CRISE ET GUERRE EN CÔTE D’IVOIRE: LES VERITABLES COUPABLES DES CRIMES

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 25 juin 2012 11 h 52 min

Le report de l’audience d’infirmation et non de confirmation des charges (n’en déplaise à certains esprits chagrins) imaginées par la nébuleuse coalition Sarkozy-Ouattara-Ocampo, pour condamner le Président Gbagbo, cet africain digne, le maintenir définitivement en prison et ainsi mettre fin à la carrière politique de ce patriote, fait penser aux véritables auteurs des crimes commis en Côte d’Ivoire depuis l’intrusion de cet étranger dans la politique ivoirienne et particulièrement depuis le 19 septembre 2002.

 

Ce jour là, des rebelles venus du Burkina-Faso de Compaoré se sont attaqués aux symboles de l’état, à des camps militaires, à des civils militants du FPI ou originaires du Centre-Ouest, région d’origine du père de la démocratie ivoirienne, dans le but de réaliser une fois encore un coup d’état.

Cette tentative a coûté la vie à de nombreux ivoiriens dont des membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), d’innocentes victimes et des hommes célèbres tels Boga Doudou, ministre de l’intérieur du Président Gbagbo, l’artiste musicien Marcellin Yacé, les Colonels Dagrou Loula et Dali Oblè, tous victimes de la barbarie des rebelles conduits par les soldats auteurs du coup d’état de décembre 1999 contre le Président Bédié en vue d’installer dans la violence leur parrain Ouattara.

 

Ayant échoué dans cette énième tentative, ces rebelles conduits officiellement par Soro Guillaume, mais financés par Alassane Ouattara se sont repliés sur Bouaké pour y former un kyste. De là, ils vont étendre leurs actions funestes sur toute la partie Centre, Nord et Ouest de la Côte d’Ivoire. En réaction à cette belligérance, une offensive  de l’armée loyaliste sera lancée pour chasser ces rebelles du territoire ivoirien; mais la complicité des forces armées françaises avec ces hors la loi, formés et entretenus par le Burkina-Faso de Compaoré, conduira à l’échec de cette tentative de reconquête de l’ensemble du territoire ivoirien. C’est alors que les populations de ces zones occupées feront l’objet des atrocités et autres exactions perpétrées par ces criminels: tueries massives, de gendarmes à Bouaké, des danseuses d’Adjanou de Sakassou, de nombreux membres des FDS désarmés, de nombreux civils membres du FPI (parti de Gbagbo), des fonctionnaires originaires de l’ouest trahis par leurs patronymes. Ce sont des milliers de personnes qui, pour la plupart ont été froidement exécutés en présence des soldats français; parfois les victimes ont fait l’objet de sacrifices rituels. Qui sont donc les responsables de tous ces carnages?

 

En premier Jacques Chirac, qui a conçu ce foireux coup d’état, mué en rébellion grâce à l’armée française. La France de Chirac est donc l’auteur de tous les crimes commis par la rébellion du fait de ce coup d’état manqué. Si Chirac a été le concepteur de cette rébellion, le premier exécutant, tout autant coupable et responsable est bien Compaoré, le Chef de l’état burkinabè. Il faut rappeler que ce dernier n’était pas à son premier coup dans la sous-région. Déjà en 1987, il a opéré l’assassinat de Sankara pour s’emparer du pouvoir dans ce pays, l’un des plus pauvres du monde.

Puis ce fut son soutien à la rébellion de Charles Taylor au Libéria et à celle du sierra-léonais Fodé Sanko. Compaoré a toujours été au centre de tous les trafics d’armes et de pierres précieuses pour le compte des rébellions ouest-africaines.

Chirac et Blaise Compaoré doivent être traduits devant la CPI pour les crimes commis par leurs rebelles en Côte d’Ivoire. Peut-on trouver un Procureur pour les y conduire? En tout cas pas de l’espèce d’Ocampo qui s’acoquine avec les criminels pour poursuivre les victimes.

Bien des membres de cette rébellion et particulièrement leurs chefs doivent être convoqués pour répondre de leurs nombreux crimes devant la CPI: Soro Guillaume, le chef annoncé de cette rébellion, les chefs militaires que sont les généraux Bakayoko et Gueu Michel et tous les officiers supérieurs déserteurs des FDS; tous les commandants de zones, Ouattara Alassane, celui-là même qui, selon le chef rebelle Koné Zakaria, a été le financier apparent de la rébellion; comment pouvait-il trouver tant d’argent pour soutenir une rébellion? C’est très probablement auprès des multinationales opérant en Côte d’Ivoire dans le cacao, le café, le pétrole, les richesses minières, l’eau, l’électricité, etc. Toutes ces personnes physiques et morales ont à des degrés divers du sang innocent sur leurs mains et donc passibles de crimes en Côte d’Ivoire.

