by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 22 juillet 2016 14 h 05 min
Selon une nouvelle étude menée par l’UNCTAD, sur la commercialisation des matières-premières des pays en voie de développement, il a été révélé que plusieurs pays africains perdent jusqu’’à 67% de leurs recettes d’exportation dans des malversations de la sous-facturation.
La fraude sur la facture ou le business de la sous-facturation, c’est lorsqu’on écorche délibérément la valeur d’une transaction commerciale sur une facture soumise à la douane.
C’est l’un des plus grands facteurs de flux financiers illicites des pays en voie de développement coûtant des revenus de change à ces pays affectés, des impôts et des fonds qui pourraient avoir été utilisés pour le développement.
Le business de la sous-facturation peut arriver tant sur l’exportation que sur l’importation ou des côtés et est détecté en comparant la statistique d’un pays avec celles de ses partenaires commerciaux.
Leonce Ndikumana, un professeur d’économie à l’Université du Massachusetts a conduit l’étude et a présenté ses conclusions au Forum de Matières premières Mondial à UNCTAD 14.
Il a pour ce faire utilisé 20 ans de données couvrant les exportations de cacao, cuivre, or et l’huile du Chili, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Zambie, des pays en voie de développement choisis pour leurs minéraux riches et des matières premières clés.
Les analyses portent sur des sous-facturations pour des exportations la Chine, l’Allemagne, Hong-Kong (la Chine), l’Inde, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis parmi d’autres.
Les conclusions des travaux de Ndikumana indiquent que:
Entre 2000 et 2014, la sous-facturation d’exportations d’or de l’Afrique du Sud s’est élevée à 78.2 milliards $, ou 67% d’exportations totales d’or. Le commerce avec les partenaires principaux a exposé les montants les plus hauts, comme suit: l’Inde (40 milliards $); l’Allemagne (18.4 milliards $); l’Italie (15.5 milliards $); le Royaume-Uni (13.7 milliards $).
Entre 1996 et 2014, la sous-facturation d’exportations pétrolières du Nigeria aux États-Unis valait 69.8 milliards $, ou 24.9 pour cent de toutes les exportations pétrolières vers les États-Unis.
Entre 1995 et 2014, la Zambie a enregistré 28.9 milliards $ dans des exportations de cuivre en Suisse, plus que la moitié de toutes ses exportations de cuivre, pourtant ces exportations n’ont pas apparu dans les livres de la Suisse.
Entre 1990 et 2014, le Chili a enregistré 16.0 milliards $ dans des exportations de cuivre aux Pays-Bas, mais ces exportations n’ont pas apparu dans les livres des Pays-Bas.
Entre 1995 et 2014, Côte d’Ivoire a enregistré 17.2 milliards $ dans des exportations de cacao aux Pays-Bas, dont 5.0 milliards $ (31.3 pour cent) n’ont pas apparu dans les livres des Pays-Bas.
Entre 2000 et 2014, la sous-facturation d’exportations de minerai de fer de l’Afrique du Sud à la Chine valait 3 milliards de $.
Le septième Forum des Matières premières de l’UNCTAD qui s’est tenu à Nairobi (Kenya, du 15 au 16 Juillet, était une partie intégrante de la 14ème session de la conférence de développement et le commerce.
Sous le thème « la Casse des Chaînes de Dépendance de Matières premières « , le septième Forum des Matières premières de l’UNCTAD s’est penché sur la question de la perte des capitaux des pays en voie de développement et a exploré comment ces pays peuvent surmonter le fléau de la sous-facturation et permettre aux économies émergentes de réaliser leurs objectifs nationaux dans le cadre du Développement durable.
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/fleau-de-la-sous-facturation-en-afrique-la-cote-divoire-epinglee/14998.html/
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