by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 19 janvier 2018 16 h 59 min
Ce n’est surement pas dans un esprit de justice et d’équité et surtout pour la promotion du dialogue que Laurent Gbagbo et Gilbert Aké N’gbo ont été condamnés, par la justice ivoirienne, à 20 ans de prison pour dit-on avoir braqué la BCEAO alors que les rebelles libres de tout mouvement et alliés de Ouattara, aujourd’hui, avaient cassé et pillé, au grand jour, toutes les agences de la BCEAO qui se trouvaient dans la région sous leur contrôle.
Les condamnations de la justice ivoirienne, hier, à l’endroit des barons du Front Populaire Ivoirien
L’ex-chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo et trois de ses ex-ministres, dont son ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, ont été condamnés jeudi à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.
C’est un long feuilleton judiciaire qui s’est terminé jeudi 18 janvier par un verdict controversé : vingt ans de prison ferme pour Gilbert Aké N’Gbo et Désiré Dallo, tous les deux présents au procès, ainsi que pour Justin Koné Katinan et Laurent Gbagbo (absents), dans l’affaire dite du « braquage » de l’Agence nationale ivoirienne de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et de plusieurs banques commerciales, durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011. En l’absence des deux derniers condamnés, les deux premiers sont repartis libres.
L’affaire du « braquage de la BCEAO » a été appelée pour la première fois le 7 juillet 2015. Plusieurs fois renvoyée en 2016, elle a connu son épilogue ce jeudi. Les deux accusés présents, Gilbert Aké N’Gbo (ex-Premier ministre) et Désiré Dallo (ex-ministre de l’Économie et des Finances), ont toujours nié leur implication dans l’affaire.
Procédure d’appel
Si la Cour a condamné les quatre accusés à vingt ans de prison ferme, elle n’a toutefois pas délivré de mandat de dépôt, comme lors de la condamnation de l’ex-ministre Hubert Oulaye, fin décembre 2017. Aké N’Go et Dallo sont donc repartis libres chez eux.
Quant à Laurent Gbagbo – actuellement jugé à la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès Gbagbo – et Koné Katinan (ex-ministre du Budget), en exil entre Accra, Paris et Pretoria, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à leur encontre.
Ce n’est pas la première fois que Koné Katinan est visé par un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne. En août 2013, il avait échappé à une extradition à Abidjan, par la justice ghanéenne, à l’issue d’une longue procédure judiciaire.
Tous doivent solidairement payer une amende de 329 milliards FCFA (502 millions d’euros). Leur collège d’avocats a fait savoir qu’il ferait appel.
(jeuneafrique.com)
15 ans de prison pour l’ex-ministre de la Défense de Gbagbo
Moïse Lida Kouassi, l’ex-ministre de la Défense de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a été reconnu « coupable de complot » contre le régime du président Alassane Ouattara et comdamné à 15 ans d’emprisonnement par la cour d’Assises d’Abidjan.
Au terme d’environ deux heures de délibération, la cour a « déclaré Gnatoa Katé Paulin, Zadi Gbaka Samuel, Lida Kouassi Moïse, Brou Serge Pacôme Durand alias Stone coupables d’avoir à Abidjan, courant année 2012, formé un complot ayant pour but de détruire ou de changer le régime constitutionnel suivi d’un acte, ou commencé pour en préparer l’exécution ».
M. Lida Kouassi et ses trois co-accusés, ont donc été déclarés « coupables de complot contre l’autorité de l’Etat » et « (condamnés) à 15 ans d’emprisonnement chacun ».
Me Félix Bobré, avocat de Moïse Lida Kouassi, a dénoncé ce verdict, promettant faire appel de la décision.
« Certainement, il (Moïse Lida Kouassi) a été l’un des proches collaborateurs du président Laurent Gbagbo et je pense que ici ça l’a desservi. (…) Ce procès n’avait d’autre but que de solder le compte de Laurent Gbagbo mais par Lida Kouassi interposé ».
Selon la justice, « dans le courant du mois de février 2012, la Direction de la surveillance du territoire (DST) recevait une information faisant état de la préparation d’un projet de déstabilisation du régime actuel (du président Alassane Ouattara, ndlr) par des officiers de l’armée en exil au Ghana, constitués en une plateforme militaire, avec l’implication de certains civils et hommes politiques proches de l’ex-président de la République ».
C’est suite à cette information que Lida Kouassi, parti au Togo à la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a abouti à la chute du président Gbagbo et fait plus de 3.000 morts, a été extradé en juin 2012 par Lomé à Abidjan au motif qu’il se livrait à « des activités subversives ».
Lida Kouassi, détenu depuis octobre 2014, comparaît en même temps que trois militaires: le colonel Paulin Katé Gnatoa, le sergent Serge Pacôme Durand Brou et Samuel Zadi Gbaka, un élève officier de la marine, tous accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat ».
Tous les trois ont été arrêtés à Abidjan le 8 mars 2012, jour « prévu » pour la « réalisation de leur projet ».
(AFP)
Après avoir longuement fait état de ses qualités d’enseignant, d’universitaire, de vice-président du FPI, d’ex-ministre de la Défense devant le président de la Cour d’assises, Moïse Lida Kouassi a légèrement ironisé en soulignant que malgré ses connaissances d’homme d’Etat et en dépit de ses compétences d’ex-ministre des Armées, il n’avait aucune « qualité en tant qu’expert en coup d’Etat ».
(RFI)
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/justice-equitable-cote-divoire/16908.html/
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