L’ACHARNEMENT CONTRE LA COTE D’IVOIRE SE POURSUIT

Vu que la tentative d’instrumentaliser la CEDEAO pour servir les intérêts des puissances colonialistes qui veulent décidément en finir avec la Côte d’Ivoire n’a pas pris, l’occident avec la France en tête monte la pression en se rabattant sur des thèses encore moins fondées que celle du pseudo génocide lancée il y a 48 heures.

On apprend avec stupeur ce matin que la France recommande à toutes les familles françaises de partir de la Côte d’Ivoire… Mais POURQUOI DONC???

A l’heure où les ivoiriens se préparent à fêter le passage au nouvel an et commencent à se formuler des voeux pour que l’année 2011 soit meilleure que l’année 2010, on se demande bien ce qui motive cette demande véhiculée sous forme “d’information urgente” sur les chaînes instrumentalisées telles que France 24 et autres…

Ce matin, c’est le Ministre britannique des affaires étrangères qui a renchéri en prévenant le Président Laurent GBAGBO que l’occident ne reculerait devant rien…

Pourquoi manquer ainsi de respect à la position des pays frères africains qui ont décidé, après s’être rendus sur place, que le recours à la force était à écarter à tout prix?

Pourquoi continuer de piétiner sans vergogne les lois et la constitution d’un pays souverain???

En effet, la mission de la CEDEAO auprès des deux camps a révélé des vérités qui ont considérablement amené les pays africains à réviser leur position et à se démarquer de la hargne vindicative de Nicolas Sarkozy:

Quand il y a un désaccord, c’est le dialogue qui peut le régler. Et le dialogue est en cours» en Côte d’Ivoire, a déclaré, hier mercredi 29 décembre, le Président nigérian, Jonathan Goodluck, à Abuja. Le Chef de l’Etat du Nigeria, président en exercice de la Cedeao, venait de rencontrer les Présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, Ernest Baï Koroma de la Sierra Leone et Pedro Verona Rodrigues Pires du Cap-Vert que l’institution ouest africaine avait dépêchés à Abidjan le mardi 28 décembre, en vue de trouver une solution à la crise née du second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire le 28 novembre dernier.

Cette déclaration de Jonathan Goodluck s’oppose ainsi à celle de la Cedeao qui, réunie toujours à Abuja le 24 décembre, envisageait toutes les solutions, même celle «de la force, pour amener le Président Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir au profit de Alassane Ouattara».

La Gambie, également membre de l’organisation ouest africaine, a aussi manifesté son opposition à l’usage de la force en Côte d’Ivoire. Le Président Yahaya Djamé a estimé que cela est contraire aux chartes de l’Union africaine (Ua).

Le Ghana n`enverra pas de troupes en Côte d`Ivoire dans le cadre d`une éventuelle intervention militaire des pays ouest-africains pour forcer le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à partir, a annoncé jeudi son ministre de la Défense.

Une intervention militaire africaine en Côte d’Ivoire pour faire plier Laurent Gbagbo est pour le moment exclue. Elle «semble heureusement écartée pour le moment», a déclaré mercredi à l’AFP le secrétaire d’État aux Affaires Etrangères du Cap Vert, Jorge Borges. Une option militaire que plusieurs chefs d’état et intellectuels africains combattent.

Que l’on laisse enfin la Côte d’Ivoire en paix. Aucun pays du monde n’accepterait d’être ainsi humilié, agressé et voir ses plus hautes institutions bafouées au nom d’intérêts clairement néocolonialistes.

Nous, ivoiriens d’ici et d’ailleurs, en appelons à une position neutre des États-Unis et du reste du monde épris de justice et d’équité. Plusieurs propositions en faveur de la diplomatie et d’une issue pacifique ont été faites.