by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 1 décembre 2011 9 h 57 min
Déclaration spéciale du Comité Central relativement au transfèrement du Président Laurent GBAGBO à la CPI
1. Le lundi 28 novembre 2011, dans une procédure complètement illégale, la doyenne des juges du Tribunal de 1ère instance du Plateau, engage une audition du président Laurent Gbagbo sur les infractions de « crime économique ».
2. Le mardi 29 novembre 2011, contre toute attente, la Chambre d’Accusation de la Cour d’appel d’Abidjan notifie au président Laurent Gbagbo un mandat d’arrêt international émanant de la CPI.
3. On assiste alors à un emballement de l’appareil juridico-politique pour aboutir le même jour au transfèrement du président Laurent Gbagbo à la CPI à La Haye, selon une procédure toute aussi illégale.
4. Cette opération n’est qu’une mascarade et une parodie de justice mises en œuvre par le président Alassane Ouattara pour obéir aux injonctions de ses parrains. Elle n’est que la manifestation suprême d’une haine qu’ils vouent au président Laurent Gbagbo pour sa vision politique ancrée sur la souveraineté nationale. Elle finit de convaincre le FPI et ses alliés ainsi que l’opinion nationale et internationale sur le refus définitif de M. Alassane Ouattara de voir une Côte d’Ivoire réconciliée.
5. C’est pourquoi, le Comité Central instruit instamment le Secrétariat Général de prendre des mesures légales appropriées, notamment la mobilisation des structures, de l’opinion nationale et internationale et ce, dans le cadre de l’action unitaire au sein du CNRD afin d’obtenir le retour du Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.
6. Par ailleurs, le Comité Central :
a. Condamne ce véritable hold-up politico-juridique de transfèrement du président Laurent Gbagbo à La Haye alors que les enquêtes sont en cours ; ce qui constitue une violation grave de la présomption d’innocence reconnue à tout être humain ;
b. S’insurge contre cet enlèvement politique qui s’apparente plus à une contrainte à l’exil sous le prétexte de « mandat d’arrêt international » alors que les dossiers des vrais criminels de Côte d’Ivoire sont pendants à la CPI depuis 2004 ;
c. Dénonce la collusion du procureur Ocampo avec M. Alassane Ouattara, sur fond de corruption massive dont les indicateurs sont entre autres, la rencontre secrète récente entre les deux hommes à Paris et l’affrètement d’un avion privé par M. Ouattara pour le transfèrement du président Laurent Gbagbo, alors que la CPI dispose de moyens à cet effet ;
d. Assure le président Laurent Gbagbo du soutien et de la solidarité indéfectibles du Parti dans cette épreuve qu’il bravera pour le bonheur des ivoiriens et des africains.
7. En attendant que le Secrétariat Général en liaison avec les organes exécutifs respectifs de nos alliés du CNRD entreprennent des actions idoines, le FPI sur décision du Comité Central :
a. Suspend sa participation à tout processus de réconciliation et demande à tous ses militants et cadres de s’abstenir de toute activité y afférent ;
b. Affirme que le transfèrement du président Laurent Gbagbo signe la rupture du dialogue républicain en cours avec les pouvoir et ses alliés.
8. Enfin, le Comité Central du FPI demande à tous les militants, sympathisants, démocrates ivoiriens et africains de se tenir prêts et de rester à l’écoute de la direction du FPI pour les mots d’ordre imminents à venir.
Fait à Abidjan, le 30 Novembre 2011.
Le Secrétaire Général, Porte-parole
Laurent AKOUN
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