Ce terme est utilisé par Me Hermann Yaméogo*, un des enfants du premier président du Burkina Faso, Maurice Yaméogo, pour qualifier les élections en Côte d’Ivoire.
Me Yaméogo constate que les élections étaient prématurées, car la rébellion n’avait pas été désarmée. L’ONU, au lieu de le faire, a fait pression sur Laurent Gbagbo pour organiser les élections en actionnant les médias et en le présentant comme un lâche.
Le Conseil constitutionnel aurait dû, après le deuxième tour des élections, proclamer le vainqueur et ensuite seulement, la Commission électorale indépendante (CEI) avait la mission de certifier les résultats. La CEI avait tenté de doubler le Conseil constitutionnel, ce qui révèle, à ses yeux, encore plus la préméditation du coup d’Etat électoral ; à ce sujet un collectif d’avocats entendait demander une sanction contre M. Choi pour détournement de pouvoirs, violation de la charte onusienne, etc.
Laurent Gbagbo était bien dans son droit pour Me Yaméogo. Il déplore qu’il y avait tant de pertes en vies humaines, de dégâts matériels, de violations de droits professionnels, économiques et sociaux, à cause de cette habilitation illégale d’un candidat (qui s’était permis de donner des mots d’ordre ravageurs pour le pays) qu’on pouvait légitimement être angoissé devant les réparations qui allaient suivre. Il conclut en demandant : « Combien tout cela va-t-il coûter ? Qui va payer la facture ? »
* dans une interview accordée au journal burkinabé San Finna
Pierre Scherb
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