Charles Koffi Diby: “Si le PDCI-RDA ne se modernise pas, il deviendra un parti archaïque”

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 27 novembre 2012 17 h 51 min

A l’instar de tous les militants du PDCI-RDA, le ministre d’Etat Charles Koffi Diby, membre du bureau politique s’est identifié hier lundi 26 novembre au siège du PDCI. Le député de Bouaflé sous-préfecture dit assumer pleinement ses responsabilités en tant que militant. Aussi, le tout nouveau ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, a-t-il décliné les grands chantiers dans le nouveau portefeuille ministériel qu’il occupe.

Monsieur le ministre vous venez de vous faire identifier comme militant du PDCI-RDA. Quel sens donnez-vous à cette opération ?
C’est un sens de responsabilité. Je pense que lorsqu’ on est militant d’un parti politique, il faut pouvoir assumer pleinement ses responsabilités et s’engager pleinement. C’est le sens qu’on peut donner à cet acte que je viens poser et j’en suis très fier.

Le Président Henri Konan Bédié a entrepris des chantiers de modernisation du PDCI-RDA. L’un des actes majeurs de cette nouvelle donne est la nomination d’un Directeur financier au sein du parti. Quel votre avis sur la question ?
Si le PDCI-RDA ne se modernise pas, alors il deviendra un parti archaïque. Le PDCI-RDA est appelé à vivre ‘’ad vitam aeternam’’ c’est-à-dire éternellement. Il faut donc songer à des réformes importantes pour que le parti soit plus crédible, qu’il attire d’autres adhérents et que le parti solidifie et qu’il soit plus dynamique. Cela est très important c’est pourquoi nous adhérons à toutes les réformes qui sont en train d’être engagées. Nous espérons que notre parti sortira grandi.

Un mot de reconnaissance à l’endroit du Président Bédié ?
Je suis très reconnaissant au Président Henri Konan Bédié, qui en liaisons avec le secrétaire général du parti, le professeur Djédjé Mady a décidé que je sois au bureau politique. C’est un acte majeur que je respecte et dont je mesure pleinement la portée. Aussi, suis-je reconnaissant au Président Bédié, qui en accord avec le Président Alassane Ouattara, m’ont fait l’honneur à travers cette promotion. J’espère être à la hauteur de cette tâche et de ce mérite.

Monsieur le ministre d’Etat, on ne peut pas vous avoir sans parler de votre nouvelle fonction. Comment appréhendez-vous ce nouveau poste de ministre des Affaires Etrangères et quels sont vos chantiers ?
C’est un grand challenge. Si vous avez remarqué, le Président de la république lui-même a décliné ma feuille de route lorsqu’il a reçu l’ensemble du corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire. Si le Président de la République nous a confié cette haute fonction parce que désormais il ne s’agit pas de faire uniquement de la diplomatie mais de faire de l’éco-diplomatie. Mon rôle sera de capter les ressources, les investisseurs et les transmettre à la Côte d’Ivoire pour que le pays en tire le meilleur profit.

Donc c’est un carnet d’adresses de financiers qui sera mis à rude contribution ?
Exactement ! Et bien attendu avec le carnet d’adresses du Président de la République lui-même. N’oubliez pas que le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a déjà tracé le canevas. Nous nous sentons très heureux de pouvoir poursuivre ce qui a démarré avec le Premier ministre sur les instructions du Président de la République. Nous allons faire en sorte d’être à la hauteur. Nous allons continuer de redynamiser ce secteur qui est très important. Vous savez c’est une souveraineté internationale. C’est à travers les affaires étrangères que la Côte d’Ivoire assume sa souveraineté internationale. Il faut reconnaître que c’est un ministère dont le premier responsable est le Président de la République lui-même. Nous allons essayer avec tout ce que nous avons d’humain en nous pour relever ce défi. J’espère pouvoir donner satisfaction au Président de la République pour la confiance qu’il a placée en moi.

Le Mandat