(Notre Voie) Le gouvernement avance qu’il ne reste qu’une douzaine de milliards FCFA à payer aux fournisseurs après l’audit de leurs factures. Selon celui-ci, il n’y a pas grand-chose à payer en ce qui concerne la dette intérieure sur la période 2012-2013. « Avec l’Eurobond, en fin décembre prochain, toutes les dettes intérieures seront payées », a promis Alassane Ouattara lors de l’interview radiotélévisée du 6 aout dernier.
Ce n’est pas l’avis du président du Synafeci, Gré Faustin, qui estime que la situation des fournisseurs devient de plus en plus insupportable. Il rappelle que les 88 milliards FCFA retenus sur 300 milliards FCFA au terme de l’audit de l’Inspection générale des finances (Igf) n’ont connu aucun début de paiement. « Beaucoup de factures de 2011 à 2014 sont encore en souffrance», déplore-t-il. La situation des membres du Synafeci est tellement difficile que le syndicat est menacé d’expulsion de son siège sis au Plateau rue du commerce, pour 6 millions FCFA d’impayés. Toujours selon lui, les fournisseurs sont méprisés, intimidés et même menacés de mort. «Les gens cherchent à m’arrêter mais je suis au contrôle», rassure-t-il.
GOMON Edmond
Samuel Eto’o annonce sa retraite internationale
“Je tiens à vous informer par la présente que je mets un terme définitif à ma carrière internationale. En cette occasion, je souhaite remercier tous les Africains en particulier, et tous mes fans à travers le Monde pour leur amour et leur soutien inconditionnel.
Trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude.
Samuel Eto’o Fils” Tels sont les mots choisis par l’ex-capitaine des Lions Indomptables du Cameroun pour annoncer sa retraite internationale ce mercredi 27 août 2014.
« Ouattara dispose d’une armée parallèle de 5000 personnes » selon l’ex-président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire
Mamadou KOULIBALY, ex-vice président du Front Populaire ivoirien et président de l’Assemblée Nationale de son pays pendant les dix années de règne du président Laurent Gbagbo a dit à l’égard de son ex-boss, actuellement détenu à la Haye par la Cour Pénale Internationale
Que ce soit en tant que conférencier invité par l’Onuci et la Friedrich Ebert Stiftung pour disserter sur le rôle des partis politique dans le contrôle du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire ou lors de ses multiples rencontres avec les populations et la société civile, le président de LIDER, le Pr. Mamadou Koulibaly a pris l’habitude de poser une question à son auditoire : Que faire de la garde prétorienne de Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle de 2015 ? En effet, l’actuel président de la République, dans le sillage de la crise postélectorale, a mis en place une garde prétorienne de 5000 personnes environ. Cette garde issue des forces armées des forces nouvelles (Fafn) lui est rattachée par des liens privilégiés et fidélisés qu’elle a construits avec son arrivée au pouvoir. Ces forces sont donc politiquement liées à Ouattara plus qu’à son régime, au régime plus qu’à l’Etat et à l’Etat plus qu’à la République. Elles font office de forces de dissuasion du régime et semblent bien réussir, pour le moment, tant que le père fondateur est en place.
La garde prétorienne composée des forces spéciales et autres factions gérées par les ex-com’zones au cœur de la République et au service du sommet de l’Etat n’encourage pas les réformes de l’armée. Elle se comporte comme une compilation de milices privées au sein de l’armée et ressemble plus à des conquérants qu’à des soldats d’un état de droit. Mais le droit de l’Etat impose ces forces de sécurité, qui sont loin d’être républicaines, même si on les a affublées de ce patronyme. Arrivées au pouvoir dans la dynamique de la crise ivoirienne, elles sont en effet liées non pas à la République, mais plutôt au président de la République qui est toujours président de son parti politique, en violation de la loi fondamentale, sans que cela ne gêne ni le Conseil constitutionnel, ni le Parlement.
