by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 17 novembre 2015 10 h 03 min
Morceaux Choisis dans la presse francophone
Le Point.fr – Publié le 14/03/2013 à 18:29[1] – Modifié le 14/03/2013 à 20:27[2]
Armes en Syrie : le coup de poker de la France
Paris annonce sa volonté de convaincre les Européens de lever l’embargo sur les armes à destination de l’opposition syrienne. Décryptage.
Il aura fallu deux ans et 70 000 morts pour que la France et la Grande-Bretagne veuillent réellement trouver une issue au drame qui a cours en Syrie. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a surpris ce jeudi en annonçant que Paris et Londres allaient demander d’avancer la prochaine réunion de l’Union européenne sur l’embargo sur les armes en direction de la Syrie, prévue fin mai. Surtout, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que, à défaut de l’unanimité requise dans l’Union européenne pour lever cette mesure, la France, « une nation souveraine », pourrait prendre la décision unilatérale de livrer des armes à l’opposition.
« On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec, d’un côté, l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar (el-Assad) et, de l’autre, des résistants qui ne peuvent pas se défendre », a fait valoir jeudi Laurent Fabius sur France Info. Un souhait encore répété dans l’après-midi par François Hollande, à son arrivée au sommet européen à Bruxelles. « Nous souhaitons que les Européens lèvent l’embargo. Nous sommes prêts à soutenir la rébellion, donc nous sommes prêts à aller jusque-là. Nous devons prendre nos responsabilités », a insisté le président français.
Essor des djihadistes
Décidé en mai 2011, peu après le début de violente répression exercée par les forces de Bachar el-Assad à l’encontre des manifestants pacifiques, l’embargo interdit toute vente, fourniture, transfert ou exportation d’armes à la Syrie, quel qu’en soit le destinataire (régime ou opposition). La mesure n’autorise que la livraison à l’opposition de matériels non létaux, comme du matériel de protection ou de communication (gilets pare-balles, talkies-walkies, équipements de désamorçage de mines).
Des moyens somme toute ridicules comparés aux avions de chasse et autres chars syriens qui bombardent au quotidien les villes et quartiers tenus par l’opposition. Mais l’essor de groupes djihadistes profitant de l’inaction de la communauté internationale, notamment à l’est de la Syrie, pousse désormais l’Occident à la prudence, de peur que leurs armes ne se retrouvent entre les mains d’islamistes radicaux. « Le but n’est pas de combattre des djihadistes au Mali pour fournir des armes aux djihadistes en Syrie », avait lancé en février dernier le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, justifiant ainsi la décision de prolonger l’embargo européen sur les armes jusqu’au 1er juin prochain.
« Urgence humanitaire »
suite http://www.lepoint.fr/monde/armes-en-…
Le Monde.fr | • Mis à jour le
Dans un entretien exclusif au « Monde », le président, François Hollande, confirme, pour la première fois, que la France a soutenu la « rébellion syrienne démocratique » en lui livrant des armes. Il s’agit de « matériel conforme aux engagements européens », selon le chef de l’Etat, qui avait récemment livré des armes « de même nature » aux Kurdes d’Irak.
« La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie […] Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »
UN APPEL À L’ONU
Plus globalement, M. Hollande estime que la menace que fait peser l’Etat islamique (EI) est plus grave que celle d’Al-Qaida en 2001. Face à un « quasi-Etat terroriste (…) nous ne pouvons plus nous en tenir au traditionnel débat, intervention ou non-intervention. Nous devons envisager une stratégie globale ».
Il va lancer, à une date encore non déterminée, une invitation au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) et aux pays du Moyen-Orient à une « conférence sur la sécurité en Irak et contre l’EI », sur le modèle de celle, tenue en mai à l’Elysée, au sujet du groupe djihadiste nigérian Boko Haram.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/08/20/la-france-a-bien-livre-des-armes-aux-rebelles-en-syrie_4473715_823448.html#MuSKxspql2T6TEM9.99
Le président français François Hollande a demandé aujourd’hui lors d’une allocution officielle que les rebelles syriens ayant rejoint l’État Islamique rendent les armées livrées par la France en 2012.
Il s’agit de plusieurs milliers d’armes offertes aux rebelles syriens entre 2012 et 2013 pour les aider dans leur lutte contre Bashar-al-Assad.
Or, depuis que l’État Islamique s’est étendu, de nombreuses armes françaises circulent dans les rangs de l’organisation terroriste.
Alors que les pays de l’Union Européenne s’insurgent contre la livraison d’armes par la Turquie aux rebelles syriens, ceux-ci semblent oublier qu’ils en ont également livré précédemment.
Actuellement, l’État Islamique n’a pas souhaité donné de réponse à la requête de François Hollande, mais celle-ci ne saurait être positive. A moins bien sûr qu’il ne s’agisse d’explosifs, auquel cas ils rêvent de pouvoir en donner à la France un certain nombre.
François Hollande demande aux rebelles syriens « de rendre les armées livrées par la France en 2012 »[3]
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/la-france-letat-islamique/14182.html/
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