Cinquantenaire: « Trop de réflexions pour rien », selon l’universitaire Brou Degré

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 31 juillet 2010 7 h 53 min

Donnant son point de vue sur les festivités du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, dont Yamoussoukro la capitale politique et administrative, abritera un colloque international du 1er au 05 août prochain, Dr Brou Degré, Directeur Administratif et Financier de l’INP-HB, a dit ne comprendre l’opportunité d’une telle rencontre.

Car, « il y a eu trop de colloques et de séminaires dans ce pays » ; a-t-il estimé, avant de s’interroger sur ce qu’on a fait des différentes résolutions qui en ont découlées.

« Je ne comprends pas l’esprit du cinquantenaire. On a mené trop de réflexionS pour rien. Les résolutions et recommandations n’ont pas servi à quelque chose. Tous les problèmes sont réels. Nos routes se dégradent, on le voit. La population a des préoccupations réelles que tout le monde connaît. Il faut qu’on s’attaque à ces problèmes » a-t-il déploré ; indiquant par la même occasion que la place doit être faite maintenant aux actions.

Dr Brou a plutôt dénoncé la propension des ivoiriens à discourir. Plutôt que de se mettre au travail. « En Europe, les gens sont au travail. Les chercheurs sont dans les laboratoires. Les universitaires écrivent des mémoires. Pendant qu’ici, les gens sont payés à ne rien faire. Nous avons assez de cadres bien formés mais qui n’arrivent pas l’occasion de mettre leurs talents au service du pays. C’est déplorable » a-t-il regretté.

Poursuivant sa critique, le DAF de l’INP-HB, a soutenu que « tout est à l’envers en Côte d’Ivoire » et « les ivoiriens ont pris l’habitude de faire le contraire de tout ». « La devise de la Côte d’ivoire est Union-Discipline-Travail. Mais aujourd’hui, nous sommes désunis, le pays est divisé, et les ivoiriens ne se parlent même plus. La discipline a foutu le camp ; il n’y a plus de respect pour l’autorité, l’indiscipline s’est plutôt généralisée. Le travail, on n’en parle plus. Les ivoiriens n’aiment pas travailler. Alors que c’est dans le travail que les occidentaux et les pays comme la Corée du Sud et la Chine se sont développés » a –t-il déclaré.

Pour lui, « la meilleure manière pour les ivoiriens de marquer ce cinquantenaire, c’est de se mettre au travail » et c’est à ce prix que le pays pourra renouer avec le développement.

KOFFI KOUAME

Agence de Yamoussoukro
FratMat

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