(AFP) – Le gouvernement mozambicain et la Renamo, principal parti d’opposition armé, se sont entendus sur les termes d’un accord de paix qui mettrait fin à presque deux ans d’accrochages réguliers, a-t-on appris lundi soir de sources concordantes à Maputo.
Cet accord devrait permettre d’assainir le climat à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre, à laquelle le chef de la Renamo a l’intention de participer.
L’accord a été annoncé à l’AFP par la député d’opposition Yvone Soares, qui affirme que les deux parties sont prêtes « à cesser les combats ». Des combattants de la Renamo seront intégrés aux forces de sécurité nationales, comme le demandait la Renamo, et une amnistie accordée aux combattants impliqués dans les violences de ces deux dernières années.
« L’accord a été signé ce lundi. Tout est en place pour qu’il soit discuté mercredi au parlement », a déclaré Mme Soares à l’AFP. La réintégration des combattants d’opposition dans les forces gouvernementales doit être actée par une loi.
L’agence de presse officielle AIM a confirmé l’accord de principe, sans en donner les détails.
« Ce n’est pas la fin de notre travail, mais un pas important vers la paix et la stabilité dans notre pays et le bien-être de notre peuple », a déclaré le chef de la délégation de la Renamo Saimone Macuiana, cité par AIM.
Le Frelimo, aujourd’hui au pouvoir, et la Renamo se sont livrés une dévastatrice guerre civile durant 16 ans, qui a pris fin en 1992.
La paix revenue, la Renamo — une ancienne guérilla antimarxiste — est devenue le premier parti d’opposition, mais a perdu du terrain à chaque élection, de 47% des voix en 1999 à 16% en 2009.
Elle accuse le Frelimo au pouvoir de s’accaparer tout le produit des richesses du pays.
En 2012, la Renamo a finalement repris les armes et son leader Afonso Dhlakama a pris le maquis. Des affrontements sporadiques ont opposé ses militants aux forces de l’ordre dans le centre du pays alors que des négociations piétinaient à Maputo.