L’équipe d’experts du panel de haut niveau de l’Union africaine sur la résolution de la crise en Côte d’Ivoire, mis en place par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA le 28 janvier, s’est réunie pour la première fois samedi au siège de l’UA à Addis Abeba, sous la présidence du commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra ( coordinateur de l’équipe d’experts).
Selon un communiqué de l’UA, l’équipe d’experts a examiné son programme de travail et des questions relatives.
L’équipe d’experts se rendra en Côte d’Ivoire le 6 février pour engager des consultations avec le acteurs politiques ivoriiens. Sur la base de ces consultations, elle présentera un rapport au panel des chefs d’Etat, qui l’examinera lors de sa réunion prévue à Nouakchott, indique le communiqué.
Le panel de cinq chef d’Etat africains se rendront ensuite à Abdidjan pour rencontrer les parties concernées et leurs soumettre des propositions en vue de sortir la Côte d’ivoire de la crise politique, ajoute le communiqué.
Le site de la Diaspora Ivoirienne
La crise post électorale ivoirienne était au menu d’une conférence à Bruxelles le week end dernier
C’était le samedi 05 février 2011 dernier à Bruxelles, la capitale des institutions européennes.
C’est au numéro 35 de la Rue du Fort à Saint- Gilles, Bruxelles que des représentants du RHDP, représentant du LMP et des leaders d’opinions panafricanistes ont posé leurs valises le samedi 05 février dernier pour échanger la crise post électorale ivoirienne au cours d’une conférence publique dont le thème général était « Afrique Noire : la démocratie à l’épreuve de l’alternance ». Organisée par Canal-info.ca (média), w3-com.com (agence de communication), Asbl Libéral- Cebaph (association de défense et de promotion des droits humains). Les activités commencent à 16 heures pour s’achever à 19 heures.
Les camerounais, Togolais, ivoiriens ont tenu à échanger sur à la situation de crise que connaît la Côte d’ivoire. Pour la première fois en Belgique, les deux camps en conflit en Côte d’Ivoire étaient représentés sur le plateau.
Le camerounais Roufaou Oumarou, modérateur de ladite conférence, dans son discours d’ouverture présentera les organisations partenaires à ce projet tout en remerciant les uns et les autres de leur présence.
Très applaudi par une salle curieuse et critique, le professeur Franklin Nyamsi prendra la parole pour parler du « Nationalisme, panafricanisme et démocratie avant de s’interroger si l’anticolonialisme peut servir d’alibi aux dictatures.
Pour cet Agrégé des Universités Françaises en Philosophie, camerounais d’origine, ayant fait une partie de ses études supérieures en Côte d’ivoire, l’heure n’est plus aux tergiversations en Afrique. La guerre idéologiquement légitime contre la Françafrique ne nous donne aucun droit d’outrepasser la volonté démocratique des peuples affirme-t-il. Plus loin, il invite les africains qui s’enferment dans la dénonciation purement émotionnelle du colonialisme à méditer les limites autocritiques ce que le Professeur Alexis Dieth, philosophe ivoirien, appelle si justement « le colonialisme de l’intérieur », le « colonialisme des intellectueurs »
M. Mamadou Ouattara, Délégué RDR Benelux (Belgique) prendra la parole pour revenir sur la position de son parti vis-à-vis de la situation actuelle en Côte d’ivoire. Il reviendra sur le processus électoral, le rôle de la Commission Electorale indépendante, du Conseil constitutionnel.
Pour lui, Alassane Ouattara est le président de la Côte d’ivoire, président élu par le peuple ivoirien. Idée que viendra partager à son tour Gilbert Loukou, Délégué Général PDCI/RDA au Benelux (Belgique)
Monsieur Sylvain Tipi, Juriste et Membre du (FPI), en présentant la position politique de LMP (Président L. Gbagbo) a insisté sur la nécessité coûte que coûte de préserver la cohésion en tendant la main à tous les bords. Car persuadé que la Côte d’Ivoire ne peut se construire qu’avec tous ses fils. Pour lui, Laurent Gbagbo est le véritable chef de l’Etat de la république de Côte d’Ivoire
L’absence de Monsieur Bernard Gueu (Belgique), President de la Section FPI du Benelux
Tout au long de la conférence, sa chaise est restée vide. Les organisateurs ont affirmé qu’il s’est désisté à la dernière minute sans les en informer. Ces derniers affirment avoir pris acte à quelques minutes du début de cette activité quand ils ont pu l’avoir par voie de téléphone.
