Les autorités du Burkina Faso sont parvenues à mobiliser environ 28 milliards d’euros lors d’une conférence internationale à Paris visant à financer un ambitieux plan de développement pour ce pays africain, l’un des plus pauvres au monde.
D’un montant total de 23,5 milliards d’euros sur 5 ans, ce Plan national de développement économique et social (PNDES), a été qualifié « d’insurrection contre la pauvreté » par le gouvernement burkinabè, qui a prévu d’en financer lui-même les deux tiers (15 milliards d’euros).
L’objectif de la conférence organisée mercredi et jeudi dans la capitale française était de collecter les 8,5 milliards restant, un objectif largement dépassé.
Banque mondiale en tête, les grands bailleurs de fonds publics s’étaient déjà engagés mercredi à apporter 12,2 milliards d’euros.
Jeudi, quelque 800 investisseurs privés, venus du monde entier, se sont à leur tour engagés à participer à des projets dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures ou des technologies de la communication, avec des promesses d’investissements estimés à quelque 16 milliards d’euros.
« Votre mobilisation témoigne de l’engagement de la communauté des partenaires du Burkina Faso à soutenir continûment les efforts que déploie le gouvernement pour assurer un mieux-être aux populations burkinabè », a salué le président Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 après une période d’instabilité politique.
Le PNDES, élaboré pour la période 2016-2020, soit la durée du mandat du président Kaboré, vise à changer de façon « structurelle l’économie du pays pour asseoir son développement », avait expliqué début décembre à l’AFP le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba.
Parmi les projets les plus emblématiques figurent la construction d’un centre hospitalier universitaire à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, ou la construction d’une autoroute entre la capitale, Ouagadougou, et Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire voisine, pour faciliter le transport de marchandises vers le port d’Abidjan.
« L’ambition est de faire reculer la pauvreté, qui est de 40% aujourd’hui, à moins de 35% d’ici à l’horizon 2020 et de créer 50.000 emplois par an », avait souligné M. Thiéba.
Le Burkina Faso, petit Etat sahélien et enclavé, est classé 183e sur 188 à l’Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).