On peut présumer que le système est sous contrôle du président-fondateur jusqu’en 2015. Mais que se passerait-il au cas où Ouattara perdait les élec- tions? Que se passerait-il pour cette garde préto- rienne et les autres forces pro-Ouattara au cœur de la machine sécuritaire de l’Etat si un membre actuel de l’opposition arrivait au pouvoir en octobre 2015? Comment une République dirigée par Mamadou Kou- libaly s’accommoderait-elle des soldats qui ont juré fi- délité et qui sont des militants avérés des différentes branches armées du Rdr, qu’on les appelle Fn ou Fafn ou Frci ? Comment s’accommoderait cette garde prétorienne avec un opposant devenu président de la Ré- publique en 2015 ? Mais, on peut admettre aussi que la présence même de ces forces pro Ouattara au moment des élections assure une dissuasion telle qu’aucun opposant ne puisse gagner ces élections de 2015. Cette hypothèse n’est pas moins probable que la précédente. Dans ce cas de fi- gure, projetons-nous dans l’après 2015. Supposons que Ouattara gagne les élections et qu’il est dans son second mandat 2015- 2020. Admettons qu’il n’envisage pas se représenter aux élections présidentielles de 2020. Cette hypothèse ouvre la perspective d’un renouvellement d’équipe gouvernementale. Il y aura donc un changement de président après 2020.
Entre 2016 et 2020, nous entrerons ainsi dans une guerre de succession au cœur du système Ouattara. Le chef auquel les troupes constituées depuis 20 ans sont attachées, au point d’avoir conduit pour lui une rébellion de dix ans, doit laisser la place à un autre chef qui aura moins de légitimité et dans un parti politique en ébullition ou en reconstitution autour de ce nouveau messie charismatique et historique. Une guerre des héritiers de Ouattara est donc à envisager après 2016 et avant 2020.
Quels en seraient les protagonistes dans le camp Ouattara? Avec quelles forces vont-ils mener leurs com- bats? Lequel de ces prota- gonistes contrôlera la garde prétorienne ? Comment les différentes factions qui composent cette garde prétorienne vont- elles se comporter dans ce «Game of Thrones» saison 2020 made in Côte d’Ivoire? Nous sommes au cœur de la question sécuritaire qu’aucune réforme actuelle du secteur de la sécurité ne peut éviter. Le Rdr, aujourd’hui unifié autour de Ouattara, va-t-il résister aux guerres intes- tines que sa succession va déclencher ? Quelles conséquences ces guerres vont-elles avoir à partir de 2015 sur les Frci ? Sur les com’zones ? Sur l’armée ? Sur la police ? Sur la gen- darmerie? La guerre des clans qui suivra va-t-elle ou non avoir un impact sur l’Etat ? Sur la République ? Sur les populations civiles ? La réforme du secteur de la sécurité (Rss) entamée peut-elle dès maintenant anticiper cette crise au sein des Frci ? Dans tous les deux cas de figure, que Ouattara gagne ou perde les élections pré- sidentielles à venir, la question se pose déjà de savoir ce que deviendra la garde prétorienne qu’il a constitué autour de lui et qui protège son régime comme une milice avec ses chefs de guerre directe-ment attachés au prési- dent de la République lui-même. Que deviendront les chefs de guerre dans une Côte d’Ivoire en émergence ? Peut-il y avoir compatibilité entre les chefs de guerre au service d’un président de la République et une prétendue émergence économique ? Faut-il dissoudre ces forces spéciales avant les élections et considérer qu’avec le second mandat de Ouattara ou bien avec le départ de Ouattara battu en 2015, leur mission serait terminée ? Et qui va les dissoudre, ces chefs de guerre qui depuis 2000 n’ont rien fait d’autre que la guerre, le trafic hors-la loi et l’af- fairisme ? Faut-il les mettre à la retraite et leur verser une rente viagère ? Ils seront de vieux soldats. Ils seront de riches rentiers.
