Depuis sa première comparution devant les juges de la Cour pénale internationale (Cpi), le 5 décembre 2011, Laurent Gbagbo ne fait que monter dans l’estime des partisans de la démocratie et de la justice. Un courant de sympathie qui va crescendo de la Côte d’Ivoire sa patrie et qui parcourt le monde entier, du continent noir, l’Afrique, terre de ses ancêtres à l’Europe en passant par les Amériques et l’Orient. Une unanimité dans le soutien sans faille et la solidarité au président Gbagbo qui fait bouger les lignes jusque-là rigides des puissances impérialistes. Au point où il est aujourd’hui possible de téléphoner au Président Laurent Gbagbo à la Cpi, possible de lui écrire et de lui rendre visite. Selon des informations en notre possession, il est désormais également possible d’appeler le Woody de Mama de sa prison de la Haye au numéro de téléphone 003170 515 8515. Bien sûr, en demandant à parler au détenu Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire, et vous aurez droit à quelques instructions à suivre de la part du garde pénitencier. L’on peut également rendre visite au Président Laurent Gbagbo, il suffit de le lui notifier par une demande adressée à la Cpi à l’adresse électronique suivante: visits@icc-cpi.int. Ce n’est pas tout, d’autres moyens de rapprochements ou de manifestations de soutien ont été prévus. Par exemple, la voie postale pour ceux qui voudraient bien lui envoyer des fleurs, des mots de soutien et lui marquer leur attachement. Ceux-là pourraient écrire à l’adresse postale suivante : Son Excellence Monsieur Le Président Laurent Gbagbo ; Boîte Postale 195192500 CM, La Haye Pays-Bas. Ces facilités qui lui étaient interdites dans sa prison de Korhogo et auxquelles a droit le président Laurent Gbagbo depuis qu’il se trouve à la Cpi en Hollande est le résultat d’une forte pression internationale qui s’abat sur cette institution dont la réputation et la crédibilité se jouent. Le phénomène Gbagbo intéresse tout le monde. Le 5 décembre 2011, jour de sa première comparution publique, c’était déjà 190 chaînes de télévisions et de radio qui faisaient la retransmission directe du procès. De nombreux journalistes, sociologues et analystes politiques lui ont consacré des ouvrages. Le dernier ouvrage en date et qui fait sensation est celui du journaliste Camerounais Charles Onana, il est intitulé «Côte d’Ivoire : le coup d’Etat». Ce livre est un condensé des confidences exclusives du Président Laurent Gbagbo sur la journée du 11 avril 2011, jour de son arrestation à sa résidence de fonction à Cocody par l’armée française. Des anciens chefs d’Etat d’Afrique se mobilisent également pour le Président Laurent Gbagbo. Le Sud-Africain Thabo MBeki lui consacre des contributions dans la presse, des épilogues entiers et des préfaces dans des livres des écrivains qui le sollicitent. Le Ghanéen Jerry Rawlings se veut plus corsé lorsqu’ il parle des évènements survenus en Côte d’Ivoire : «l’Afrique ne peut pas se taire», crie-t-il son indignation face à l’injustice. L’ancien président du Ghana s’était investi corps et âme pour arriver à un dénouement pacifique de la crise ivoirienne, mais il n’a pas été suivi par les va-t’en guerre qui en voulaient coûte que coûte à la place de Laurent Gbagbo pour la remettre à un dirigeant de leur goût, plus malléable. Deux chefs d’Etat, l’un d’un pays de l’Amérique du sud et l’autre d’Afrique de l’Est dont nous tairons volontairement les noms se sont proposés, selon nos sources, à payer la caution de «mise en liberté provisoire» du Président Laurent Gbagbo, au cas où la situation l’imposait à la Cour pénale internationale (Cpi). «Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d’Ivoire. Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n’avons pas voté.» Réagissait la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du sud, Madame Maite Nkoana-Mashabane qui a participé au vote de la résolution 1975, adoptée le 30 mars 2011 par l’Onu. C’est cette résolution qui a été prétextée par l’armée française avant de bombarder la résidence du Président Laurent Gbagbo où plusieurs dizaines de jeunes civiles aux mains nues ont été atrocement assassinés. «C’est l’armée française qui a fait le travail, et elle nous a remis aux forces d’Alassane Ouattara qui n’étaient pas encore les forces régulières de la Côte d’Ivoire, parce que les forces régulières travaillaient avec moi». Témoignait, le 5 décembre 2011 devant la Tribunal pénal international, pour sa part le Président Gbagbo dont l’art oratoire continue de donner l’insomnie aux puissances impérialistes. Les téléspectateurs qui ont pu suivre l’entretien réalisé par la télévision Al Jazirah avec Luis Moreno Ocampo se sont vite rendu compte que le procureur de la Cpi avait perdu les pédales face aux questions pertinentes du genre : “pourquoi sont-ce les dirigeants africains seulement qui sont jugés par votre cour de justice ?». Al Jazirah est l’œil du monde arabe qui vient s’ajouter à la longue liste des curieux. Le monde entier veut comprendre pourquoi cet acharnement sur un président légalement élu par son peuple. Ces pressions enclenchées par ce courant de sympathie, de solidarité de par le monde à l’endroit du célèbre prisonnier s’expliquent particulièrement par des faits et des chiffres contemporains. En effet, Laurent Gbagbo, c’est indéniable, est le père de la démocratie en Côte d’Ivoire. Par la lutte du Front populaire ivoirien (Fpi) parti qu’il a fondé, le régime néocolonialiste du président Houphouët-Boigny a cédé au multipartisme. Il est le chef d’Etat qui a interdit l’emprisonnement des journalistes dans son pays, celui qui a ordonné de façon légale le financement des partis politiques pour l’exercice de leurs activités. L’histoire de Laurent Gbagbo rime avec exil (1982), prison (1974, 1992), attentats physique, accidents de voitures occasionnés par des adversaires politiques au plan national. Ceux-ci voyaient déjà en lui le futur président de la République. En lui aussi des dirigeants occidentaux voyaient un potentiel dirigeant panafricain, un nationaliste qui menacerait leurs intérêts. Professeur d’Histoire, Laurent Gbagbo est auteur de plusieurs publications qui font référence. Universitaire, très cultivé, Laurent Gbagbo est un personnage qui annonce à l’avance à travers des livres, ce qu’il ambitionne de faire pour son pays ; contrairement à ses adversaires politiques nationaux. Son dernier ouvrage “Côte d’Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité”, sorti à deux mois de la campagne présidentielle, est un condensé de l’amour qu’il porte à son pays. Cet ouvrage est un coup projecteur sur tous les secteurs d’activité susceptibles de procurer du bonheur à ses concitoyens. Laurent Gbagbo l’a réalisé avec le concours de trois cent (300) experts chacun dans sa spécialité sous la supervision du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan alors président du comité desdits experts. Lors des grandes conférences internationales, Laurent Gbagbo s’est toujours montré brillant. Ses ex-homologues ne manquaient pas de lui soumettre certains travaux de réflexion. Comme c’est le cas, à Yamoussoukro en 2008, de la réflexion portant sur les transports dans la sous région ouest africaine. Il en est de même en 2009, toujours à Yamoussoukro, des travaux sur l’autosuffisance en énergies, en Afrique de l’ouest, zone potentiellement riche. Le tout reposant sur un système de prélèvement ou de taxation par Etats selon le volume de ses transactions transfrontalières et les potentialités locales. Il ne comprenait pas que des pays naturellement dotés en ressources puissent être déficitaires en énergie électrique… Tribun vénéré, Laurent Gbagbo pèse à lui tout seul 51% de l’électorat lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Résultat confirmé en sa première qualification par le Conseil constitutionnel seul juge des élections en Côte d’Ivoire dont «le jugement n’est susceptible d’aucun recours». Il s’est toujours proclamé «enfant du peuple» et son peuple le lui rend bien. Les dernières élections législatives du 11 décembre 2011 ont conforté son charisme et sa popularité. Il a suffi que ses partisans lancent un mot d’ordre de boycott desdites élections législatives pour que toute la machine du régime Ouattara s’enrhume. Même la presse occidentale a qualifiée le taux de participation à ces élections législatives de «désert électoral». Ce, en dépit du gonflage dudit taux à (36%) par la Cei six jours après la fermeture des bureaux de vote. Un peu plus 14,33% de participation, selon des observateurs libres. Ce, malgré l’appel du président Ouattara à l’endroit des populations à exercer leurs droits civiques, intervenu samedi après fermeture des campagnes. Pour certains observateurs de la scène politique ivoirienne, les élections législatives viennent confirmer le poids réel des acteurs politiques nationaux. Laurent Gbagbo y compris. En effet, l’ex-chef d’Etat déchu demeure de très loin l’homme politique le