« Dans cet univers profondément marqué par les erreurs des uns et les fautes des autres, une question se pose à nous: devons-nous persister à soutenir nos leaders sans toutefois peser réellement sur le débat politique qui a cours dans nos différents pays ou devons- nous, forts de notre expérience, être parmi les acteurs du processus démocratique dans nos différents pays à l’instar des autres diaspora dans le monde, qui ont su par leur apport, contribuer à l’essor économique et politique de leur pays », telle est l’équation que voudrait résoudre, l’union des mouvements et associations de la diaspora (UMAD). Pour y parvenir, M. François Guina, coordinateur du mouvement et ses camarades viennent de pondre un document de 5 pages intitulé « Manifeste de l’Umad », dans lequel les auteurs donnent les raisons de leurs futures actions en Côte d’Ivoire, non sans énumérer quelques grands axes tels que la mise sur pied d’un organisme de protection des droits de l’Homme, la mise en place de structures de communication capable d’accompagner les actions de la diaspora ou encore le renforcement des relations sud-sud et le rapprochement avec d’autres pays d’Europe autre que la France.
« Nous ne voulons pas remettre le couvert sur les relations franco-africaines, mais entendons agir pour une plus grande visibilité sur le reste du monde, car pour nous, l’africain nouveau que nous souhaitons réinventer devra avoir les mêmes aptitudes et capacités de réaction et d’action que n’importe quel européen ou américain ; parce que l’Afrique a des valeurs et celles-ci doivent maintenant et avec l’Umad, s’exprimer » nous dit le Manifeste, qui sera officiellement présenté au grand public ce dimanche 3 juillet 2011 à Paris (salle Ageca,144 rue de Charonne, paris 11e) au cours d’une grande assemblée générale.
Aussi, l’Umad qui revendique quelques 45 associations et mouvements de tout genre et qui prône le respect des droits démocratiques, se rendra au mois de novembre prochain en Côte d’Ivoire pour un grand meeting au stade Jesse Jackson de Yopougon, selon ses responsables pour disent-ils battre le rappel de la mobilisation de toute la diaspora ivoirienne dissimulée ici et là à travers le monde entier.
L’Umad qui a à un moment donné soutenu la gauche ivoirienne incarnée par le président déchu, Laurent Gbagbo saura-t-il faire sa mue et jouer pleinement un rôle moteur dans la gestion du pouvoir en Côte d’Ivoire, ou se contentera-t-il de son rôle de pression sur les différents régimes successifs en Afrique?
Enfin, comment peser véritablement dans l’exercice d’un pouvoir quand on est à des milliers de kilomètres de celui-ci ?
Philippe kouhon, journaliste indépendant.
By: kouhon