Le dernier orateur du jour, Thierry Amougou, entretiendra le public sur le thème suivant: « Comment articuler la lutte contre la Françafrique avec les luttes africaines pour la démocratie?». Selon ce macro économiste, au 21è siècle, l’Afrique devra vivre le temps du monde. Thème très polémique, le public a apprécié la qualité de cet exposé. Et pour preuve, plusieurs d’entre eux ont pointé un doigt accusateur sur la Françafrique qui maintient les dictateurs au pouvoir en Afrique francophone et ces dictateurs africains qui financent la diaspora proche à eux pour animer les débats en leur faveur au niveau de l’étranger.
Le public a eu droit le privilège de découvrir des gadgets, calendriers, documents, exemplaires du journal le Messager du Cameroun, vendus à des prix symboliques par la Fondation Moumié. (Une organisation panafricaine dont le siège se trouve à Genève, Ndlr)
Le message général qu’on peut retenir de cette conférence est un message de paix. » Il faut écarter tout ce qui est intervention militaire en Côte d’Ivoire » dira maître Tapi. Le Comité d’organisation de cette conférence a promis dans les semaines à venir une nouvelle rencontre ….
Correspondance particulière de Ouedraogo Niakara à Bruxelles
Une contribution de Hugues Seumo, Bruxelles
Les Nations Unies fuient l’Egypte mais restent en Côte d’Ivoire
L’Egypte brûle. Et les Nations Unies fuient l’Egypte alors que l’on s’attendrait à ce qu’elles y renforcent leurs effectifs comme elles l’on fait en Côte d’Ivoire. L’Egypte brûle. Et les Nations Unies, qui prétendent être la meilleure organisation en gestion des crises, plutôt que d’y rester pour administrer la crise qui manifestement est incomparable de par sa férocité à la crise ivoirienne, plient bagages et se tirent de l’Egypte aussi vite que leurs jambes et leurs avions de luxe peuvent les en transporter. Alors que, malgré les appels répétés de Ouattara à la désobéissance civile et militaire en Côte d’Ivoire, les magasins restent ouverts, les écoles fonctionnent, et le gouvernement continue de veiller au bien-être des Ivoiriens, les Nations Unies ont jugé sage de renforcer leurs effectifs de 2.000 casques bleus, le Conseil de sécurité n’a aucune intention de discuter de la situation égyptienne dans les jours à venir. Or, ne serait-il pas logique que le Conseil de sécurité des Nations Unies convoque une réunion d’urgence pour discuter des moyens de faire face au dilemme égyptien ? Ne serait-il pas plus rationnel que les Nations Unies diminuent leurs effectifs en Côte d’Ivoire pour renforcer leurs forces dans ce point chaud du monde qu’est l’Egypte. Paradoxalement, c’est plutôt l’Egypte que fuient les Nations Unies et la Côte d’Ivoire qui les attire. Comment expliquer cette incongruité sinon par la réalité, on ne peut plus évidente, que les fonctionnaires des Nations Unies adorent les paradis tropicaux, où, sous le parapluie de l’immunité internationale, ils peuvent se la couler douce sur les plages blanches et s’adonner à leurs activités favorites de pédophilie, de trafic de sexe, et de commerce d’armes et de drogues, comme ils l’ont si bien montré dans des pays comme le Libéria, la Sierra Léone et le Nigéria, par exemple. Si les Nations Unies fuient l’Egypte, c’est tout simplement parce que l’Egypte n’est plus un Club Med. Les lanceurs de pierres et de cocktails Molotov en ont fait un endroit un peu trop chaud au goût des Nations Unies ; mais surtout l’imminence de la prise du pouvoir par les extrémistes musulmans, que les Nations Unies ont appris à respecter, en fait un endroit un peu trop dangereux. Voici pourquoi le Conseil de sécurité préfère s’en laver les mains. Voici pourquoi les Nations Unies fuient l’Egypte.