plus populaire de son pays, malgré son éloignement à environ 13 mille km de la Côte d’Ivoire. Ce 80% de taux d’abstention pourrait s’expliquer par l’appel au boycott de ses partisans. Il rejoint le taux de participation lors du référendum 2000 sur le vote de la Constitution ivoirienne. A cette époque, les Ivoiriens devaient voter entre le «Oui» qui signifie que le candidat à l’élection présidentielle doit «être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et le «Non» qui signifiait «être Ivoirien et de père ou de mère Ivoirien». Le «Oui» l’avait emporté à 82%, c’est-à-dire que le candidat doit être né Ivoirien et avoir son «père et sa mère eux-mêmes Ivoiriens», répondant ainsi à l’appel du président Gbagbo, déjà à cette époque. La forte mobilisation du monde entier autour du président Gbagbo s’explique forcément, aussi, par les crimes commis par la rébellion pro-Ouattara, avant, pendant et après le 11 avril 2011. En témoignent les rapports d’enquêtes de Human Right Watch, Amnesty Internationale, Commission internationale sur la guerre en Côte d’Ivoire ainsi que la Fédération nationale des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire qui regroupe 27 Associations. Qui accusent ouvertement les rebelles qui doivent subir la rigueur de la loi de la Cour pénale internationale. Pour avoir commis «le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité», selon les articles 5 et 6 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. De fait, le 6 octobre 2002 à Bouaké, 61 gendarmes, 61 enfants et 7 civils ont été exécutés. Le 21 décembre 2002 à Sakassou, neuf (09) personnes ont été fusillées à bout portant cinq (05) parmi elles sont des femmes danseuses traditionnelles d’Adjanou. En 2004, à Korhogo, l’opinion nationale et internationale découvrait un charnier de 99 corps dont 66 morts asphyxiés dans un conteneur fermé. Ces infortunés, des combattants de la faction pro-Ibrahim Coulibaly vaincus, ont été placés au soleil pendant quatre (4) jours par le chef de guerre Fofié kouakou. Ce dernier est d’ailleurs sous embargo de l’Onu. Le 31 mars 2005, c’était l’horreur et la consternation à Guitrozon où 150 personnes d’ethnie Wê étaient exterminées. Le 28 mars 2011 encore à Duékoué le monde découvrait une nouvelle fois le massacre de 800 personnes d’Ethnie Wê. Des partisans du président Laurent Gbagbo sont systématiquement exterminés après le 11 avril 2011. Ces scènes atroces se déroulent à Abidjan notamment dans la vaste commune de Yopougon majoritairement acquise à la cause du chef d’Etat déchu, mais aussi dans les villes et villages de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo légalement élu président de la République, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010 avec plus de 51% de voix du peuple ivoirien selon le Conseil constitutionnel de son pays a été déchu, le lundi 11 avril 2011 par les puissances étrangères dirigées par la France, les Etats-Unis d’Amérique et l’Organisation des nations unies (Onu). Arrêté cet historique 11 avril 2011, il est d’abord remis aux forces d’Alassane Dramane Ouattara qui n’étaient pas à cette époque des forces républicaines – Laurent Gbagbo ayant prêté serment devant le Conseil constitutionnel -, puis déporté dans l’antre de la rébellion au nord précisément à Korhogo. D’une prison gardée secrète – une trois pièces où il ne «voyait pas le soleil» et n’imaginait le temps que lorsque «la pluie tombait sur le toit», selon les révélations lors de sa première comparution le 5 décembre dernier, de l’ex-président déchu, Laurent Gbagbo est transféré le 29 novembre 2011 à la Cour pénale internationale. Simplice Allard al08062317@yahoo.fr
Politique en Côte d'Ivoire: Un aperçu des enjeux actuels et des perspectives d'avenir
La Côte d'Ivoire, pays situé en Afrique de l'Ouest, est depuis longtemps un acteur clé de la politique régionale. Après des années de turbulence politique et de crises, le pays a progressivement renforcé ses institutions démocratiques et s'est engagé sur la voie du développement. Cet article explore les enjeux actuels de la politique en Côte d'Ivoire ainsi que les perspectives d'avenir pour le pays.
Stabilité politique et réconciliation nationale: Depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, la Côte d'Ivoire a réalisé des progrès significatifs en termes de stabilité politique et de réconciliation nationale. Le gouvernement ivoirien s'est engagé dans des réformes pour renforcer les institutions démocratiques et promouvoir la participation citoyenne. Des initiatives de réconciliation, telles que la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, ont contribué à apaiser les tensions et à favoriser l'unité nationale.
Économie et développement: La Côte d'Ivoire est l'une des économies les plus dynamiques de la région. Grâce à sa riche diversité économique, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines et de l'industrie, le pays a attiré des investissements étrangers et connaît une croissance soutenue. La politique économique axée sur les réformes structurelles et l'amélioration du climat des affaires a permis à la Côte d'Ivoire de diversifier son économie et de stimuler la création d'emplois.
Défis et enjeux: Malgré les progrès réalisés, la politique en Côte d'Ivoire doit encore relever plusieurs défis. La consolidation de la démocratie et la garantie des droits de l'homme restent des priorités. Le pays doit également faire face à des questions telles que la corruption, l'inégalité socio-économique et l'accès limité aux services de base pour une partie de la population. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer l'État de droit et promouvoir la transparence dans la gouvernance.
Perspectives d'avenir: La Côte d'Ivoire a un potentiel énorme pour devenir un acteur majeur sur la scène régionale et internationale. Les réformes en cours dans les secteurs clés tels que l'éducation, la santé et l'infrastructure renforcent les fondations du pays pour une croissance durable. De plus, la Côte d'Ivoire joue un rôle actif dans les initiatives régionales et continentales, ce qui renforce sa position en tant que leader politique en Afrique de l'Ouest.
En conclusion, la politique en Côte d'Ivoire a connu des avancées significatives ces dernières années, marquées par la stabilité politique et les réformes démocratiques. Malgré les défis persistants, le pays continue de progresser vers un avenir prometteur. La Côte d'Ivoire a la possibilité de consolider sa démocratie, de promouvoir le développement économique inclusif et de jouer un rôle de de premier plan sur la scène régionale. En investissant dans les institutions, en luttant contre la corruption et en favorisant la réconciliation nationale, le pays peut renforcer son positionnement politique et attirer davantage d'investissements pour le bien-être de sa population.
Littérature/ Le Traquenard Electoral de Blé Goudé bientôt censuré en France ?
La politique n’est pas un jeu d’enfant, dirait l’autre. Eh bien, malgré toutes les garanties données par la démocratie ou encore la liberté d’expression, mais aussi malgré la fleuraison de canaux d’informations et l’omniprésence d’internet, ils sont encore nombreux à subir le courroux des soi-disant grandes puissances du monde. Après l’avoir privé de voyager depuis 2006, suite à une sanction onusienne pour ses opinions politiques en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé n’est pas à la fin de ses peines. Sa dernière œuvre littéraire : Côte d’ivoire : Traquenard électoral, si les informations en notre possession sont vraies, devra cesser d’être édité. Alors on est à ce stade de l’information tenté de se demander, à qui profiterait cette censure ?
Dimanche 11 décembre 2011. Paris 13eme. C’est dans un chic restaurant de la place que les responsables de Cojep-Europe ont décidé de présenter officiellement au grand public le dernier brûlot de l’ex ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du gouvernement d’Aké Ngbo.
Disponible à l’entrée de la salle, les milles premiers exemplaires du livre se sont arrachés comme de petits pains, bien longtemps avant le début de la cérémonie de dédicace, créant une frustration parmi les nombreux lecteurs et admirateurs de l’auteur. Certains s’offraient parfois 5, 10 voire 20 exemplaires au prix de 15 euros l’unité. « Je viens de Grenoble, là-bas vu que nous ne sommes pas sûrs d’avoir notre dédicace, j’ai payé 20 livres pour moi et mes amis » nous raconte Ange Coulibaly, visiblement heureuse d’être parmi les premiers servis. « Moi, j’ai payé 10 et je vais les offrir à mes collègues français du travail, car il était temps que nous sachions enfin la vérité sur ces élections de novembre 2010. J’en discute souvent avec mes collègues, malheureusement, ils sont bloqués dans l’idée que le président Gbagbo a perdu les élections et qu’il refuse de céder le fauteuil à Ouattara, voilà pourquoi il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire », renchérit Alain Guédé.
