by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 7 février 2014 18 h 55 min
Dans ce pays appauvri de l’Afrique de l’ouest, englué par une dictature aux couleurs sociologiques monochromes, mise en place depuis quelques années, pas un certain Alassane Ouattara, le ciel et la terre refusent de cohabiter, car les peuples s’éloignent d’avantage les uns des autres sous le feu de l’oppression du tout dernier manitou. L’homme, rongé par une vie menée à demi et entaillé par une personnalité irréparable et vomie par la masse, s’est pendant de longues années, assuré un soutien indécrottable, loin de la lagune Ebrié ; disons, outre-mer. Déjà dans l’opposition, il s’était prévalu de ce tranchant dictatorial qui ne caractérise que les hommes impatients mais qui savent ce qu’ils veulent, bon ou mauvais. Dictateur dans l’opposition, il n’a malheureusement pas réussi à changer sa tunique. Les habitudes ayant la peau dure, et le pouvoir aidant, ses propensions pour le pouvoir martial, le crime, la violence et l’intransigeance, doublée d’une haine viscérale pour la loi et pour ceux qui veulent exprimer une opinion qui n’est pas la sienne, ont fini par consolider en lui le premier chef d’Etat ivoirien que l’histoire portera fièrement dans le panthéon morose des dictateurs africains. Car il en fallait au moins un en côte d’ivoire. Ce pays vitrine de l’Afrique de l’ouest, qui longtemps fit rougir tous les pays africains sans exception, fut aussi considéré comme un succès de la transition coloniale française. Mais les tentacules françaises, si elles étaient entrées en hibernation, n’avaient pas encore lâché ce qui reste à ses yeux une chasse-gardée. Ouattara, vieux de plus de soixante-dix ans, est arrivé au pouvoir comme balancé d’un parachute, bien servi par des soldats du GIGR français, au peuple ivoirien ahuri. Ces derniers, comme des barbouzes en entrainement, ont été poussé à se jeté au feu par une armée ivoirien imprévisible, choquante et rêche. En effet, les soldats de l’armée ivoirienne étaient des hommes, des vrais et non des baisseurs de floque, chercheurs de soutiens, de la trempe des rebelles recrutés dans le septentrion par un certain guillaume Soro, le gnome, fait chef rebelle, brasseur de vent. Car le commandant en chef de cette armée ivoirienne dite FDS, avait réussi à faire couler la fibre républicaine dans les rangs. Et pour ces braves filles et fils ivoiriens, le drapeau valait la vie. Longtemps conservé au frais au golf hôtel comme un macchabé, Ouattara avait vu défiler toute sa vie et les névroses qui avaient fait de lui un être inique et singulier teinté de ce charisme qui inspire plus gène qu’admiration. L’homme avait compté sur une masse soldatesque bigarrée, sans culture militaire. En mauvais stratège de la politique, il avait mis dans le même panier des serpents, des crabes et des poisons, constituant illégalement une armée qu’il appela force républicaine, c’est-à-dire une armée à lui et lui seule. Mais les flibustiers et mauvais limiers qui semblaient provenir de l’ensemble des armés mal formées de l’Afrique noir pour sauver le soldat Dramane, n’avaient pas compris que la guerre n’as rien d’une chasse de margouillat ou de rat. Ils n’y arrivaient pas, plus préoccupés à piller les supermarchés de la ville d’Abidjan, miraculeusement tombés dabs leurs carcans, qu’à combattre. C’était aussi sans compter avec ceux qui n’avaient jamais vu un immeuble, une abidjanaise, une belle voiture. Ils pillaient, tuaient, violaient et se servaient d’innocents comme bouclier humain. Pendant ce temps, l’horloge de Ouattara lui dormait le tournis, taraudé par l’idée d’un échec cuisant. L’homme au regard visqueux, entouré de 1000 soutiens, n’était désormais qu’une marionnette qui ne s’appartenait plus. L’ambassadeur de la France étant par ailleurs, devenu le nouveau chef des opérations, malgré lui.
« Ouattara, Président, les choses se décantent ! »
Siffla l’ambassadeur à un Ouattara visiblement rongé par le désespoir et la peur d’affronter ses créanciers sans le pouvoir d’État, dans quelques jours.
« Ah oui!!!.. »
« Désiré Tagro vient de faire signe, il va sortir avec un tissu blanc et on verra »
« et tu vas accepter ça…mais et Gbagbo lui-même ? » Lança Ouattara débité
« Bah, lui heu, Désiré, c’est comme si c’était lui… c’est un pas. Tu sais hein, Gbagbo, heu, c’est du solide hein ! Ça ne décroche pas aussi facilement hein ! »
Par Synzi Dadie
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