Mais ils resteront des militaires incompétents, claniques, violents et si on applique les résolutions 2151 et 2162, ils n’auront certainement plus leurs places dans l’armée nationale. Faut-il leur organiser des départs volontaires et à quel prix ? A quel coût ? Que va-t-on faire de ces autorités militaires devenus des militants politiques ou de ces militants poli- tiques devenus entre temps autorités militaires ? Au-delà des chefs de guerre, des com’zones, que vont devenir leurs troupes ? Peut-on envisager renouveler leur enca- drement et leur mise sous l’autorité du chef d’état- major des armées ? Faut-il envisager leur reprofilage et leur mise à disposition des futurs présidents de la République ? Peut-on construire une nouvelle armée, une nouvelle police et une nouvelle gendarmerie avec la logique des forces qui prétendent avoir gagné une guerre et avoir droit à un butin ? Ces interrogations du Pr. Mamadou Koulibaly s’avèrent être un véritable casse-tête pour ses inter- locuteurs. L’auditoire de la conférence du 5 août 2014 à l’Onuci, composé de dé- putés de l’assemblée nationale, de membres du corps diplomatique, des forces armées nationales et internationales, de la société civile et des partis politiques, comme les populations avec qui il échange dans les com- munes d’Abidjan et à l’intérieur du pays se montrent souvent désemparés face à ce questionnement. Faut-il pour autant perdre espoir et accepter la situation actuelle comme une fatalité? LIDER, qui travaille depuis longtemps sur la question et pour qui il est urgent de construire une doctrine de défense et de sécurité qui soutiendrait un concept cohérent d’emploi des forces et une loi de programmation militaire, pense que non. Il va falloir aborder courageusement ce sujet et surtout mettre en œuvre les actions qui pourront ramener la sérénité et l’apaisement dans le quotidien des Ivoiriens. La sécurité est l’affaire de tous et il est urgent que M. Ouattara et son gouvernement, qui jusqu’ici n’ont montré aucune motivation à apporter les correctifs nécessaires au dispositif sécuritaire et ont totale- ment failli à leur engagement d’organiser de grands débats nationaux sur les grandes questions de société, en particulier sur le rôle des institutions – l’armée en étant une –, commencent à faire preuve de volonté poli- tique, de sérieux et de cé- lérité dans le traitement de cette question ■
Avec LIDER News du mardi 26 août 2014
Cameroun : Qui en veut à Samuel Eto’o Fils?
SAMUEL ETO’O MIS A L’ECART PAR VOLKER FINKE ET LE BRASSARD DE CAPITAINE A STEPHANE M’BIA
Pour les matches des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 (CAN2015) contre la RD Congo le 06 septembre et la Cote d’Ivoire le 10 septembre, le nom de Samuel Eto’o Fils ne figure pas parmi les 25 retenus par le sélectionneur allemand Folker Finke.
Cette nouvelle a été accueillie avec beaucoup de surprise dans le milieu footballistique, Samuel Eto’o Fils étant le capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Mais depuis hier, un arrêté ministériel a nommé Stéphane M’bia, nouveau capitaine de l’équipe nationale de football du Cameroun.
En juillet dernier (voir http://www.africafootballnews.com/samuel-etoo-soumis-des-interrogations-apres-la-debacle-des-camerounais/85) Samuel Eto’o avait vu son passeport camerounais confisqué par les autorités du pays et soumis à des interrogatoires suite à la débâcle des Camerounais au Mondial 2014.
A l’évidence, le gouvernement camerounais n’a pas encore digéré la piètre prestation des représentants au Brésil. Mais bien que capitaine, Samuel Eto’o était-il le seul responsable de cette débâcle ? Si l’on veut exposer des têtes, ne serait-il pas logique que le ministre des sports et le sélectionneur présentent leur démission ?
N’étant pas dans le secret des dieux du football au Cameroun, nous n’oserons pas nous aventurer davantage sur ce chemin chaotique des accusations personnelles.
En ce qui concerne personnellement Samuel Eto’o, étant sans club depuis son départ de Chelsea en juin dernier, il a posé ses valises, hier, à Everton (Angleterre) où il a signé un contrat de 2 ans.
Par Serge Daniel
Brésil: Les femmes aux commandes
Si tout se passe comme prévu par les sondages, c’est encore une femme qui présidera aux destinées du Brésil pour les prochaines quatre années à venir.
En effet, selon des sondages sortis, la semaine dernière, les élections présidentielles se joueraient au deuxième tour entre l’actuelle présidente Dilma Rousseff et la socialiste Marina Silva.
Hier, mardi 26 août, Marina a fortement tenu tête à Dilma Rousseff lors du premier débat télévisé entre les 7 candidats à quarante jours du premier tour de l’élection présidentielle au Brésil.
La chalengeuse Marina Silva a reproché à l’actuelle présidente de minimiser l’ampleur des carences du Brésil en matière de santé, d’éducation et de transports publics et surtout d’avoir commis des « erreurs évidentes » sur le plan économique, qui ont contribué à la hausse de l’inflation et à un fort ralentissement de la croissance, après le boom économique des années Lula.
Pour sa part, la présidente du Brésil s’est défendue, soulignant que le chômage n’avait jamais été aussi bas dans le pays, avec un chiffre proche de 5 %.