Mais la frustration fut encore plus grande lorsque, prenant la parole comme invité, le professeur David Gakunzi, l’un des responsables des éditions l’Harmattan, révèle : « A la sortie de ce livre, nous avons reçu plusieurs appels téléphoniques, nous menaçant de fermer la maison d’édition si nous continuons la publication du livre de Charles Blé Goudé. »
Pression de qui et pourquoi ? « Les appels fusaient de toute part et parfois anonymes. Certains se présentaient en tant que proche de l’Elysée ou encore des nations unies. » Finalement, l’invité rassurera le public quand il prend l’exemple du livre de l’actuel Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, à l’époque, secrétaire général du MPCI proche de la rébellion. « Quand nous avons publié, pourquoi je suis devenu rebelle de Soro, personne ne nous a intimidé. Alors nous restons dans notre logique de rendre publique tous les écrits qui nous paraissent cohérents et raisonnables. C’est notre métier et personne ne nous l’interdira ».
Bref, après le passage de la tempête, le calme est revenu dans la salle. C’est d’abord Patrice Kouté, le président du mouvement que dirige Charles Blé Goudé (Cojep-Europe) qui présentera l’auteur avant de situer le contexte de l’évènement. Pour lui, bien que privé de certains de ses droits humains, Charles Blé Goudé reste toujours serein et lucide. En publiant après Crise ivoirienne : ma part de vérité en 2006 et D’un stade à l’autre, en 2009, œuvres best-seller, le leader de la galaxie patriotique revient vers son peuple, pour cette fois-ci partager avec lui, l’un des moments de l’histoire de la Côte d’ivoire. Court mais plein de sens : 28 novembre 2010-11 avril 2011. Que s’est-il passé pendant ce lapse de temps ? Comment d’un simple contentieux électoral, la Côte d’ivoire toute entière a-t-elle sombré dans la terreur, la désolation et l’humiliation ? « Le titre en lui-même est révélateur » a-t-il dit avant d’ajouter : « Blé Goudé n’est pas un fuyard. Il est certes là où il doit être parce que la Côte d’ivoire, n’est plus une terre sur laquelle il peut actuellement vivre. Mais sachez qu’il communique et reste toujours le chef de file de la résistance patriotique en Côte d’ivoire ».
A sa suite, c’est encore l’intellectuel David Gakunzi, panafricain pure sang, qui nous dévoilera la vision de l’auteur. Selon lui, par cet écrit, Charles Blé Goudé interpelle la conscience africaine. La mémoire, la mobilisation, la ténacité et l’unité, sont les maîtres mots de ce livre-vérité riche de 140 pages. « Un peuple mobilisé est un peuple invincible. Et c’est par la mobilisation en 2004 que les patriotes ivoiriens, aux mains nues ont empêché l’ennemi d’achever le coup d’état de septembre 2002 », a-t-il insisté, comme pour également interpeller les mouvements pro-Gbagbo qui fleurissent à travers le monde sans réelle stratégie de lutte faute d’un leader charismatique à l’instar de Charles Blé Goudé.
Pour Alain Toussain, l’un des farouches défenseurs de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo dans l’hexagone, il est temps que les africains eux-mêmes créent leurs propre canaux d’information, seule réponse aux censures infligées par les médias occidentaux : « Il faut que nous fassions la promotion de ce livre. Il doit être dans chaque foyer africain » a-t-il invité.
Facile à lire, Côte d’ivoire : traquenard électoral serait-il une œuvre à brûler ? Non. Pour cause, l’auteur qui fut l’un des principaux acteurs de la crise ivoirienne depuis son retour d’Angleterre en 2002 lorsque le pays fut attaqué par une rébellion venue du nord et qui a entretenu la partition du pays en deux jusqu’aujourd’hui, a vécu aussi tous les instants de la vie politique de la Côte d’Ivoire pendant cette période cruciale du 28 novembre 2010 au 11 avril 2011. Son dernier appel à la mobilisation contre le complot français du 26 mars 2011 à la place de la République en témoigne.
Traquenard Electoral, serait-il un titre de trop dans l’esprit de certains au moment où tout le monde parle de réconciliation ? Ah, le mot est lâché ! Réconciliation ! Et pourquoi pas caravane de la paix ? L’auteur qui fut l’un des plus proches collaborateurs de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo dévoilerait-il des secrets d’état dans ce livre ? Enfin, qui a-t-on traqué avant, pendant et après ces élections en Côte d’Ivoire ? Le candidat de l’étranger ou celui du peuple ? Où sont passés tous les sondages ipsos qui donnaient vainqueur le président candidat, Laurent Gbagbo à quelques semaines des élections présidentielles ? C’est quoi, la suite des nombreux voyages des ministres français Claude Guéan et Jacques Lang auprès du président Gbagbo à l’approche des échéances électorales en Côte d’Ivoire ? Que dire des nombreux panels de l’union africaine ? Où sont passés les rapports des observateurs électoraux africains et de l’union européenne ?
Traquenard, du dictionnaire Robert (piège en forme de trébuchet pour prendre les animaux nuisibles) signifie aussi « poursuivre avec acharnement quelqu’un ». Alors de quoi a-t-on peur quand on sait qu’on est dans la vérité ? Gbagbo le bourreau des ivoiriens n’est-il pas en prison à la CPI ? Les vrais vainqueurs ne sont-ils pas aux commandes de la Côte d’Ivoire ? Tous ceux qui dérangeraient ne sont-ils pas mis hors d’état de nuire, s’ils ne sont pas exécutés froidement par les FRCI ? Pourquoi donc un si petit livre écrit par un simple exilé politique fait peur au plus haut niveau ? En tout cas, pour les éditions l’Harmattan et les responsables de Cojep-France, rien de plus ne les détournera de leur volonté de faire éclater la vérité et par tous les moyens. D’ailleurs, Zap Krasso et son équipe auraient déjà mis de côté plus de 3000 exemplaires qui seront disponibles pendant le prochain déplacement des pro-Gbagbo ce samedi 24 décembre 2011 à la Haye, jour du réveillon avec leur président, selon eux. Les autres tirages sont toujours disponibles auprès des éditions l’Harmattan et payable en ligne sur : www.editions-harmattan.fr
Voilà qui est dit. A chacun donc son Traquenard !
Ouattara Safiatou
COTE D’IVOIRE : POURQUOI LA FRANCE EN VEUT A GBAGBO !
La Côte D’Ivoire, devenue l’une des colonies de la France depuis la conférence de Berlin de 1885, continue après les indépendances factices, d’être la vache à lait de cette vorace puissance colonisatrice. Malgré ces indépendances, et pour satisfaire leurs besoins sans cesse croissants en matières premières, les dirigeants français vont installer à la tête de leurs ex-colonies leurs hommes de main, des personnes disposées à leur brader les richesses africaines.
Ce fut le cas en Côte D’Ivoire avec Houphouët Boigny, pion essentiel de la françafrique, pour enraciner l’hégémonie de la France en Afrique. C’était le prix à payer pour que celui-ci puisse demeurer longtemps au pouvoir. C’est pourquoi, la France avec l’aide de ses « préfets » africains s’employait à tuer ou chasser du pouvoir tous les responsables politiques africains qui s’opposaient à ses intérêts.
Ainsi furent tués ou chassés du pouvoir Modibo Keita du Mali, Sylvanus Olympio du Togo, François Tombalbaye du Tchad, Hamani Diori du Niger, Thomas Sankara du Burkina Faso, Pascal Lissouba du Congo et bien d’autres. De même, tout africain n’ayant pas l’onction de l’Elysée et qui s’opposait au Président parrainé, subissait la même furia. C’est le sort réservé aujourd’hui à Gbagbo.
l –GBAGBO, l’opposant d’HOUPHOUET
Historien et enseignant, très tôt, Gbagbo va s’employer à ouvrir l’esprit des élèves, des étudiants et autres cadres de la nation ivoirienne aux réalités politiques de la Côte D’Ivoire ; ceci contre les usages du parti unique pourtant parti démocratique de Côte D’Ivoire (PDCI) habitué à défendre les intérêts de la France. C’est pourquoi, il fut plusieurs fois abusivement arrêté et jeté en prison. Mais cela n’altérera en rien sa vision d’une Côte d’Ivoire libre et démocratique.
Pour confirmer ses ambitions politiques, Gbagbo, avec certains de ses camarades issus de toutes les régions de Côte d’Ivoire, crée clandestinement un parti, le Front Populaire Ivoirien (FPI), d’obédience socialiste. Il dote ce parti d’un programme de gouvernement solide avec l’ambition d’impulser à son pays un développement fondé sur une meilleure exploitation de ses matières premières agricoles et minières ainsi que des ressources humaines ivoiriennes au bénéfice de la Côte d’Ivoire.