 

En 2004 devant le refus des rebelles de déposer les armes, Gbagbo a pris la décision de libérer le territoire ivoirien; c’est alors que Jacques Chirac, voyant venir la fin de sa rébellion et l’échec de son plan d’éjecter du pouvoir Gbagbo le nationaliste, va imaginer une attaque de l’armée ivoirienne contre un camp militaire français qui aurait occasionné neuf morts dont un américain. Il faut affirmer qu’aucune preuve et aucune enquête n’ont attesté la véracité de ces allégations. Malgré tout, Chirac prendra la décision de détruire au sol tout l’aéronef ivoirien et de chasser ouvertement le Président d’un pays étranger du pouvoir; des chars sont conduits alors devant la résidence présidentielle et à l’hôtel Ivoire. Les ivoirien vont se lever en grand nombre, comme un seul homme, pour s’opposer à cette grossière forfaiture, Chirac donnera alors des ordres au Général Poncet de la Licorne pour tirer à balles réelles sur des ivoiriens aux mains nues. Cette opération des forces françaises va entrainer près d’une centaine de morts et des milliers de blessés.

Pour ces crimes, Chirac, Michèle Alliot Marie, Poncet et certains autres officiers supérieurs de l’armée française doivent être très certainement traduits devant la CPI.

 

Après cet échec de 2004 et les tueries qui l’ont accompagné, la fameuse communauté internationale va contraindre Gbagbo à aller aux élections, avec les rebelles toujours en armes, malgré les différents accords qui exigeaient le désarmement deux mois avant le déroulement du scrutin.

C’est pourquoi en novembre 2010, l’élection présidentielle va se dérouler en présence de nombreux observateurs internationaux. A l’issue de cette élection, le Président Gbagbo se verra proclamer vainqueur par le conseil constitutionnel ivoirien. Devant le refus, de son adversaire, de reconnaître sa défaite, le Président ivoirien légaliste et attaché à la paix proposa le recomptage des voix comme ce fut le cas aux USA en 2000 et en Haïti en 2010; Ouattara Alassane, soutenu par les puissances occidentales telles la France de Sarkozy, les USA d’Obama, et même l’ONU, engagea plutôt une guerre ouverte pour tuer les ivoiriens et chasser Gbagbo du pouvoir. Ainsi, la rébellion aidée de mercenaires de la sous-région, de l’ONUCI, de la Licorne attaquait-elle sur tous les fronts; le résultat fut très  macabre. Le commando invisible tua de nombreux civils dans le quartier d’Abobo. On se souvient des morts du village d’Anonkoi-kouté, du génocide des wè à Duékoué qui fit environ deux milles morts, de l’assassinat à Yamoussoukro du français, Philippe Rémond admirateur du Président Gbagbo, de l’assassinat du Colonel Major Gohourou Babri, porte-parole de l’armée loyaliste, par un sniper français posté sur le toit du domicile de l’ambassadeur de France voisin de la résidence du Chef de l’Etat ivoirien, les tueries de nombreux patriotes devant la résidence du Président de la République.

Ces morts par milliers sont le résultat de la guerre déclenchée par Sarkozy, Choï et Ban Ki Moon de l’ONU, Obama, le couple Soro-Ouattara, les rebelles pompeusement dénommés FRCI, les mercenaires de Compaoré, pour imposer Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire. Ce sont donc les vrais auteurs des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, et du génocide Wè perpétrés en Côte d’Ivoire. Ils doivent donc tous être traduits devant la CPI.

 

Voilà des personnes de plusieurs nationalités qui se sont coalisées pour attaquer la Côte d’Ivoire de Gbagbo et qui ont commis les pires atrocités, lesquelles continuent aujourd’hui encore car c’est quotidiennement que la presse rend compte des tueries et exactions de dozos et autres FRCI. Les vrais criminels de cette guerre ivoirienne sont toujours en liberté et même pour certains ont reçu de la promotion. Aucun Procureur de la CPI n’a, à ce jour, jugé utile de poursuivre ces grands criminels, et pourtant les preuves abondent. Il suffit d’engager les procédures pour découvrir les faces hideuses des bourreaux des populations ivoiriennes.

ivoiriens de l'étranger [1]

A commencer par Chirac qui a suscité et organisé cette rébellion. Il y a aussi Compaoré qui a formé et entretenu sur son territoire les rebelles ivoiriens. Doivent être aussi traduits devant la CPI, le couple infernal Ouattara-Soro, les chefs de la rébellion, tous les commandants de zones rebelles pour les nombreux crimes dont certains ont été commis par étouffement de femmes, d’hommes et d’enfants dans des containers exposés au soleil brûlant. Ne doit manquer sur cette liste noire Sarkozy qui a déclenché la guerre post-électorale au cours de laquelle ont été massacré au moins 3000 morts. Les bourreaux des ivoiriens sont aussi Choï, Obama, Ban Ki Moon qui ont refusé les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire et surtout le recomptage des voix proposé par le Président Gbagbo pour préférer une guerre meurtrière contre les ivoiriens. La personne qui a déclenché cette hécatombe est incontestablement le Président de la CEI (structure administrative) Youssouf Bakayoko qui a trahi son serment en annonçant contrairement à la constitution des résultats erronés au QG de campagne Ouattara.

 

Dans tous les cas, si les hommes refusent de condamner les vrais coupables, la justice de Dieu, elle, implacablement s’exercera un jour contre ces criminels et même contre ceux qui auront refusé de dire le droit. A coup sûr, les véritables coupables n’échapperont pas à la condamnation car l’histoire a de la mémoire et les générations à venir sauront distinguer les traîtres des patriotes.

 

KOBAZEYRET Laurent

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Endnotes:
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