by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 21 décembre 2010 14 h 11 min
Dans la crise ivoirienne, l’Union africaine a pris une position qui met au pas, Sarkozy et sa bande de petits colons.
Une réplique qui met chacun à sa place. Et qui va même plus loin pour mettre les points sur les «i». Car dans cette crise née de la contestation des résultats de l’élection présidentielle par le clan Ouattara, tous les vautours et charognards du monde entier vêtus du manteau lugubre de la communauté internationale avaient commencé à roder dans le ciel ivoirien avec les pires menaces à relent apocalyptique. Cela, sans jamais prendre le temps de comprendre les réalités de la crise ivoirienne. Après donc un premier émissaire, à savoir Thabo Mbeki en Côte d’Ivoire, dès les premiers jours de cette crise, la Commission de l’Union africaine a jugé bon d’envoyer à Abidjan le vendredi dernier, son Président Jean Ping. Le diplomate gabonais a eu droit à deux audiences à Abidjan. Il a premièrement rencontré le Président de la République dans la matinée du vendredi dernier, en sa résidence de Cocody, avant de revenir dans la soirée pour une autre rencontre. Il avait bien avant, rencontré Ouattara le candidat perdant dans son antre de la « République du Golf Hôtel ». Ce qui laisse entrevoir que le Président de la Commission de l’Ua s’est fait une idée exacte de la crise ivoirienne. On comprend donc pourquoi il a été très net sur le parvis de la Résidence du chef de l’Etat face à la presse ivoirienne. « L’Ua n’a jamais demandé le départ du Président Gbagbo. » A-t-il confié. Coupant court à toutes les rumeurs qui alimentent régulièrement la presse hexagonale et bien évidemment, celle de l’opposition qui aimerait entendre chaque jour, des refrains anti-Gbagbo. Mais Jean Ping ne s’est pas arrêté là dans sa volonté de donner de façon nette, la position de l’organisation panafricaine dans la crise ivoirienne. Jean Ping de ce fait a déploré les interventions intempestives, surtout le diktat de la France et des Etats-Unis qui démontrent un parti pris flagrant dans le dossier. L’acharnement de Sarkozy contre le pouvoir ivoirien illustre bien que les résultats de ce second tour, comme la France et l’Onu le voulaient, étaient déjà préparés de Paris et New York. Il ne manquait que l’habillage monstrueux de Bakayoko pour que Paris se mette à applaudir la mascarade. Sarkozy qui veut par tous les moyens, avoir à la tête de la Côte d’Ivoire un pantin actionne alors les réseaux mafieux françafricains, avec en premier lieu, Wade et Compaoré. On a donc vu 3 chefs d’Etat, à savoir Wade, Compaoré et Goodluck prétendre parler au nom de 15 chefs d’Etats qui composent la Cedeao. Une combine qui n’honore pas l’Afrique et à laquelle ne s’est pas mêlée les 12 autres. Mais la France tenait absolument à sa chose. Sur le continent, il y a encore des Présidents qui peuvent mourir de trouille au moindre cri de colère de Sarkozy. Paris qui abuse régulièrement de sa position à l’Onu tente de manipuler l’Ua. En pensant avoir cette organisation à sa solde. Mais là encore, l’Ua a été très claire. Pas d’interventions qui mettent de l’huile sur le feu. Coupe l’organisation panafricaine. Voilà qui refroidit le zèle très raciste de Sarkozy. Mais c’est aussi une leçon politique. Dans une situation de crise comme celle-là, la solution plus sage, est d’envoyer des émissaires pour s’imprégner de certaines réalités. C’est ce qu’a fait par l’Ua qui a par la suite prôné la négociation pour sortir de l’impasse. Ce qui n’est pas le cas de Paris qui avait déjà les résultats des urnes avant même les élections.
Guéhi Brence
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