by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 2 janvier 2014 14 h 56 min
La bonne nouvelle de cette année 2014, c’est bien le message du président de la république Alassane Ouattara (qui n’a rien dit) et le feu d’artifice qui n’a pas tué. La mauvaise nouvelle, ce sont les casseroles de S.E.M Charles Gomis qui continuent de le suivre jusqu’en 2014. Après l’affaire de la Mercedes qui n’est pas encore close, c’est une autre affaire de primes non payées des agents retraités qui fait surface. On l’avait déjà pointé du doigt, l’ambassade de Côte d’ivoire à Paris ne payait pas les cotisations salariales auprès des organismes nationaux français pour les agents recrutés sur place. Il a fallu que la presse révèle cette arnaque pour que celle-ci s’active enfin. Mais entre temps les anciens salariés, congédiés de force ou mis à la retraite n’ont pas plus de chance que ceux qui subissent le même sort il y a peu de temps.
En effet, depuis plus de 6 ans, plusieurs agents de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite. Malheureusement, beaucoup d’entre eux ne peuvent pas toucher la moindre indemnisation parce que l’ambassade n’a jamais été réglo avec l’URSAAF et la Caisse de retraite en France. Ce qui représente un manque à gagner pour ces pères de famille qui ont servi le pays en étant sous payés alors qu’ils pouvaient gagner mieux en France en travaillant ailleurs, des sommes allant de 80 à 150 mille euros.
Comment les ambassadeurs successifs à Paris ont grugé les agents
Recrutés sur le territoire français depuis l’ère Houphouët-Boigny, ces travailleurs de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris sont toujours allés à la retraite sans difficultés et avec tous leurs droits payés. Seulement depuis bientôt 10 ans, les nouveaux candidats à la retraite ne semblent pas logés à la même enseigne. Cela fait exactement 6 ans que plusieurs agents de cette catégorie réclament leur dû. En effet, si ces agents percevaient leurs salaires déjà misérables, ceux-ci qui comptaient sur une bonne retraite comme tout travailleur, feront les frais d’une escroquerie en bande organisée par les ambassadeurs successifs à Paris. Ces derniers qui pour autant recevaient un budget de fonctionnement régulièrement versé par l’Etat de Côte d’ivoire sur fond du contribuable ivoirien ne payaient pas de cotisation salariale à l’URSAAF, une somme qui devait permettre à ces agents d’avoir une bonne retraite. Ce n’est que tout récemment que la chancellerie s’est mise à jour. Le problème est que même régularisé, ils restent encore plusieurs agents aujourd’hui à la retraite qui ne seraient pas concernés par ces mesures. Ces derniers ont fini par porté plainte auprès du prud’homme à Paris. L’affaire date de l’époque Pierre Kipré. Elle est restée pendante sous Aly Coulibaly et au nom de la continuité de l’état, il revient de plein devoir à l’ambassadeur Charles Gomis d’effacer ces ardoises. Mais si ces travailleurs qui disent « regretter d’avoir assigné l’affaire en justice car des patriotes qui avaient l’amour de travailler pour leur pays » sont à nouveau déterminés à reprendre la route des tribunaux, c’est bien par ce qu’ils ont vu dans le comportement surtout de Charles Gomis une mauvaise foi. En fait, ces agents qui se plaignent depuis 6 ans, ont été convaincus il y a seulement deux ans d’un règlement à l’amiable de leur indemnité. Nous sommes sous l’ère Charles Gomis. Un médiateur fut commis pour arbitrer l’affaire. Malheureusement, alors que ces agents étaient favorables à ce type de règlement, ils vont se voir tourner en rond par Gomis qui pour gagner du temps ira de promesse en promesse. Il va même jusqu’à révoqué le médiateur en faisant croire à l’administration française que tous les agents seront bel et bien régularisés sous peu. Mais que nenni ! « Cela fait deux ans, on nous dit l’argent est venu. Et quand nous allons à la caisse de retraite, rien…Nous pensons que l’ambassadeur Gomis nous infantilise…Si cela continue nous allons cette fois porter plainte auprès du parquet, pour escroquerie et abus de confiance » nous a révélé l’un des plaignants dont nous taisons le nom. Et à un autre de poursuivre : « Nous avons appris que l’ambassadeur Charles Gomis est à Abidjan et qu’il revient sur Paris autour du 6 janvier. Nous espérons qu’il reviendra avec notre argent ».
Enfin, beaucoup d’agents que nous avons rencontrés menacent de faire appel d’ici Février 2014 si leur cas n’est pas réglé d’ici là. « Nous ne sommes plus salariés de l’ambassade, alors nous ne sommes pas concernés par les nouvelles mesures de régularisation annoncées. Nous avons déjà nos pensions, mais ce que nous demandons ce sont nos indemnités de retraite. Cela devait être réglé à l’amiable depuis mais la mauvaise foi de l’ambassadeur nous poussera à le traduire en justice » insiste un autre. Le président Ouattara qui parle d’assainissement de la vie des ivoiriens devrait ouvrir les yeux sur ces cas des travailleurs ivoiriens dans nos chancelleries à l’étranger.
Philippe Kouhon/ diaspo tv
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/diplomatie-paris-sales-temps-pour-lambassadeur-charles-gomis/11315.html/
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