Giga meeting ce samedi à la Place de la République / Blé Goudé : “Toutes les dispositions sont prises”
Le “Général” Charles Blé Goudé a rassuré, hier, les patriotes sur l’effectivité du rassemblement projeté samedi prochain, à la Place de la République, malgré les déclarations de certains responsables de la jeunesse du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui menacent de perturber la manifestation. C’était au cours d’un meeting, à la Place Inch’Alla de Koumassi. “Il y a des gens qui veulent nous effrayer en annonçant qu’ils seront dans la rue avec nous ce samedi pour semer le désordre, et profiter de cette situation pour chasser Laurent Gbagbo. Je voudrais vous rassurer que toutes les dispositions idoines sont prises, pour que la manifestation ait lieu dans le calme et la discipline”, a-t-il affirmé. Le président de l’Alliance des jeunes patriotes a précisé que les attaches ont été prises avec la police nationale et l’armée, en vue de parer à toute éventualité. Le ministre de la jeunesse et de l’emploi a expliqué que les responsables du RHDP, qui ont échoué veulent faire peur aux Ivoiriens pour empêcher la grande mobilisation de la Place de la République ce samedi. Mais ce projet ne marchera pas parce que, selon lui, les partisans de Laurent Gbagbo sont déterminés. “Nous devons refuser la dictature des perdants”, a déclaré le leader de la galaxie patriotique. Charles Blé Goudé a demandé aux Ivoiriens de sortir massivement pour faire taire Dramane Ouattara et ses alliés de l’extérieur, et lancé un message clair à la communauté internationale. Le “général” a demandé aux Ivoiriens de sortir en grand nombre surtout pour protester contre la présence du président du Burkina Faso dans le panel des chefs d’Etat de l’Union africaine. Il a indiqué que le président burkinabé n’est pas crédible pour prendre part à une telle mission, parce que fortement impliqué dans la crise en Côte d’Ivoire. “Le Burkina Faso continue d’être la base arrière de la rébellion, et pour cela, M. Compaoré ne peut prendre part à une initiative de paix en Côte d’Ivoire”, dira-t-il. Le président de l’Alliance des jeunes patriotes a demandé au président français de se rendre à l’évidence en abandonnant les manœuvres de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. “Alassane Ouattara n’est rien en Côte d’Ivoire. Il a lancé plusieurs mots d’ordre et ultimatum qui se sont avérés infructueux”, a-t-il fait observer. A quelques heures du rendez-vous du samedi, l’ambiance est au beau fixe et tout porte à croire que la mythique place de la République fera le plein. A koumassi, les jeunes n’ont pas hésité à braver la pluie pour accueillir Charles Blé Goudé et sa délégation.
César Ebrokié
Pascal Affi N’Guessan (Président du FPI) « La majorité des Ivoiriens sont aux côtés de Gbagbo »
Comment préparer dans de bonnes dispositions l’arrivée prochaine du groupe des 5 chefs d’Etat composant le panel de l’Union africaine et dont l’objectif est de trouver une solution durable à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire ?
C’est à cette question centrale, qui s’articule autour du thème «Crise postélectorale : quelles perspectives pour l’avenir», que le Premier ministre Affi N’Guessan, par ailleurs président du Front populaire ivoirien (FPI-Parti au pouvoir), a tenté de donner des réponses.
C’était à l’invitation de la Fédération nationale des organisations, parlements et agoras de Côte d’Ivoire (FENOPACI), qui organisait, mercredi, à la salle Emmanuel Dioulo du District d’Abidjan, sa grande rentrée «parlementaire». Face à Jean-Marie Konin et ses pairs «parlementaires», qui ont effectué nombreux le déplacement, le Premier ministre Affi N’Guessan a donné «des orientations et réponses claires» aux préoccupations des uns et des autres.
Après avoir fait le constat que «les processus politiques sont des phénomènes séquentiels qui interviennent au rythme des activités des acteurs politiques», eu égard à la crise que traverse notre pays, l’ancien Premier ministre du président Laurent Gbagbo a appelé l’assistance à «tenir compte des résultats du sommet d’Addis-Abeba» qui sanctionnent la mort de la «forfaiture représentée par Young J. Choi, à l’instigation de la France, au profit de M. Alassane Ouattara et reprise en chœur par la sous-région pour opérer un hold-up en Côte d’Ivoire».
