LA LIBERTE EST NOTRE RAISON. LE PEUPLE EST NOTRE FORCE

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 4 juin 2013 17 h 27 min

Laurent GBAGBO vient d’être condamné. Oui condamné ! Condamné par la Cour Pénale Internationale sur la base d’un dossier vide. Il convient d’appeler un chat un chat.
Que dire d’autre si ce n’est une condamnation ? Puisqu’il est toujours privé de liberté
La chambre de la Cour pénal internationale estimant ne pas disposer de preuves suffisantes pour mener un procès contre le Président de la Côte d’Ivoire aurait dû purement et simplement lui faire recouvrer la liberté pour qu’il regagne tranquillement son pays et retrouver sa famille et son peuple. Mais contre tout entendement elle a décidé ce lundi 3 juin 2013 d’ajourner la décision de confirmer ou non les charges, empruntant de fait le chemin de la fuite et de la déraison : le maintien de Laurent en prison. Au-delà, de ce qui n’est rien d’autre qu’un habillage juridique qui dissimule avec beaucoup de peines son caractère hypocrite et pervers, la réalité est là. Cette réalité s’appelle Injustice. Injustice faite à un homme, Laurent Gbagbo. Injustice faite à un peuple, le peuple de Côte d’Ivoire.
Il y a deux ans les ivoiriens étaient confrontés à cette meme horreur, à cette même injustice. La France après s’être autoproclamée Communauté Internationale versait à grands flots, le sang de milliers d’ivoiriens en s’empressant de maquiller son crime de tous les artifices espérant ainsi inverser les responsabilités devant l’histoire. Face à cela, le peuple de Côte d’Ivoire a refusé de plier l’échine. Il ne s’est pas laissé aller à la résignation. Et il a eu raison. Il s’est mis tant bien que mal au travail pour mener le combat de la résistance. Cette résistance se conduit aujourd’hui de façon pacifique mais déterminée. Elle a sur la place de Paris pour visage un certain Willy BLA. Elle a sur la place de Paris pour visage un certain Abel NAKI.
Elle a, à travers le monde selon les lieux, des multiples visages. C’est dire que la réserve de courage et d’énergie qui habite les ivoiriens est à la dimension de l’injustice qui leur est faite. Chaque jour le peuple de Côte d’Ivoire paye au prix fort les turpitudes d’un régime. Ces ignominies sont faites: d’assassinats d’opposants vite maquillés en brigandages, de discriminations ethniques et d’apartheid administratifs déclinés sous la douce appellation de rattrapage, d’inflation galopante, de chômage culminant, d’inégalités croissantes, de dirigisme politique et administratif, de serviles soumissions aux intérêts de sociétés étrangères. Les médias nationaux sont aux mains et aux ordres du pouvoir absolu d’une clique. L’armée ethno-tribale règne en maîtresse et de façon arrogante. L’Agence France Presse en force supplétive distribue des nouvelles de diabolisation d’un homme à l’humanité entière.
Il y a un véritable embargo sur la démocratie en Côte d’Ivoire. L’expression politique pluraliste dont les ivoiriens s’étaient ouverts la voie avec beaucoup d’espérances est aujourd’hui étouffée.
Malgré ces décors tout en tragédie, qui sous d’autres cieux auraient poussé certains à des actes extrêmes la résistance ivoirienne reste raisonnable. Elle reste raisonnable car elle reste persuadée que ce n’est que par la raison qu’on peut porter l’idée de l’espérance. Cette espérance incarnée dans le principe de la refondation de notre pays. Oui, vous avez bien lu, La refondation ! La Refondation, car la Côte d’Ivoire reste un pays à refonder dans ses bases fondamentales : économiques, culturelles, morales, sociales, etc.
C’est pour cela, que cette nouvelle condamnation d’un peuple – car c’est bien de çà qu’il s’agit- maquillée en ajournement ne doit en aucune manière ébranler la résistance qui doit poursuivre son action sur le travail d’explication, d’approche honnête des faits et du dialogue face a ceux qui ont choisi d’asséner leurs arguments la main sur la kalachnikov, répéter la vacuité la main sur la gâchette mais aussi de ceux du haut de leurs rutilants buildings qui ont fait de la justice une arme mercenaire pour asservir davantage nos peuples.
Ce qui vient d’être décidé par la chambre de la cour pénale internationale est pour le moins honteux, indigne, dégoutant, injuste, écœurant, révoltant.
Alors, révoltons-nous !
Exigeons la libération du Président Gbagbo !

KOCK OBHUSU

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