Cette prise de position ne peut évidemment plaire à la France des réseaux impérialistes et mafieux. Gbagbo qui a, en son temps, accepté son statut d’opposant et qui n’a pas tendu la main au puissant Houphouët et à la France, refusant ainsi toute tentative de corruption, va réclamer le multipartisme dès 1990 et contraindre pacifiquement le pouvoir PDCI à accepter, contre son gré, la pratique des règles démocratiques.
Il n’est donc pas un héritier de l’houphouétisme et des réseaux françafricains. Gbagbo est l’enfant des élections, parvenu au pouvoir par des élections transparentes, démocratiques, organisées par son adversaire Feu le Général Guéï Robert.
II – GBAGBO AU POUVOIR
Après son accession au pouvoir, il s’est employé à réconcilier les ivoiriens, pendant que ses opposants, en particulier le RDR, parti du Chef de l’Etat imposé aux ivoiriens avec l’aide de la France et du Burkina-Faso, manigançaient itérativement des mauvais coups pour lui arracher le pouvoir par la violence armée.
Son humanisme a permis, de faire revenir d’exil l’ex- Président Bédié, de mettre fin au mandat d’arrêt international lancé contre Ouattara pour faux et usage de faux par son allié d’aujourd’hui ; de soulager officiellement et financièrement les anciens Présidents, premiers ministres, ministres et cela sans discontinuer.
Son courage politique lui a permis d’honorer l’invitation de l’ex- Président français Chirac, qu’il connaissait bien comme étant le parrain de ses opposants violents. Ce courage l’a amené à revenir au pays, après l’échec du coup d’état du 19 septembre 2002, alors que le Président français d’alors lui proposait hypocritement le gîte et le couvert à Paris. Ce courage l’a encore poussé, à se dresser contre la guerre de la France, des USA et autres soit disant membres de la communauté internationale, à refuser le deal à lui proposé par Sarkozy et Obama pour céder le pouvoir à celui qui n’a pas gagné les élections. Ainsi Obama, l’africain n’a pu saisir l’opportunité de rentrer dans l’histoire en apportant sa contribution à la libération totale de l’Afrique du néocolonialisme comme l’avait fait en son temps le Pape polonais Jean Paul II pour la libération des pays d’Europe de l’Est avec la chute du mur de Berlin.
Contrairement à bien d’autres Présidents africains, Gbagbo même au pouvoir, a continué de garder sa simplicité, son humour, sa compassion pour ses compatriotes y compris ses adversaires politiques dans la maladie et dans le deuil ; bref c’est un Président pas comme les autres, très proche du peuple, faisant de lui un vrai nationaliste, contrairement à ces Présidents- préfets parachutés et imposés par la France.
Au plan politique, Gbagbo est un fin stratège ; ce que lui reconnaissent ses pires adversaires étrangers et ivoiriens qui le considèrent par leurs faits et gestes comme un ennemi. Il a toujours prôné le consensus. C’est pourquoi il fait régulièrement usage du slogan « asseyons nous et discutons », écartant ainsi toute violence et toute accession au pouvoir par la force, contrairement à ses adversaires que soutient la France. Dans le déroulement de sa politique, Gbagbo a institué la décentralisation en créant les conseils généraux, démocratisant ainsi l’appareil politique et administratif.
Au plan financier, Il a fait élaborer et mettre en œuvre, pour moins dépendre des institutions de Bretton Woods, un budget sécurisé fondé sur les richesses et revenus propres de son pays et cela à l’étonnement des dirigeants français. C’est dans cet ordre aussi que, par une gestion rigoureuse, reconnue d’ailleurs par le FMI et la BM, la Côte D’Ivoire a été inscrite à l’initiative PPTE. Il a toujours payé, à temps, les salaires des agents de l’état sans recourir à des aides financières étrangères, en particulier françaises, alors qu’une grande partie des ressources du pays était pillée par la France et les rebelles à sa solde. Il a même pu rétablir les avancements salariaux donnant ainsi à tous les fonctionnaires des revenus plus importants. Il a mis fin à l’injustice des salaires à deux vitesses, imposées par Ouattara alors 1er ministre. Gbagbo a encore répondu favorablement aux revendications des syndicats en augmentant les indices salariaux de base et en débloquant les avancements gelés depuis les années 80 ; et cela sans le concours ni l’autorisation de la France qui, au contraire par les institutions de Bretton Woods, prônait la diminution de la masse salariale dans le but d’appauvrir les ivoiriens.
Toutes ces actions de développement mises en œuvre par le Président Gbagbo ont naturellement conduit les ivoiriens à lui renouveler leur confiance lors de la dernière présidentielle qu’il a légalement, légitimement et véritablement remportée, n’en déplaise à la France, à ses alliés américains et onusiens qui n’ont trouvé que la solution de le chasser du pouvoir par le coup d’état le plus long et le plus meurtrier que le monde ait connu.
Ce traquenard électoral, pour reprendre le terme du « Général » sans arme destructrice Blé Goudé, arrêté par la France et ses alliés impérialistes bien avant l’élection présidentielle dont Gbagbo a laissé l’organisation à ses adversaires politiques du RHDP, va amener le bloc putschiste à le déporter manu militari et illégalement à la CPI. Honte à la France et à toute cette clique de cyniques et mafieux donneurs de leçons qui ne sont en rien des modèles.
III GBAGBO à la CPI
C’est la continuation du projet colonial de déporter toujours les opposants loin de leur lieu d’origine pour les faire mourir à petit feu et mettre fin à leur carrière politique, qui se perpétue, cette fois à l’aide d’institutions internationales et même mondiales de soit disant justice dont la CPI. En pratique, cette CPI est une institution d’injustice aux mains des gouvernants occidentaux et des multinationales pour assujettir et asservir les dirigeants nationaux des pays pauvres. Si non, Chirac et Sarkozy en 2004 et 2010, par les tueries massives de civils ivoiriens aux mains nues de leur armée méritent amplement d’être traduits devant les juridictions de la CPI.
Par la déportation de Gbagbo, Ouattara et son parrain Sarkozy, tentent d’humilier le Président patriote, qui n’a fait que défendre son pays contre ces rebelles criminels formés et commandités par la France ; il s’agit de faire disparaître le parti créé par ce panafricaniste, le Front Populaire Ivoirien, de mettre fin à la carrière de celui qui ne veut pas adhérer aux sectes pernicieuses des gouvernants occidentaux.
Toutefois l’espoir demeure que par les audiences de la CPI, la vérité sur le coup d’état le plus sanglant et le plus long fomenté par la France éclate au grand jour pour la planète entière. Il faut donc continuer de retransmettre en direct ces audiences contrairement au désir secret de la France frileuse. Ce sera ainsi la fin de la culture du mensonge néocolonialiste à moins que les conclusions et les décisions du tribunal ne soient déjà imposées aux juges de la CPI par la France et ses alliés.
A l’analyse, la déportation du Président Gbagbo à la Haye apparaît clairement comme la manifestation de la haine injustifiée de deux hommes politiques l’un africain, l’autre européen contre un homme qui a su à leurs endroits faire preuve d’amour, de pardon, en permettant la candidature de l’un, en faisant voter une loi d’amnistie pour des rebelles et leurs parrains, en continuant d’offrir de gros marchés à des entreprises françaises qui, à la vérité, ne le méritaient pas. La traduction de Gbagbo devant les juridictions de la CPI est donc la concrétisation de l’ingratitude de ce couple de franc-maçons.
La France, pour mieux exploiter l’Afrique et la Côte d’Ivoire en particulier, en veut à Gbagbo, démocrate dans l’âme, défenseur des libertés qui, par sa politique et ses actions, fait la promotion de la vraie liberté et de la vraie démocratie en Afrique. En effet, c’est seulement du bout des lèvres que les dirigeants français parlent de démocratie en Afrique car la véritable démocratie ne sert pas forcément les intérêts français mais d’abord et avant tout, les intérêts africains.
Il est vrai que volontairement Gbagbo, qui est loin d’être francophobe, a concédé aux entreprises françaises des secteurs d’activité stratégique ivoiriens mais il refuse d’être le préfet d’un quelconque colonisateur.
Un tel homme attaché à son peuple ne peut accepter une offre aussi mirobolante soit-elle, présentée par la France, les USA et d’autres puissances occidentales pour s’exiler et abandonner son peuple à la tyrannie des partisans de la France.
A La Haye, Gbagbo continue d’être lui-même, n’ayant rien à se reprocher ; il garde son humour, sa simplicité, son courage, sa combativité et peut déclarer avec aise« je suis venu, nous irons jusqu’au bout ». C’est pourquoi Gbagbo reviendra libre, pour reprendre sa place à la tête de la Côte d’Ivoire comme Mandela en Afrique du Sud. C’est ainsi que sera mis fin au néocolonialisme français dans le monde.
KOBAZEYRET Laurent kobazeyret@yahoo.com
Côte d’Ivoire : coup d’Etat contre Laurent Gbagbo ?
