by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 20 juin 2016 18 h 36 min
Être un réfugié est une situation très très pénible, parfois inhumaine!
Elle est faite de douleurs surtout morales, psychologiques et physiques…
C’est une situation, à la limite invivable, que nul ne devrait imposer à un concitoyen; loin de son pays et loin des siens.
Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses, les circonstances malheureuses de la vie, dans différents pays du monde, qui contraignent des millions de personnes, des civiles, des innocents dans les conflits, à subir l’exil. Et en premier lieu, la cause principale sont les guerres, civiles ou militaires, entre des pays ou au sein des populations de ces États, qui obligent des hommes, des femmes et leurs enfants à fuir, dans l’unique but de sauver leurs vies…
Ce serait donc beau d’entendre la Communauté internationale ou l’ONU et les grandes puissances de ce monde, ou chaque dirigeants des États de ce monde prendre en ce jour la résolution de ne plus fabriquer, ni vendre ou acheter des armes.
HÉLAS; jamais ils ne le feront ! Parce que l’industrie de la MORT, celle de la fabrication et du commerce des armes, rapporte certainement beaucoup plus que celle de la VIE, telle que la fabrication de médicaments ou des aliments permettant de sauver ou de préserver les vies humaines.
Inutile donc de rêver d’un monde (d’aujourd’hui et de Demain) sans réfugiés !
JE SUIS UN RÉFUGIÉ POLITIQUE !
Comme plusieurs centaines de milliers d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens, depuis la guerre électorale de fin 2010 et début 2011, imposée à la Côte d’Ivoire dirigée par le Président Laurent GBAGBO, par la Communauté internationale, notamment la France de M. Nicolas SARKOZY et les États Unis de M. Barack OBAMA, sous l’égide des Nations Unies, je me retrouve contraint à l’exil, avec un statut de réfugié politique.
Au grand bonheur des dirigeants actuels de la Côte d’Ivoire, qui, pour mieux imposer leur dictature dans le pays, préfèrent ainsi piétiner la Constitution ivoirienne, en son Article 12, alinéa 1er : « Aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil. »
Ainsi, nous nous retrouvons parmi des millions de Syriens, d’Afghans, d’Irakiens, de Libyens, d’Érythréens, etc., dont les pays ont subi ou subissent le même sort que le mien.
ET POURTANT, obtenir le statut de « Réfugié politique », de surcroît en Europe, est un parcourt du combattant; et presqu’un miracle!
J’ai donc eu cette Grâce de DIEU. Et même si l’Italie qui m’a accueilli le 11 juin 2011 ne respecte pas la Convention de Genève relative aux Réfugiés, en m’accordant le minimum vital dont j’ai droit, je suis reconnaissant à l’Éternel pour m’avoir sauver la vie; de me nourrir, de me soigner, de me vêtir et de me loger quotidiennement. Ce qui n’est pas le cas pour des millions d’exilés et de réfugiés à travers le monde et surtout en Afrique.
Je bénis donc DIEU pour ce privilège qu’IL lui plaît de m’accorder ; et j’espère que, selon son calendrier, tous mes compatriotes exilés et moi-même, nous pourrions au plus vite regagner notre Patrie, en toute sécurité…