by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 27 juin 2011 13 h 58 min
Notre loi fondamentale prévoit des consultations électorales tous les 5 ans pour renouveler les institutions de l’état ou les équipes qui les animent.
A ce titre, le FPI, parti du président Laurent Gbagbo, père de la démocratie dans notre pays, ne peut que se féliciter de l’organisation des élections.
Ces élections sont nécessaires pour créer et maintenir les conditions d’un développement durable, pour renforcer la paix par la sécurité, la liberté de circulation des biens et des personnes, ainsi que la libre expression.
Mais pour les élections prochaines, trois entités menacent gravement leur crédibilité.
Il s’agit de la commission électorale indépendante (CEI), la rébellion et du personnage de Monsieur Ouattara.
. La Commission Electorale Indépendante (C.E.I)
Au regard du déroulement de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2010 et de la gestion du contentieux électoral, voici nos propositions :
-Le président de la CEI doit être relevé de ses fonctions pour :
* avoir annoncé, sans la présence des autres membres de la commission, hors délai, dans le QG du candidat Ouattara Alassane, un résultat manifestement entaché de graves fraudes dans les zones du centre et nord de la Côte d’Ivoire.
* s’être mis aux ordres de la France, des USA et de l’ONU.
Conscients que sa position partisane de militant du RHDP l’a amené à agir comme tel, nous proposons que soit candidate à ce poste toute personne d’origine ivoirienne non marquée politiquement, c’est-à-dire sans étiquette politique.
-La composition
*Ne doivent plus faire partie de cette commission, les représentants des rebelles en l’occurrence MPCI, MPIGO, MJP et consorts.
* Le président GBAGBO, sous l’exigence de l’opposition politico-rebelle de Ouattara avait accepté de confier les 2/3 des membres à cette opposition. Il faut que cela soit appliqué à l’opposition actuelle et qu’il en soit de même pour les CEI locales.
-L’expérience de la présidentielle passée a montré que:
*Le listing électoral était truffé largement de non ivoiriens, donc de personnes non habilitées à participer au vote :
A preuve, il y a eu à la base de nombreux faux témoignages lors des audiences foraines marquées en zones rebelles par la complicité des militants du RDR qui suscitaient l’inscription des étrangers sur nos listes électorales et par aussi la violence en zone gouvernementale des partisans de Ouattara. De plus, les nombreuses réclamations, par centaines de milliers, présentées par le FPI, n’ont fait l’objet d’aucune analyse.
Avec un tel listing, faut-il aller aux élections ?
Pour répondre par l’affirmative, il faut, entre autres conditions, apurer ce listing de toutes les anomalies.
*Les représentants des candidats dans les bureaux de vote.
Lors de l’élection présidentielle de 2010, en zone gouvernementale, tous les représentants des candidats non seulement avaient libre accès aux bureaux de vote mais aussi ont travaillé librement, sans aucune contrainte, jusqu’à la proclamation des résultats.
Au contraire, en zones occupées par la rébellion, les représentants du candidat-Président LAURENT GBAGBO, pour la grande majorité, n’ont pu avoir accès aux bureaux de vote. Les autres qui ont tenté d’accomplir leur mission ont fait l’objet de brimades, d’exactions allant jusqu’aux viols et aux tueries de la part des rebelles devenus aujourd’hui FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) avec la complicité des forces armées de France et de l’ONU encore présentes sur le territoire ivoirien et donc susceptibles de tronquer à nouveau les élections.
Quelle garantie avons-nous d’aller à des élections crédibles quand on sait que les soi-disants forces impartiales françaises et onusiennes, concepteurs et auteurs du conflit actuel sont toujours susceptibles de continuer leur basse besogne.
Il apparait donc que sans le désarmement des FRCI, la constitution d’une nouvelle armée nationale, le départ des forces françaises (licorne et 43e Bima) et de l’ONU, aucune élection ne peut se dérouler dans des conditions acceptables.
*Les Procès Verbaux
La majorité des PV des zones rebelles présentaient de nombreuses anomalies :
– PV non signés par les représentants du Président GBAGBO
– PV aux signatures falsifiées
– Suffrages exprimés largement supérieurs aux nombre d’inscrits dans la majorité des bureaux de vote.