Un coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ? Jusqu’à présent la thèse prospérait surtout dans les milieux proches du président déchu, désormais entre les mains de la Cour pénale internationale CPI), et dans quelques cercles panafricanistes dont l’audience dépasse rarement les réunions de la gauche radicale. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un livre réclamé par un nombre croissant de libraires, du moins en France, puisqu’il semble en revanche quasiment introuvable à Abidjan.
Le cacao, Armajaro, l’argent et les Ouattara
-
BHL : les médias en font-ils trop ?
-
Le viol expliqué par Tristane Banon et Clémentine Autain
-
Femina : Liberati et son Jayne Mansfield consacré
Charles Onana (Journaliste-Ecrivain): «Les accusations portées contre Gbagbo sont fausses»
Journaliste, auteur de plusieurs ouvrages à succès, notamment les «Tirailleurs sénégalais», «Les secrets du génocide rwandais», Charles Onana, de nationalité camerounaise, s’intéresse à tout ce qui se passe en Afrique. A la faveur de la sortie, le 4 novembre 2011 de son livre «Côte d’Ivoire: Le coup d’Etat», il a bien voulu se prêter aux questions de Le Temps. Entretien.
Ce titre correspond à une réalité politique qu’ont eu à affronter le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et tous les Ivoiriens qui l’ont élu. Depuis son arrivée au pouvoir en Côte d’Ivoire, il a échappé à au moins trois coups d’Etat. Le premier en 2001, le second en 2002 et le troisième en 2004. Il s’agit, dans les trois cas, d’initiatives militaires tantôt conduites par les « rebelles ivoiriens » avec le soutien implicite ou explicite du Burkina Faso et d’Alassane Ouattara, tantôt sous l’impulsion de la France pendant la présidence de Jacques Chirac. Je fais allusion dans ce dernier cas aux événements de 2004 où l’aviation ivoirienne a été détruite par l’armée française sous prétexte que le président Gbagbo aurait commandité l’assassinat de 9 soldats français à Bouaké. Je démontre dans mon livre, sur la base de témoignages et de documents émanant des juges français et même des militaires français que les accusations portées contre le président Gbagbo sont fausses. Mieux, que le travail de la justice française est fortement entravé par le pouvoir politique en France. Je publie les deux lettres des juges françaises chargées d’enquêter sur les évènements de Bouaké qui affirment clairement n’avoir rencontré que des obstacles et aucune coopération des autorités françaises dans ce dossier. Pourquoi empêcher la justice française de faire son travail si c’est le président Gbagbo qui est responsable de la mort des 9 soldats français? Ce que je peux dire, c’est que dans le dossier de la justice française que j’ai consulté, presque tous les officiers de l’opération Licorne mettent le président Gbagbo hors de cause dans la mort de leurs soldats. Même l’avocat des victimes françaises m’a dit qu’au départ, il croyait ce que disaient les médias sur le rôle du président Gbagbo mais que désormais, de ce qu’il a vu dans le dossier, il ne veut plus entendre parler de l’implication du président Gbagbo dans la mort des soldats français à Bouaké. Comprenez qu’il est difficile de trouver plus crédible que lui! Le dernier point qui permet de parler de coup d’Etat est l’attaque du palais présidentiel en avril dernier. Il a été dit que le président Gbagbo aurait perdu les élections présidentielles et que pour cette raison, le vainqueur désigné par la « communauté internationale », c’est-à-dire monsieur Alassane Ouattara, devait être placé au pouvoir conformément au résultat électoral. Mon enquête montre qu’il n’en est rien. Il s’agit simplement d’une décision politique prise par le président burkinabé Blaise Compaoré et par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy dans le but de renverser le président Gbagbo et de mettre à sa place monsieur Ouattara. J’ai retrouvé des correspondances très confidentielles échangées entre les deux hommes à ce sujet. Je les publie également. En résumé, le titre du livre reflète le combat acharné mené pendant 10 ans de 2001 à 2011 contre un homme et un régime qui ne correspondaient pas à l’idée que certains se faisaient ou se font encore d’un chef d’Etat en Afrique. Laurent Gbagbo est un dirigeant atypique et insoumis. Voilà le profil que Paris et Washington ne voudraient pas voir à la tête de la Côte d’Ivoire ni en Afrique francophone.
C’est tout de même bouleversant comme information quand on sait que la communauté internationale et l’Onu ont parlé de « confiscation du pouvoir de la part de Laurent Gbagbo » et « d’actions pour rétablir la démocratie ».
C’est une plaisanterie. Comment le président Gbagbo pouvait-il confisquer le pouvoir en acceptant la tenue d’élections dans un pays coupé en deux et contrôlé en partie au Nord par les rebelles sous le regard bienveillant de l’ONUCI et des forces françaises ? Qui peut regarder les Ivoiriens droit dans les yeux et soutenir sérieusement ce discours ? La réalité est la suivante : lorsque le président Gbagbo demandait le désarmement des rebelles avant d’aller aux élections, ce qui était d’ailleurs conforme aux accords de Ouagadougou et d’Accra, les grandes puissances disaient qu’il refusait d’organiser les élections parce qu’il voulait rester au pouvoir. Lorsqu’il les a organisées, on a dit encore qu’il ne voulait pas quitter le pouvoir. Pendant les élections, lorsqu’il constate – la mission des observateurs de l’Union Africaine également – qu’il y a des fraudes massives dans cette même région du nord, personne ne veut en tenir compte. Il demande même une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur la réalité électorale dans le Nord et tout le monde hausse les épaules. En fait, ceux qui accusent le président de tous les maux et qui n’ont pas voulu recompter les voix, même sous les caméras de télévision du monde entier, avaient besoin des élections dans un pays illégalement occupé pour réussir le coup d’Etat. Ils savaient que la fraude et la brutalité des forces rebelles étaient indispensables pour parvenir à leurs fins. Certaines sources à l’ONUCI m’ont confirmé qu’il était hors de question de ne pas suivre les objectifs de Paris et de Washington qui voulaient installer monsieur Ouattara au pouvoir, au besoin par la force. C’est finalement ce qui a été fait.
Dans votre livre, vous expliquez que ce sont Sarkozy et Blaise Compaoré qui ont renversé Laurent Gbagbo. Mais, comment est-ce possible quand on sait que le président Blaise Compaoré se trouve être le facilitateur de l’Accord de Ouaga ?
Monsieur Blaise Compaoré a joué au moins sur trois tableaux. Premièrement, il a toujours soutenu Alassane Ouattara tout en orchestrant, pour des raisons de politique intérieure burkinabé, l’instabilité en Côte d’Ivoire. Souvenez-vous que les autorités burkinabés avaient fait publier un communiqué en 2000, au moment où la polémique battait son plein à Abidjan sur la nationalité d’Alassane Ouattara, affirmant haut et fort que monsieur Ouattara n’était pas burkinabé. Ce qui est faux. Il a toujours été burkinabé comme le prouvent tous les témoignages et les documents que j’ai retrouvés aux Etats-Unis. Il me semble bien que les autorités burkinabé, à défaut de dire la vérité sur l’identité de leur ancien étudiant boursier aux Etats-Unis (Alassane Ouattara), devraient tout moins s’abstenir d’interférer dans un débat de politique intérieure propre à la Côte d’Ivoire. Jamais la Côte d’Ivoire ne s’est mêlée de la vie politique intérieure du Burkina faso sous Blaise Compaoré. Deuxièmement, il a été désigné par des puissances étrangères comme médiateur dans un conflit dont il était un des parrains. C’est très cynique de sa part mais cela correspondait à une réalité et à sa propre stratégie du moment. En même temps qu’il participait à la médiation, il abritait les camps d’entrainement des rebelles sur son territoire, et soutenait militairement les mêmes rebelles. Il souriait publiquement au président Gbagbo mais préparait sa chute. Il s’agissait d’un véritable jeu de dupes. Troisièmement, lorsque je tombe sur la lettre du président Compaoré du 24 mars 2011 invitant le président Sarkozy à engager une action militaire contre le président ivoirien Laurent Gbagbo, je comprends qu’il n’a jamais renoncé à renverser le chef de l’Etat ivoirien. Les déclarations de monsieur Compaoré dans la presse française souhaitant la chute du régime ivoirien sont explicites. Il a endormi certains de ses interlocuteurs pour mieux réaliser son coup. Ceci coïncidait bien avec l’agenda des puissances étrangères et du président Sarkozy contre Gbagbo. Monsieur Compaoré a légitimé au sein de la CEDEAO le coup d’Etat contre Gbagbo. En plus d’avoir renversé son prédécesseur et ami Thomas Sankara, il a voulu et obtenu la chute du président Gbagbo. Reste à savoir si la CEDEAO prendra un jour à Ouagadougou les mêmes initiatives lorsque les opposants burkinabés dénonceront, encore plus fort qu’ils ne le font depuis plus de 20 ans, la fraude électorale et les dérives bien connues du régime burkinabé.
