by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 22 septembre 2012 13 h 26 min
La destruction des aéronefs ivoiriens par l’armée française en novembre 2004 en représailles aux bombardements de l’aviation ivoirienne à Bouaké, a eu des conséquences fâcheuses au double plan économique et social.
Les «jeunes patriotes» acquis à la cause de l’ancien régime d’Abidjan, en prenant pour cible les intérêts français, ont jeté de nombreux compatriotes au chômage et augmenté ainsi le nombre de sans-emplois. Selon la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) qui a dressé un premier bilan à la mi-novembre 2011, ce sont 10.000 emplois directs qui ont été perdus suite aux trois jours de pillages des entreprises françaises installées en Côte d’Ivoire.
Avec à la clé, 100 entreprises disparues. Et sur 147 filiales de grandes entreprises françaises recensées dans notre pays, 135 fonctionnaient au ralenti après le départ de 75 % des 350 expatriés employés par ces grandes entreprises. Cette crise de 2004, il faut le dire, a porté un coup très rude au tissu de quelque 600 PME / PMI présentes en Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi Bernard Conte, professeur d’économie à l’université Bordeaux IV et spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, a indiqué à cette période que la conséquence du départ des Français de Côte d’Ivoire, a été la disparition de ces PME /PMI qui employaient environ 36.000 Ivoiriens. Quand on sait qu’en Afrique, un salarié fait vivre entre 10 à 15 personnes, l’on devine aisément le nombre d’Ivoiriens ayant souffert des violences des 6 au 9 novembre 2004.
G. DE GNAMIEN
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