– Nombre considérable de votants non inscrits
– Calculs des totaux ne respectant aucune règle arithmétique.
Malgré ces anomalies, ces PV ont été acceptés par les responsables locaux de la CEI, le président Youssouf Bakayoko, la France, les .USA, l’ONU, l’UEMOA, la CEDEAO, l’UA et l’UE. Avec ces mêmes organisations et cette même CEI, comment des élections crédibles et transparentes pourraient-elles se dérouler en Cote d’Ivoire ?
*Les rapports des observateurs
Alors que les observateurs africains dénonçaient les graves irrégularités en zones rebelles, les européens, par contre, parlaient d’élections globalement satisfaisantes.
Pourtant, ces observateurs ont dû interrompre leur mission par suite d’exactions sur leurs personnes et ont été rapatriés d’urgence en zone gouvernementale à leur demande. On comprend aisément que la vérité n’est pas du côté des européens et que ces soi-disant observateurs ne sont que des envoyés de Sarkozy pour couvrir et justifier cette forfaiture.
Rappelons que la CEDEAO qui a été prompte à condamner les résultats du conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire n’a pas daigné publier le rapport de ses observateurs.
Les conditions de l’élection présidentielle de 2010 sont à ce jour encore les mêmes. Pire, le schéma des fraudes massives des zones rebelles qui a donné les résultats que nous connaissons s’étendra surement sur toute l’étendue du territoire national avec les milices de Ouattara et leurs parrains.
Dans ces conditions, le camp de GBAGBO court inéluctablement vers une défaite programmée, légitimant ainsi le pouvoir dictatorial de Ouattara octroyé parla France dans la violence.
C’est pourquoi, il nous semble opportun d’exiger le départ non négociable des forces françaises et onusiennes ; à tout le moins le remplacement de ces dernières par des contingents Sud-Africains, angolais, gambiens, iraniens, etc.
*Le personnage de Ouattara
La question essentielle que l’on se pose est de savoir si Ouattara peut permettre l’organisation d’élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire.
En 1993, à la mort d’Houphouët, c’est sous la contrainte de l’armée de Cote d’ivoire qu’il a dû céder le pouvoir à Bédié, constitutionnellement indiqué.
Plus tard, il a déclaré que les lois de son pays( ?) ne lui permettaient pas d’être candidat.
Ensuite, le même Ouattara déclarait être empêché de se présenter parce qu’étant musulman du nord, jouant ainsi dangereusement sur la fibre tribale et religieuse. De plus sans qu’il y ait eu modification des lois, il fait acte de candidature, bravant ainsi les lois et contredisant alors ses propres déclarations.
Encore, le même Ouattara dit qu’il «frapperait ce pouvoir moribond» que détenait Bédié, son allié d’aujourd’hui ; ce qui fut fait le 24/12/1999.
Par la suite, dans une de ces tournées politiques au nord, il déclarait d’une part qu’il « n’attendrait pas cinq ans pour prendre le pouvoir » et d’autre part qu’il rendrait ingouvernable ce pays.
Il est donc l’initiateur des coups d’état répétitifs et de la rébellion en 2002.
A preuve, le nommé Koné Zakaria, chef de guerre de la rébellion, devenu FRCI, déclarait que celui pour qui, ils ont pris les armes et qui les soutenait financièrement n’était autre que Alassane Dramane Ouattara.
Ces faits relatés plu haut attestent, sans ambages, que l’homme a exploité la violence comme instrument de conquête du pouvoir quand on sait de surcroit que l’un de ces chefs de guerre Ibrahim Coulibaly dit IB, après l’avoir installé au pouvoir, n’a eu comme récompense que son assassinat. Ces faits attestent aussi de l’usage quotidien qu’il fait du mensonge pour atteindre son but ultime : le pouvoir.
De tout ce qui précède, pour Ouattara, ce qui compte, c’est le pouvoir à tout prix.
Les nombreuses tueries qui ont eu lieu sur toute l’étendue du territoire du fait des rebelles devenus FRCI sont les témoignages du caractère violent de l’homme.