Vous nous dites donc que le monde entier a été trompé sur la réalité de la crise post électorale en Côte d’Ivoire ?
C’est évident! Le président Thabo Mbeki, médiateur de la crise ivoirienne, le chef de la mission des observateurs de l’Union africaine Joseph Kokou Kofigoh le disent aussi. Sauf à croire qu’ils sont tous naïfs et de mauvaise foi. Ce que personne ne peut croire ou démontrer objectivement. Les faits sont sous nos yeux pour ceux qui veulent les voir.
Partagez-vous l’opinion selon laquelle on aurait fait l’économie d’une guerre si le président Laurent Gbagbo s’était refusé d’organiser l’élection présidentielle dans les conditions qu’on savait, avec une rébellion armée qui contrôlait encore toute la moitié nord du pays ?
Non, je ne partage pas cette vision des choses, mais je la comprends. Vous savez, l’analyse du dossier ivoirien n’est pas simple et pour mieux comprendre la réaction du président Gbagbo, il faut tenir compte de plusieurs paramètres internes et externes. Il a engagé une action militaire à travers l’opération césar ou dignité pour reprendre le contrôle du nord et organiser des élections dans un contexte politique d’unité territoriale. Au moment où cette action était sur le point d’aboutir, l’Elysée a orchestré une action de manipulation à Bouaké avec des complicités internes en Côte d’Ivoire. 9 soldats français ont été tués dans des circonstances encore non élucidées et l’on a accusé immédiatement le président Gbagbo d’en être le responsable. Ceci a été le prétexte pour détruire l’aviation ivoirienne le 6 novembre 2004. Pis, ce même événement a entraîné les tueries de l’hôtel Ivoire et de nombreuses victimes ivoiriennes. C’est dire qu’une action militaire forte était prévue contre le régime Gbagbo quelque soit le cas de figure (élections ou pas élections). Par la suite, la communauté internationale a intensifié les pressions avec l’embargo sur les armes et une campagne médiatique sans équivalent contre le régime du président Gbagbo. En plus des ingérences africaines, en l’occurrence celle du Burkina Faso, le président Gbagbo devait lutter contre l’isolement de son pays et les pressions de toutes sortes sur le plan international. Il a choisi la paix et la négociation. C’est ce qui a permis aux Ivoiriens d’obtenir un répit jusqu’aux élections. Ceux qui pensent qu’il était possible d’éviter la guerre en refusant d’organiser les élections se trompent. Savent-ils quel était l’agenda des déstabilisateurs de la Côte d’Ivoire ? La seule chose qui pouvait éviter la guerre c’était de faire cadeau du pouvoir à monsieur Ouattara comme l’exigeaient, sous différentes formes, le Burkina et “la communauté internationale”. Ce qui signifie qu’il ne fallait pas suivre les règles constitutionnelles et les procédures démocratiques. L’attitude décrite sur la reconnaissance précipitée d’Alassane Ouattara après les élections et le soutien massif des grandes puissances en est la démonstration. La constitution ivoirienne, le choix des Ivoiriens, les procédures démocratiques n’intéressaient pas les parrains de l’instabilité en Côte d’Ivoire.
Certains observateurs politiques traduisent la crise ivoirienne et la capture de Laurent Gbagbo comme répondant à des enjeux géostratégiques et économiques de la France. Qu’en pensez-vous ?
Je ne suis pas de cet avis. La capture de Laurent Gbagbo et la déstabilisation de son régime reposent essentiellement sur la volonté personnelle de Nicolas Sarkozy et de certains lobbies financiers qui voulaient changer de régime en Côte d’Ivoire. Parler globalement de la France n’est pas exact car la décision de renverser Laurent Gbagbo n’a pas été prise après un débat parlementaire ni après une consultation nationale. Le chef de l’Etat français a utilisé abusivement son pouvoir de représentant de l’Etat français pour réaliser le coup d’Etat au mépris de la souveraineté de la Côte d’Ivoire et du débat démocratique en France. D’ailleurs, différents députés de gauche comme de droite ont exprimé leur désapprobation sur l’intervention française. Certains ont aussi demandé une commission d’enquête au Parlement, demande qui a visiblement été étouffée.
8 mois après l’avènement du régime Ouattara, peut-on considérer qu’aujourd’hui une démocratisation du pays est en marche, avec un Etat de droit, une liberté de la presse ? Autrement dit, après 20 ans de crise, Ouattara est-il l’homme de la réconciliation de la Côte d’Ivoire ?
Il me semble, d’après certaines organisations des droits de l’Homme que l’on ne peut soupçonner d’être favorables à l’opposition, que la situation des libertés publiques est très préoccupante en Côte d’Ivoire. Reporters Sans frontières écrit par exemple ceci : “ Depuis le mois d’avril et l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara, les autorités ivoiriennes n’ont pas démontré leur respect de la liberté de la presse “. Même le consulat de France donne des consignes de très grande prudence aux touristes qui se risqueraient à voyager à Abidjan. A croire que la fanfare sur l’avènement démocratique en Côte d’Ivoire ne tient toujours pas ses promesses.
Que pensez-vous des prochaines législatives en Côte d’Ivoire ? Vont-elles conduire à une normalisation de la vie sociopolitique, comme le pense le pouvoir en place ?
Il ne peut y avoir de compétition politique normale dans un climat de peur, de racket et de pillages des populations civiles. Le nouveau pouvoir n’a pas réussi à garantir la sécurité des Ivoiriens ni même celle des étrangers. Les Ivoiriens ne peuvent pas croire à la sincérité des élections lorsque les résultats des élections de novembre 2010 n’ont pas été clarifiés et que la décision du Conseil constitutionnel n’a pas été respectée.
Le pouvoir a libéré 20 prisonniers politiques, il y a peu. Seulement, le Fpi ne participera pas à ces législatives. Il a posé comme condition à sa participation, entre autres, la libération de Laurent Gbagbo… Quelle lecture en faites-vous ?
C’est toujours bien de libérer des innocents ou des prisonniers politiques. Le FPI est logiquement fondé à réclamer la libération de ses militants et de tous les prisonniers politiques. La détention du président Gbagbo à Korhogo est totalement arbitraire et repose uniquement sur des motivations politiques. Pour l’instant, les avocats et de nombreux observateurs constatent que les accusations portées contre le président Gbagbo ne sont pas étayées. Pour le FPI, participer à des élections dans ces conditions reviendrait à entériner la reconnaissance internationale du nouveau régime au niveau national. C’est-à-dire, à accepter que Monsieur Ouattara a été le vainqueur de l’élection présidentielle de 2010, ce qui, à ce jour, n’est pas prouvé.
Les chefs d’Etats se succèdent en France sans qu’il y ait rupture dans les méthodes dites « françafricaines ». Un rééquilibrage des relations France-Afrique vous semble-t-il possible ? Et dans quelles conditions ?
Le changement des rapports entre la France et l’Afrique francophone ne dépend pas et ne doit pas dépendre des dirigeants français, mais plutôt des dirigeants et des élites du continent africain. Ils doivent faire valoir leurs priorités, leurs intérêts et leurs politiques. Pour l’instant, c’est la France qui a toujours conduit les débats et les Africains ont presque toujours suivi. Le président Gbagbo a été parmi les rares dirigeants africains à vouloir faire valoir les intérêts de son pays et de ses populations, on lui a préféré un allié du FMI et de la finance internationale. Au lieu de passer beaucoup de temps à critiquer la politique française (ce qui est fait régulièrement depuis les indépendances), les Africains doivent aujourd’hui passer aux actes. Le président Gbagbo a passé moins de temps à critiquer la France mais a essayé de montrer qu’il y avait une autre façon de faire ou de travailler avec la France. La CEDEAO a préféré le menacer plutôt que de défendre les intérêts vitaux d’un pays phare de la sous-région. Ce qui est déplorable.
Comprenez-vous mieux aujourd’hui René Dumont lorsqu’il déclarait au début des années 60 que « l’Afrique noire est mal partie » ?
