de la Côte d’Ivoire que sont Ouattara et Soro.
Hier jeudi 19 septembre 2013, Alain Lobognon et les siens fêtaient sûrement le 11è anniversaire de leur rébellion tandis que la majorité des Ivoiriens se lamentaient en cachette, puisqu’il est interdit de se prononcer officiellement contre les œuvres des rebelles.
En effet, de leur sarcasme stupide sur la maltraitance des nordistes par les autres peuples en Côte d’ivoire, de jeunes ivoiriens, à l’avenir ambigu, sont passés à l’acte en se rebellant contre l’ordre constitutionnel de leur pays. Etait-ce un choix délibéré de leur part ? Savaient-ils tous les contours de l’acte qu’ils posaient ? La Côte d’Ivoire leur avait-elle vraiment refusé l’accès à l’éducation et à la liberté individuelle ? Autant de questions que l’on continue de se poser et qui imposent que l’on se demande qui était véritablement derrière cette attaque contre la Côte d’Ivoire. A l’évidence, au vu des paroles prononcées par les langues qui commencent à se délier, Blaise Compaoré et Alassane Ouattara seraient les personnes tapis dans l’ombre qui tiraient les ficelles de cette barbarie qui aura fait 3000 morts seulement en 2011, selon les média occidentaux. Autant de personnes tuées en une seule année pour la cause des nordistes ? Selon les propos du président burkinabè qui avait offert le gîte et le couvert aux rebelles, sa guerre contre la Côte d’Ivoire remonte au temps où Konan Bédié était président de la république et que des Burkinabè avaient été chassés de Tabou pour avoir tué des autochtones de la région. Il avait décidé depuis lors que la Côte d’Ivoire ne connaîtrait pas la paix tant qu’elle n’aurait pas rendu justice et réparation à ses compatriotes qui selon lui avaient été « dépossédés ». Compaoré avait décidé de porter la cognée dans le bois et quand un Mossi décide, il agit selon les termes d’Alassane Ouattara.
Il faut donc comprendre que la guerre de la rébellion en Côte d’Ivoire n’était pas menée pour la cause des Ivoiriens du nord mais des Burkinabè. Pour ce faire, Compaoré et Ouattara joindront leurs forces pour la cause de leurs compatriotes. Dans ce combat, il leur est donc égal combien d’Ivoiriens meurent pour autant que le Burkina profite du désordre en Côte d’Ivoire.
Les média évoquent 3000 morts pour 2011 mais ce chiffre n’est qu’une estimation de la presse étrangère, en majorité occidentale, très peu touchée par ce qui se passe véritablement dans le pays. Pour les Ivoiriens qui ont vécu les moments difficiles de la violence militaire en 2011, le bilan est plus lourd qui avoisine 50.000 morts en 2011. Nous donnons ces chiffres recueillis sur une année pour permettre à chacun de se faire une idée du nombre de victimes tombées sous les balles de la haine entre 2002, début de la rébellion, et avril 2011, date à laquelle ils parviennent enfin à prendre le pouvoir. Plus de 100.000 âmes tombées ! Des morts pour l’union sacrée de deux Burkinabè dont le mépris pour la Côte d’Ivoire n’a rien d’égal. Si déjà vous vous alarmez, sachez que ces données ne concernent que les personnes mortes par balles ou toutes sortes de violence militaire dans le cadre de combats ou de razzia des Dozos.
En dehors de ce nombre pléthorique , nul ne sait exactement combien d’Ivoiriens continuent de mourir chaque jour dans les geôles du dictateur Ouattara ou combien comme Bohoun Bouabré sont morts en exil ; ou combien comme Awa Ehoura sont décédés, parce que porté dans sa vengeance, Dramane Ouattara leur avait coupé tout vivre ; ou mieux encore combien de Mahan Gahé ont rendu l’âme suite aux tortures dans les prisons du Moro-Naba venu de Bobo-Dioulasso qui les voyant mourir à petit feu, chaque jour, savoure sa victoire sur les Ivoiriens.
D’ailleurs, pour désenclaver énergétiquement son pays, Dramane Ouattara est actuellement à l’œuvre pour la construction de pipelines partant de la côte ivoirienne à la capitale du Burkina Faso en passant par Bobo-Dioulasso, sa ville natale où il compte construire une raffinerie, selon les informations qui nous parviennent. Il faut aussi notifier que le Burkina Faso reçoit déjà gratuitement de l’électricité de la Côte d’Ivoire. Une décision survenue tout juste après la prise de pouvoir de monsieur Ouattara et qui voit le prix de l’électricité augmenté dans les ménages ivoiriens qui sont ainsi obligés de payer la facture de la consommation au Burkina.
Il n’y a donc pire sourd que celui ne veut entendre et pire aveugle que celui qui refuse de reconnaître que Ouattara n’est pas président de la Côte d’Ivoire pour le bien des Ivoiriens mais par devoir de vengeance contre la Côte d’Ivoire. Le coup d’état qui s’est transformé en rébellion que Blaise Compaoré et lui ont monté de toutes pièces n’était pas seulement orienté contre Gbagbo mais contre les intérêts de la Côte d’Ivoire dans tous les domaines. Toutefois, la question à un million de dollars, c’est comment se fait-il que des Ivoiriens avisés tels que Konan Bédié et sa clique prêtent le flanc à l’ennemi pour détruire leur pays?
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