Que peut-on donc attendre de cet homme qui, au mépris des lois a fait montre d’exactions, de viols, de mensonge, de fraudes massives pour s’installer au pouvoir par la violence armée menée pour lui par l’armée française et l’onuci ?
Maintenant qu’il est l’acteur principal, peut-on lui faire confiance pour des élections libres et transparentes ?
Cela nous conforte dans l’idée que le camp GBAGBO soit majoritaire dans la nouvelle commission chargée des élections comme l’était le camp de Ouattara dans l’ancienne CEI.
Comme les faits démontrent que l’homme Ouattara est violent et barbare, contrairement aux habitudes des régimes précédents, cherchons à savoir si ce régime-ci peut-être qualifié de démocratique.
Le coup d’état, les tueries massives, les emprisonnements extrajudiciaires, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires, les enlèvements, les violences perpétrées contre les partisans de GBAGBO, la suspension et le musèlement de la presse proche de GBAGBO, les enlèvements, les arrestations et les emprisonnements des journalistes proches de GBAGBO, la destruction des équipements des entreprises de presse proches du président renversé ,la l’occupation illégale des locaux de la presse d’opposition, l’occupation des domiciles des cadres CNRD, les pillages organisés par les FRCI, le gel des avoirs des personnes proches de l’ancien régime et beaucoup d’autres actes de ce genre attestent éloquemment de la nature autocratique de ce régime hautement sanguinaire.
En outre, l’Assemblée Nationale, organe de la pratique de la démocratie par excellence, après l’allégeance faite par son président au nouveau pouvoir a invité monsieur Ouattara à l’hémicycle ; ce dernier n’a pas daigné se présenter devant les parlementaires.
C’est pourquoi, à notre point de vue, le nouveau pouvoir n’a aucune considération pour le peuple dont l’assemblée nationale est l’émanation.
Rappelons que du fait du rejet de sa candidature aux dernières législatives, Ouattara a empêché toute autre candidature de son parti montrant ainsi son égoïsme et son mépris total pour l’institution. La pratique autocratique de ce monsieur a été déjà prouvée par la nomination, au mépris des lois, d’un nouveau président du conseil économique et social ; une personnalité non membre de cette institution.
Il apparaît donc que la nouvelle assemblée issue d’une parodie d’élection ne sera qu’une simple caisse de résonnance ; Autant donc ne pas participer aux élections pour cautionner une telle dictature.
Notons au passage que les milices de Ouattara ont chassé manu militari les déplacés de leurs zones d’accueil causant des décès et des traumatismes sans compter les tueries massives d’étudiants des citées universitaires, l’occupation illégale et les incendies des logements d’étudiants dans la plupart des communes gérées par le RHDP. La fermeture injustifiée des universités prouve que Ouattara ne veut pas de l‘intelligentsia et donc de la contradiction.
De telles actions traduisent suffisamment que ce régime ne saurait être démocratique, républicain.
En résumé, participer aux élections équivaut à:
-Accepter qu’il n’y a pas eu de coup d’état de la France pour installer Ouattara.
– retrancher du nombre de participants au vote nos militants qui vivent la peur aux ventres, cloitrés chez eux et nos responsables en exil.
– revenir au pire moment du parti unique concernant la gestion des élections, autrement dit c’est une formalité pour Ouattara de choisir ses députés.
– Obéir à la France et à l’ONU qui ont été les auteurs du coup d’état et qui aujourd’hui font pression sur le camp GBAGBO pour entrer dans un gouvernement d’union et pour aller aux élections.
-accepter les faux résultats de la présidentielle de 2010, déjà arrêtés par la France avant la tenue des élections (voir documentaire Françafrique, 2ème partie) ;
– aussi accepter dès maintenant les résultats assurément tronqués des prochaines élections.
– enfin accepter l’inscription illégale de près d’’un million d’étrangers sur le listing électoral faussant ainsi le jeu démocratique.
Pour finir comme proposition, nous souhaiterions vivement que les responsables CNRD travaillent directement avec la base par l’organisation de meetings, de rassemblements et autres rencontres politiques et syndicales en vue de réanimer la flamme militante, de recruter de nouveaux militants pour élargir nos bases et de préparer notre victoire aux prochaines élections qui devront être libres, transparentes et démocratiques.
Une contribution de patriotes seniors
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