Non, l’Afrique noire n’est pas mal partie ! Ce sont les dirigeants africains qui ne savent pas toujours où ils vont. Ils sont censés diriger leur pays en défendant à la fois la souveraineté de leurs Etats et le bien-être de leur population ; ils semblent plutôt qu’ils écoutent davantage ce que leur suggèrent les puissances extérieures et les forces qui empêchent le développement du continent africain. On leur a dit que les plans d’ajustement structurel étaient bons, ils les ont appliqués. On leur a dit que la dévaluation du franc CFA était une bonne chose pour leurs économies, ils l’ont acceptée. On leur a dit de signer des accords avec l’Union Européenne ou les Etats-Unis parfois au détriment de leurs propres avantages, ils l’ont fait, avant de se rendre compte que les termes de ces accords leur étaient défavorables. Il faudra bien un jour qu’ils sachent négocier, qu’ils sachent résister, qu’ils refusent la facilité et qu’ils n’aient pas toujours peur d’être renversés s’ils n’obéissent pas à ceux qui tirent les ficelles.
Avec le recul, pensez-vous que cette crise ivoirienne était-elle liée à un déficit de démocratie ?
Ça dépend encore de ce qu’on entend par démocratie. Les uns ont pensé que la démocratie en Côte d’Ivoire c’était le fait que la communauté internationale impose le dirigeant de son choix à la tête du pays, peu importe qu’il y soit mis par des moyens illégaux, non conformes aux lois et à la constitution ivoiriennes. D’autres au contraire pensent que la démocratie c’est le respect scrupuleux de ces lois et de cette constitution mises en place après un référendum populaire. Je ne crois pas qu’il y a eu déficit de démocratie mais plutôt une conception antagoniste des règles de base du fonctionnement d’un Etat démocratique. Certains étaient prêts à prendre le pouvoir par tous les moyens alors que d’autres voulaient respecter scrupuleusement la loi et la constitution de Côte d’Ivoire.
Les crises ivoiriennes et libyennes ne sont-elles pas symptomatiques du caractère inopérant de l’ingérence du droit humanitaire ? Et finalement l’Onu et la communauté dite internationale ne portent-elles pas toute la responsabilité de ces crises africaines ?
Je ne crois pas qu’il faille attribuer toute la responsabilité des crises africaines à l’ONU et à ce qu’il est convenu d’appeler “la communauté internationale”. Les Africains ne sont pas de grands enfants qui subissent et qui par fatalité ou déterminisme doivent toujours subir. La CEDEAO a été la première à menacer le président Gbagbo d’intervention militaire. Ce fut déplorable, irresponsable et lamentable. L’Union Africaine s’est illustrée par une complaisance sans équivalent lorsque la prétendue “communauté internationale” a reconnu monsieur Ouattara. De nombreux dirigeants sachant qu’ils côtoient beaucoup la fraude électorale et qu’ils règnent sans opposition démocratique dans leur pays ont entériné la décision de la France et des Etats-Unis. Les mêmes Africains ont applaudi la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton qui leur ordonnait presque d’expulser les ambassadeurs libyens accrédités dans leurs pays respectifs. En cela, leur comportement ne fut guère exemplaire non pas pour le colonel Khadafi mais pour la dignité et la respectabilité des dirigeants africains. La première responsabilité est donc la leur.
Vous dénoncez « les secrets de la justice internationale » dans l’un de vos ouvrages. Quelles sont les solutions que vous proposez pour que l’Afrique se réapproprie son développement et son avenir ?
Ce serait prétentieux de ma part que de prétendre détenir des solutions sur le devenir de l’Afrique. La justice internationale ou ce qu’on qualifie comme telle n’en est pas une. Celle qui traite par exemple du Rwanda est un scandale. Dans un conflit qui a opposé des rebelles aux forces gouvernementales, seuls les membres du gouvernement rwandais sont incarcérés et condamnés. C’est comme si en Côte d’Ivoire, on décidait de traduire en justice tous les ministres pro-gbagbo et que tous les rebelles qui ont commis des actes répréhensibles depuis 2001 n’étaient aucunement concernés par la justice. C’est cela le Tribunal pénal International pour le Rwanda. La communauté internationale a décidé que seuls les Hutu étaient les méchants et les rebelles tutsi, eux, les bons et les gentils. Malgré tous les crimes que ces derniers ont commis au Rwanda et au Congo, la justice ne s’intéressera jamais à eux. C’est probablement ce scénario qui est envisagé en Côte d’Ivoire. On parle de traduire le président Gbagbo devant la CPI, sur quel fondement juridique? Quelle est la légitimité de la CPI dans les élections et les actes qui entourent ces élections en Côte d’Ivoire ? J’ai eu le privilège de recevoir au cours de mon enquête le mémorandum du 9 mars 2011 rédigé par les avocats français de monsieur Alassane Ouattara qu’ils ont adressé à la Cour Pénale Internationale. Ce document préparé avant le coup d’Etat d’avril 2011 avait été concocté pour neutraliser le président Laurent Gbagbo et non pas pour analyser la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire comme ses auteurs le prétendent. Ils accusent “le président Gbagbo et son clan” de multiplier les violations des droits de l’Homme depuis “l’élection” de monsieur Ouattara le 28 novembre 2010. Pourquoi ce texte très politique commence à accuser le président Gbagbo seulement à partir du 28 novembre ? Il eut été préférable et plus cohérent, danas cette logique, de commencer dès son arrivée au pouvoir en 2000 ou dès 2001. On pourait ainsi enquêter sur ceux qui ont fait la tentative des coups d’Etat de 2001, 2002, 2004, ainsi que leurs commanditaires et finir par le coup réussi de 2011. Y a-t-il eu violations des droits humains à toutes ces périodes ou pas ? Les Premiers ministres successifs peuvent-ils être concernés par des enquêtes judiciaires ou pas ? Vous voyez que lorsqu’il faut aller au fond des choses, ça peut devenir très embarrassant et peut-être aussi très intéressant. Je pense pour l’instant qu’il faut libérer celui qui a permis à monsieur Ouattara de se présenter aux élections alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt international de monsieur Bédié pour faux et usage de faux. Je note simplement que Monsieur Gbagbo n’a jamais mis monsieur Ouattara en prison alors qu’il était fondé de le faire après deux tentatives de coup d’Etat en 2001 et 2002. Cependant, monsieur Ouattara a déjà mis arbitrairement Laurent Gbagbo en prison à deux reprises (1992 et 2011) simplement parce qu’il n’a jamais toléré de voir ce dernier gravir les hautes marches vers le pouvoir suprême. En regardant simplement les faits, on est obligé de constater que sa conception de la démocratie est vague et très aléatoire.
OUI OU NON C’EST GBAGBO!
‘’Découragement n’est pas Ivoirien..!’’ (adage – Ivoirien)
La Justice des Vainqueurs et la trouille de la France:
‘’Ceux qui s’avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite car Dieu précipite la chute des tyrans.’’ (Proverbe arabe)
Josy, ils ont transféré nôtre ‘’Koudou Nationale ‘’ au CPI à la Haye et puis tu ne dis rien? A quel niveau se situe ton problème? C’est grave, tu ne réagis pas? Mon Petit-Frère était très inquiet au bout du fil. Je mis à rire ‘’Ha…Ha…Ha…Ha….Ha…Ha…Ha….Ha’’ ,et je continue de rire, confus mon Petit-Frère a commencé à s’énerver mais qu’est-ce qui te prend vraiment Sis? Es-tu Ok ? 5 sur 5 lui répondis-je entre deux rires. Mais pourquoi cela te faire rire? Je sentais que mon Petit-Frère était plutôt perplexe que dans la panique. Oui, j’ai reçu la nouvelle sur les antennes ici, cela me réjouis parce que c’est du ‘’Bullshit ‘’ (conneries en français) comme le charnier de Yopougon, la mort des soldats français à Bouaké en 2004, l’hypocrisie de la France vis-à-vis de la Côte d’Ivoire depuis 2000, les résolutions de l’ONU depuis 2000, l’attitude de l’UA et des organisations régionales Africaines depuis 2000, wat-le-rat, adokaflè, fils de lucifer indigne fils de l’Afrique, sa rébellion et sa victoire, les résultats des élections de 2010, la disparition et la réapparition du traite et indigne fils de la Côte d’Ivoire qu’est youssouf bakayo le président de la CEI, l’embargo, la fermeture des banques etc… Et de deux la petite france et ses sbires sont entrain de paniquer un point un trait car le Gbagboïsme est toujours à son apogée 8 mois après le coup d’état du 11 Avril 2011, la petite france ne sait en quoi s’en tenir pour le briser d’où son annonce avec ‘’fracas’’ du transfer de Son Excellence Monsieur Laurent Koudou Gbagbo au CPI, croyant avoir fait ‘’échec et mat’’ sur les patriotes et la résistance Africaine pour confirmer sa politique et justice de vainqueur.