Selon deux sondages consécutifs en deux semaines, Marina Silva remporterait les élections au deuxième tour avec 45 % des intentions de vote contre 36 % pour l’actuelle présidente Dilma Rousseff.
Marina Silva avait terminé 3ème lors des suffrages de 2010 et doit son investiture pour le PSB en 2014 à la mort dans un accident d’avion le 13 août de son premier candidat, Eduardo Campos.
« Il y a des preuves que c’est Gbagbo qui a réellement gagné les élections de 2010 » selon Kofi Yamgnagne
« Il y a des preuves que c’est Gbagbo qui a réellement gagné les élections de 2010 » selon Kofi Yamgnagne, Conseiller de François Hollande et ancien secrétaire d’Etat français à l’immigration
Dans une interview dont le journal L’Inter s’est fait l’écho, l’ancien secrétaire d’Etat à l’immigration le togolais Kofi Yamgnagne est revenu sur la crise postélectorale ivoirienne et sur la déportation de Laurent Gbagbo à La Haye. Kofi Yamgnage considère que c’est de la trahison que de livrer le président Gbagbo à la CPI, d’autant plus qu’à ses dires, le livre de François Mattei qu’il vient de lire apporte « des preuves que Gbagbo a réellement gagné les élections en 2010 ».
En voilà quelques vérités qui ne vont plaire à Alassane Ouattara dont la communication fourmille de mille et un plans pour faire croire que le président Laurent Gbagbo avait réellement perdu les élections et que Ouattara est bel et bien le grand vainqueur du scrutin de 2010. Il devra donc faire sans l’aval de l’ancien sous-secrétaire d’Etat à l’immigration Kofi Yamgnagne, par ailleurs proche conseiller de François Hollande, notamment sur les questions africaines, dont la foi s’est retrouvée requinquée par les preuves fournies par François Mattei, auteur du livre « Pour la vérité et la justice,Côte d’Ivoire : révélations sur un scandale français ».
« Oui je viens de finir de le lire », a répondu le togolais, sur un ton enjoué, au journaliste qui lui demandait s’il avait lu le livre de Mattei et ce qu’il en pensait. « Ce livre apporte des preuves qu’il (Gbagbo) avait réellement gagné les élections de 2010 et que cette nouvelle ne plaisait pas à grand monde. Le rôle joué par la France de Chirac puis de Sarkozy n’est pas brillant…
Mais la France admettra-telle jamais l’indépendance des pays africains ? »Question à un sou pour un vieux briscard de la politique François et qui comprend pourquoi Hoillande a été transformé en président françafricain à l’exercice du pouvoir. Mais pour un homme qui est très proche de François Hollande et donc très au fait des dossiers africains, sa connaissance de la crise postélectorale ivoirienne qui commence, à l’évidence,par les résultats de l’élection présidentielle est tout aussi révélateur de l’état d’esprit au sommet.
D’ailleurs, pour l’ancien sous-secrétaire d’Etat français mais qui est togolais d’origine, et pour cela candidat déclaré à la présidence de ce pays, le président Gbagbo demeure une figure emblématique de l’Afrique. « Je retiens que le président Gbagbo réaffirme (dans le livre de Mattei) son authentique africanité et ses convictions profondes de démocrate.
Il avait, il a toujours, une vraie ambition pour l’Afrique : démocratie,liberté des peuples africains, développement». Rien à voir donc avec le tableau brossé généralement
en Europe du personnage.Le conseiller de Hollande ne veut visiblement y prêter la moindre attention. Cela se voit d’ailleurs à travers le portrait qu’il dresse de l’ancien
président. On aurait même dit qu’il répète le discours rodé d’un pro-Gbagbo.
Mais on comprend mieux Kofi Yamgnagne lorsqu’il aborde le sujet de la CPI devant laquelle Ouattara a fait déporter son adversaire.Pour lui, c’est un gâchis.Pire, c’est une
trahison, met-il les pieds dans le plat, sans la moindre hésitation. « Dans nos civilisations, jamais, au grand jamais, un peuple ne livre son chef à la justice de l’ennemi ! Quoiqu’il ait fait, quelle que soit la faute qu’il ait commise,le chef doit toujours être jugé « à la maison ». C’est pourquoi, en ma qualité d’Africain, je pense que ce transfèrement de Gbagbo est une trahison de la tradition africaine », assène le candidat à l’élection présidentielle togolaise qui oublie même parfois que Ouattara est désormais le chef dans notre pays.
Sévérine Blé