La CPI presque favorable à Gbagbo

Le FPI ramène l’ascenseur à Ouattara

Après avoir appelé le Front Populaire Ivoirien (FPI) à demander pardon aux victimes de la crise ivoirienne et à leurs parents, le Président Ouattara eu la réponse de celui-ci. Réuni en session ordinaire le samedi 13 juillet dernier, le comité central du FPI s’est insurgé « contre les propos tenus par le chef de l’État appelant le Front Populaire Ivoirien à se repentir de la crise post-électorale. Il rappelle à la communauté nationale et internationale que le FPI est un parti assurément responsable des actes qu’il pose ; il les assume diligemment chaque fois que de besoin. A contrario, c’est bel et bien monsieur Alassane Ouattara qui, de son intrusion dans la politique en Côte d’Ivoire fin 1989, y a introduit la violence sous toutes ses formes et le tribalisme nauséeux, sans jamais en assumer l’imputabilité, encore moins demander pardon au digne peuple ivoirien extrêmement et continuellement meurtri », rapporte notre Voie. Et en ce qui concerne le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, le FPI a dit au gouvernement de conduire de façon « décente et audacieuse » le processus de négociation qui ne doit pas être « l’otage de simple effet d’annonce et d’une communication politique de mauvais aloi, au détriment d’une réelle exigence nationale de normalisation et de réconciliation », fait savoir L’inter.

Le FPI provocateur et quémandeur

Pour L’Expression, le FPI fait dans la provocation en affirmant que c’est « Ouattara qui doit demander pardon ». Le journal a publié l’intégralité du communiqué final de la réunion du comité central. Par ailleurs, ce quotidien a retranscrit une interview de Christian Bouquet sur Onuci.fm dans laquelle, parlant du pardon, il a dit que « pour le moment, ce sont les débats intellectuels qui croisent toujours le malentendu sur la réconciliation. Tant que ce malentendu n’est pas réglé, je crois qu’il y aura toujours des cacophonies. Plusieurs voix parleront de choses différentes ». Il ne croit si bien dire car à la Une deLe Patriote on lit : « Au lieu de demander pardon pour ses crimes, le FPI réclame de l’argent à Ouattara …». Car dans le communiqué final qui, selon lui est plein de mépris, il a relevé ceci : « la matérialisation de la mise en œuvre effective des points de convergence obtenus lors de la première partie des négociations, particulièrement des arriérés de 20111 et 2012 du financement public des partis politiques dû au FPI et le dégel des avoirs… ». Par conséquent, Joël N’guessan, le porte-parole du RDR, parti de Ouattara, a déclaré dans Nord-Sud Quotidien que « le temps est venu de dissoudre le FPI », car affirme t-il « nous avons tous maintenant compris que le FPI ne changera jamais. Ils sont contre la réconciliation ».

Révision du budget de l’État

« Le budget 2013 en hausse de 69 milliards de Fcfa », lit-on à la Une de Fraternité Matin. Porteuse d’un projet de loi devant l’Assemblée Nationale, visant la révision du budget 2012, Kaba Nialé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Économie, a convaincu les députés qui l’ont adopté. Désormais, le budget 2013 passe de 3814,8 milliards à 38883,7 milliards. Les arguments avancés pour ce faire, c’est qu’elle a déclaré que de janvier à mai de cette année, 1005,8 milliards ont été éjectés dans l’économie ivoirienne, dont 216 milliards pour le paiement de la dette intérieure. Ce qui lui a fait dire que « l’argent circule bel et bien dans le pays ». Par ailleurs dans L’inter, on apprend que cette révision du budget à la hausse l’est parce que certains bailleurs qui devaient contribuer au financement de certains projets ont pris du retard ou parce que certains projets non pas été suffisamment dotés.

Libération de Gbagbo

Il y a une lueur d’espoir pour Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien détenu à La Haye, de humer l’air de la liberté… conditionnelle, écrit Soir Info. Mais quand interviendra t-elle, avant le début d’un éventuel procès ou de l’audience de confirmation des charges ? Rien du communiqué de la CPI en date du 13 juillet dernier ne le dit. Cependant, ce communiqué qui informait que la CPI a refusé la liberté conditionnelle a Gbagbo dit que ce refus est « sans préjudice de la possibilité d’envisager une libération conditionnelle à l’avenir, si une solution viable de libération conditionnelle se trouve avec l’imposition de conditions appropriées ». En attendant que cela se produise, Le Temps informe que l’oncle d’Alassane Ouattara a écrit « un poème émouvant pour Gbagbo ». En voici quelques lignes : « A toi Laurent Gbagbo, fils de Zêpé Koudou, toi le fils de notre désormais illustre génitrice du Héros ivoirien. Pendant que tu es en route, et au moment où le peuple ivoirien, ton vaillant peuple t’attend impatiemment, rassemblé partout et nulle part ailleurs, pour t’accueillir triomphalement, je voudrais, moi et à travers moi, tous les Ivoiriens patriotiquement ragaillardis, savoir si tu entends le son, la voix des anges… »

Source: L’infodrome