by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 3 février 2011 10 h 58 min
Le maire de Bouaké, Fanny Ibrahima, estime que la commune qu’il dirige ne fonctionne pas comme elle devrait. Cela, par la faute des Forces nouvelles qui y interviennent de façon intempestive. «Nous avons affaire à une rébellion qui a tout détracté ici. A telle enseigne que nous ne savons pas qui est le vrai chef», a dit Fanny Ibrahima. Qui portant pensait qu’après que les Forces nouvelles ont accepté en 2008 de lui rétrocéder la gestion de sa commune, il aurait les mains libres pour la diriger. C’est pourquoi, aujourd’hui, il a affirmé être impuissant face à cette situation qui n’est pas de nature à faire évoluer les choses. Toutefois, il espère qu’avec l’installation à Bouaké de la police et de la gendarmerie nationale, les choses vont changer. Par ailleurs, le premier magistrat de la commune, a indiqué que la crise post-électorale que traverse la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre 2010, date du second tour de l’élection présidentielle, est venue compliquer davantage la situation de sa cité. Il a souligné qu’aujourd’hui, la collecte des taxes municipales sur les différents marchés de Bouaké est au plus bas. «Nous ne faisons pas autre chose qu’encaisser les taxes pour payer les salaires de nos agents et faire face à d’autres charges. Vous voyez vous-mêmes que les bennes sont garées. c’est le carburant qui nous manque pour ramasser les ordures ménagères », a-t-il indiqué. Cependant, Fanny Ibrahima dit ne pas désespérer parce qu’il cherche sans cesse les voies et moyens pour permettre à sa commune d’améliorer sensiblement les recettes des taxes municipales et pouvoir la faire vivre. Concernant le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le Rhdp (Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix), il a fait remarquer qu’il serait difficile pour les commerçants et autres opérateurs économiques de sa commune de le respecter. Parce qu’ils n’ont pas d’autres sources de revenus que les petites activités qu’ils mènent au quotidien pour vivre. En outre, il a mentionné que les autobus de la Société des transports urbains de Bouaké (Stub), la société de transport qu’il a créée, ne roulent plus pour la simple raison que les élèves et étudiants ne vont plus à l’école. Or, a-t-il dit, c’est essentiellement pour les transporter qu’il a mis ces bus en circulation. Il a fait savoir que ceux-ci seront à nouveau visibles dans les rues de la ville quand l’école reprendra ses droits dans la capitale de la région de la Vallée du Bandama.
Adjé jean – Alexis (Fratmat)
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/bouake-le-maire-denonce-lingerence-des-forces-nouvelles-dans-la-gestion-de-sa-commune/4429.html/
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