by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 31 décembre 2010 15 h 27 min
Souvent nul besoin d’être afro pessimiste pour douter du bon sens de certains chefs d’états africains. Ils sont capables du meilleur comme du pire. Comme dans une danse de fous, ils peuvent émerveillé et décevoir immédiatement, plaire et déplaire. L’euphémisme qui traduirait les agissements de certains dirigeants africains serait tout simplement ‘imprévisibles’ si le danger actuel n’était pas trop sérieux. Oui, sérieux et même très sérieux est le problème ivoirien né aux lendemains du second tour de la présidentielle de 2010. La chanson a été tellement ressassée par les loups hurleurs de la presse occidentale que le disque est rayé. Personne ne veut plus savoir ce qui s’est réellement passé dans ce pays jadis oasis de paix. Et pourtant tout le monde en parle. Le président sortant aurait perdu les élections et tenterait de s’agripper au fauteuil présidentiel en plaçant l’armée en première ligne. Et puisqu’il aurait décide de se servir des forces armées pour son maintien alors c’est par la force qu’il faudrait le déloger.
Bien que la Cote d’Ivoire ne soit pas membre de l’Union Européenne, le président français avait fait du départ de son homologue ivoirien son cheval de guerre. Et comme disait mon cher ami du Congo, ‘le commandant blanc sera toujours le commandant’ pour certains nègres. Nicolas Sarkozy, en l’occurrence le ‘commandant blanc’ avait déjà ordonné à ses sbires du Burkina, du Sénégal, du Togo, du Nigeria etc. de préparer leurs troupes pour attaquer la Cote d’ivoire. Chose dite chose faite. Dans ces différents pays, les plus vigoureux bandaient déjà leurs muscles a l’idée de mettre la cognée dans le peuple ivoirien.
A l’écoute des nombreuses déclarations de la Cedeao à laquelle Sarkozy communiquait au moins dix fois par jour des ordres d’attaque, les populations de l’ouest; Mieux les survivants de l’ouest après le génocide perpétré par les rebelles en 2002 dans la partie occidentale du pays, n’avaient pas attendu de voir atterrir les troupes du commandant blanc pour déguerpir. En une semaine plus de 16 milles personnes avaient déserté la région. Ils ont passé les frontières pour aller quémander l’hospitalité au Liberia et en Guinée.
A Abidjan, les femmes se réunissaient par groupes de prières pour implorer le Très Haut afin qu’il préserve le pays des affres de ces soldats de l’Ecomog qui n’ont la moindre notion des droits de l’homme et qui ne débarquent que pour tuer. Pour eux vieillards, femmes enceintes, bébés sont suspects au même titre que les soldats de l’armée ennemie. Tuer sans remords et donc sans conscience est la seule dynamique qui les mobilise.
Dieu, celui qu’invoquèrent les ivoiriennes a t-il entendu les cris de cœur de ses filles? Apparemment oui car aux dernières nouvelles, le président du Nigeria qui avait été désigné par le ‘commandant blanc’ pour conduire le massacre se serait ressaisi. Le dialogue est possible et il faudrait donner une chance aux discussions intelligibles aurait-il déclaré. Ouf! Miracle international en ce début du 21e siècle. Mais pour combien de temps?
La folie ne quitte jamais ses esclaves définitivement. Méditant cette expression, les peuples de l’Ouest ne sont pas prêts de retourner avant que l’ouragan démentiel passe complètement et que le ciel politique ivoirien se soit totalement éclairci. Peut-être ont-ils raison car quiconque a été mordu par un serpent se méfie même du ver de terre. Et en la matière, il semblerait que l’actuel ennemi est plus dangereux que le premier qui est arrivé par une nuit paisible de septembre 2002.
A Abidjan, en revanche, les croyantes continuent de prier et disent que la guerre de la Cedeao n’aura pas lieu.
Que Dieu les entende et qu’il ramène les fous a la raison. Amen!
Par Daniel Atteby
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