‘’Gbagbo au CPI ET PUIS APRES? N’IMPORTE QUOI….. CE N’EST QUE DE LA PURE D-I-S-T-R-A-C-T-I-O-N’’:
Non vraiment je ne suis pas surprise, pourquoi le serais-je? la petite france est dans sa logique, je me réjouis du fait qu’il soit plutôt en vit et à l’air d’être en bonne santé, pour cela je dis ‘’Dieu Merci’’. Depuis le début de la crise Ivoirienne comme vous le savez tous j’ai toujours dit que c’était la petite france qui était derrière la rébellion et wat-le-rat, le boucher de sindou et indigne fils de l’Afrique ne serait président en Côte d’Ivoire que si la petite france elle-même décidait de se mettre au-devant des choses. Son Excellence Monsieur Laurent Koudou Gbagbo, Président élu de la vraie Côte d’Ivoire non seulement l’a poussé à le faire mais à prouver dans le processus que la Côte d’Ivoire en particulier et l’Afrique en générale n’ont ni besoin des occidentaux, ni besoin de l’aide au financement des institutions internationales pour se développer. Il a aussi démontré qu’en Afrique au moins 50% de ses leaders, sa classe politique et ses soi disant élites sont des marionnettes et des corrompus. Pour cet affront et l’inspiration qu’il incarne la petite france et ses sbires cherchent à l’humilier au maximum afin d’empêcher un autre Laurent Koudou Gbagbo en Afrique ‘’C’EST TOUT SINON Y A RIEN EN FACE!’’
Malheureusement pour la petite france nous ne sommes plus au 20e siècle, elle n’a plus le contrôle de l’information ni celui de sa dissémination. Elle n’a plus le contrôle des futures leaders de ses colonies, elle n’a plus le contrôle exclusif des ressources naturelles de ses colonies, elle sent la fin de sa politique coloniale et néonaziste d’où la fin de son statut de super puissance dans le monde. Elle en veut à nôtre ‘’Koudou Nationale’’ comme le dit mon frère pour cet éveil de conscience de toute la jeunesse non seulement Ivoirienne mais aussi Africaine.
A Mes Frères et Sœurs de la Résistance Patriotique Ivoirienne et Africaine:
‘’Les batailles se perdent dans la précipitation’’- (Daniel Pennac Extrait d’Au bonheur des ogres)
Si Son Excellence Monsieur le Président Laurent Koudou Gbagbo est accusé de crimes contre l’humanité donc nous sommes tous coupables de ces mêmes crimes là, mais le problème c’est que leur humanité n’est pas le nôtre.
En effet dans le nôtre les usa, barack hussein obama, ses conseillers militaires et ses diplomates en Afrique, la petite france, son armée, ses rebelles, ses instigateurs de coups d’états et ses mercenaires, nicolas paul stéphane sarközy de nagy-bocsa, jacques rené chirac etc… sont responsables de crimes contre l’humanité pour toutes ses atrocités qu’ils ont commis depuis le début du colonialisme en Afrique. Une chose est très claire dans cette histoire c’est que tout cela a pour objectif de nous décourager car ils savent tous qu’en ce moment il ont seulement gagné la bataille mais sont entrain de perdre la guerre; leurs presses et relais africains utilisent les mots comme ‘’choqué’’, ‘’surpris’’, ‘’attristé’’, ‘’très touché’’ etc… pour dire qu’ils nous ont enfin briser moralement donc la fin des actions physiques et de l’inspiration du ‘’Gbagboïsme’’, ‘’errère de gawa…. !!’’
Je dis ‘’NON’’ et ‘’NON’’ nous sommes au contraire plus déterminés, et surtout ‘’GALVANISÉES’’ car devant c’est vraiment ‘’MAÏS’’. Ce qui prouve que Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président élu de la vraie Côte d’Ivoire est vraiment dans la vérité et un ‘’OS’’ dans leur gorge comme le dit John Madys dans sa chanson ‘’Symbole’’. Sinon cette précipitation pour le traduire devant la Cour Pénale Internationale n’à rien avoir avec la justice c’est plutôt la panique et surtout de la distraction est-ce que cela change les faits suivants :
-Que la petite france et tous ses présidents sont coupables de crimes contre l’humanité dans leurs colonies?
-Que wat-le-rat, indigne fils de l’Afrique et fils de lucifer dirige illégalement la Côte d’Ivoire?
-Que la petite france après avoir financer la rébellion a fait coup d’état le 11 Avril 2011 en Côte d’Ivoire?
-Que la petite france et son sous préfet n’ont aucune solution pour résoudre la crise politique et économique qu’ils ont eux-mêmes créé en Côte d’Ivoire?
-Que la petite france, son armée et sa rébellion ont commis des atrocités et génocides en Côte d’Ivoire depuis 2000?
-Que Son Excellence Monsieur Laurent Koudou Gbagbo a gagné les élections présidentielles de 2000 et 2010?
-Que Simone Ehivet Gbagbo, Michel Gbagbo, le Premier Ministre Aké N’Gbo et les membres de son gouvernement, emprisonnés injustement, sont innocents.
-Que des criminelles et des illettrés dirigent la Côte d’Ivoire?
-Qu’un étranger occupe ce qui reste de la Présidence en Côte d’Ivoire
-Que tous ce qui se passe en ce moment n’est qu’un grossier montage confirmation d’une justice de vainqueur?
-Que depuis l’introduction d’adokaflè, wat-le-rat indigne fils de l’Afrique, boucher de sindou, fils de lucifer par hérodiade sa sorcière d’épouse sur la scène politique Ivoirienne, la Côte d’Ivoire a perdu son statut de ‘’Pays de Paix’’?
‘’La précipitation vient du Diable ; Dieu travaille lentement.’’ – Proverbe Perse
Soyons sereins si le CPI à la Haye veut garder sa crédibilité Son Excellence Laurent Koudou Gbagbo sera LIBERER car exercer une légitime défense lorsque son pays est attaqué en tant que Président n’est pas un crime contre l’humanité le contraire l’aurait été, demander à george w. bush. Dans tous les cas nous avons enjambé ‘’Notre Koudou Nationale’’ et la lutte continuera jusqu’à ce que la petite france et ses sbires sortent de la Côte D’Ivoire en particulier et de l’Afrique en générale c’est pour cela que nous disons c’est comment comment devant c’est ‘’MAÏS.’’
Encore l’homme à la ‘’culotte noir’’ à travers ses enfants que sont la petite france, adokaflè, ocampo (petit zélé et corrompu) utilisent les gros mots comme ‘’crime contre l’humanité’’ pour nous effrayer, décourager et distraire car lorsque l’ennemi utilise la méthode psychologique durant la bataille c’est qu’il a en face une résistance farouche. La petite france en bafouant nos institutions, nos lois, notre système d’éducation, emprisonnant nôtre Président veut nous ramener au 19e siècle dans l’analphabétisation, l’ignorance, la pauvreté pour nous contrôler et continuer à faire main basse sur nos richesses naturelles pour les occidentaux. N’écoutez pas leurs faux experts qui affirment que l’Afrique ne contribue que 2% dans l’économie mondiale, ce qu’ils ne disent pas c’est que par exemple sans les fèves de cacao, les chocolatiers, les industries cométique et pharmaceutique mondiale auront eu des problèmes ou encore sans le coltan où serait l’industrie du téléphone mobile? Chez eux ils parlent de ‘’supply chain’’ (chaîne d’approvisionnement – en français). En Afrique on s’arrête à la valeur de l’état brut comme vous voyez tous cela est une mise en scène et un complot bien élaboré par la soi-disant communauté internationale pour dévaloriser l’Afrique et ses vrais enfants donc un ‘’Faux Problème’’ tout comme les accusations contre Son Excellence Monsieur Laurent Koudou Gbagbo Président ‘’Proprement’’ élu de la Côte d’Ivoire. Que la petite france et ses sbires arrêtent leurs manigances au 21e siècle, ‘’nous on avance’’ (comme on dit en Côte D’Ivoire) car nous les avons vu venir et aujourd’hui le monde entier commence à comprendre que Son Excellence Monsieur Laurent Koudou a vraiment gagné les élections.
Continuons de regarder le western car le metteur en scène qui le ‘’Dieu Tout Puissant’’ n’a pas dit son dernier mot, en entendant cela tous à la Haye le 10 Décembre 2011 pour un ‘’occupied ‘’ CPI que ce soit du jamais vu pour un leader Africain. Plus que jamais mon Petit-Frère a raison de dire: ‘’Today is today but tomorrow is another day’’
Que Dieu bénisse Son Excellence Monsieur Laurent Koudou Gbagbo car vivant ou mort, prisonnier ou pas à travers lui la libération totale de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique se fera ‘’et c’est çà qui est la vérité’’, donc à bon entendeur salut!
Pour la patrie ou la mort nous vaincrons. Que Dieu Bénisse la Côte D’Ivoire!
Jocelyne Toure.