Il importe maintenant, selon le conférencier, de faire une étude minutieuse des forces et faiblesses des protagonistes en place aux fins de dégager des solutions et les perspectives d’un avenir meilleur. Aussi, conseille-t-il d’appuyer le travail à abattre sur des objectifs à court, moyen et long terme. A court terme, dira t-il, «il faut gagner la bataille de l’évaluation, élément central de la mission de la délégation de l’UA sur la crise ivoirienne». Sur ce point, le conférencier a confié que l’arrivée de cette mission doit être «l’occasion de prouver que le président Laurent Gbagbo jouit d’une légitimité établie en Côte d’Ivoire. A l’inverse de son adversaire confiné dans un hôtel et qui appelle au délitement du pays en s’appuyant, par ailleurs, sur la communauté internationale».
Dans son argumentaire, l’ancien Premier ministre a attiré l’attention de l’assistance sur les 3 éléments qui doivent déterminer cette bataille. Il s’agit notamment de la qualité de la documentation à fournir à cette délégation, des témoignages, et surtout de la maitrise de la vie socioéconomique.«C’est sur ces points qu’il faut, entre autres, bâtir la stratégie de la victoire de Laurent Gbagbo».
Se voulant plus explicite, il a indiqué que «la mobilisation de la galaxie patriotique doit être amplifiée pour prouver la légitimité du président de la République par la maîtrise de la vie socioéconomique. Il faut continuer de démontrer que la majorité des Ivoiriens se trouve aux côtés de Laurent Gbagbo qui contrôle l’administration, l’armée, la vie sociale dans son entièreté. Ce sont là des atouts indéniables à fructifier. Il faut aussi saisir l’occasion de cette visite pour anéantir la rébellion».
Revenant toujours sur la question de l’évaluation, M. Affi N’Guessan y voit «un processus d’audit permettant d’apporter des preuves de qualité et de quantité».Toutefois, ajoutera t-il, «il est évident qu’une évaluation n’est possible qu’à la lumière des différents accords préalablement signés». A l’en croire, plusieurs questions devraient être d’abord posées.
«Le désarmement des rebelles a-t-il été réalisé ? La réunification et la restauration de l’autorité de l’Etat ont-elles été effectives ? La CEI remplissait-elle les critères d’équilibre tels qu’observés partout dans le monde ? Ses membres ont-ils fait preuve de partialité ?, etc. Cette évaluation sera nécessaire pour apprécier la valeur du processus, sa sécurisation et la liberté de vote. L’évaluation ne doit pas se limiter à un simple comptage des voix puisque c’est elle qui permettra de confirmer la position des différents acteurs».
Toutefois, M. Affi N’Guessan appelle à retenir que la mise sur pied de ce groupe de contact de l’UA et le fait que le sommet d’Addis-Abeba ait réaffirmé la solution politique sont «un cinglant désaveu de la CEDEAO, organisation au sein laquelle Blaise Compaoré s’est discrédité, alors que l’Accord politique de Ouagadougou lui avait offert une occasion de sortir grandi de cette crise». Pour autant, a-t-il fait observer par la suite, «sa présence au sein du groupe de panel ne devrait pas nous effaroucher, en tant que parti politique, car les Ivoiriens sont dans le vrai, ils ont les textes avec eux».
A moyen et long terme, enfin, Affi N’Guessan préconise que les Ivoiriens s’attèlent à bâtir une nation. Cela passe, entre autres conditions, par une paix voulue et magnifiée entre les Ivoiriens ; la mise en place d’une refondation culturelle sans laquelle la colonisation et la domination par la France ne pourront être efficacement vaincus, le relèvement du taux d’alphabétisation (49%), la lutte contre l’intégrisme sous toutes ses formes, la culture de développement par l’adoption d’un mode de vie qui bannit la culture de la paresse, la recherche de la compétitivité sans oublier l’indépendance économique et financière qui passe par une prise de responsabilité monétaire. Ce n’est qu’à ce prix, qui impose un changement global de mentalité, que la Côte d’Ivoire pourra s’offrir des perspectives heureuses.
Répondant aux journalistes, dont les préoccupations d’ensemble ont porté sur l’hypothèse d’un non-respect de sa feuille de route par le panel et son groupe d’experts de l’UA, Pascal Affi N’Guessan a rassuré les uns et les autres sur le fait que l’observance des points contenus dans la feuille de route de ces médiateurs et leur mise en application scrupuleuse fera l’objet d’une attention toute particulière du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle.
Asia Varlet
Adresse de Henri Konan Bédié aux militants du Pdci-Rda
Militantes, militants, chers compagnons.
Depuis le deuxième tour du scrutin présidentiel du 28 Novembre 2010, nous vivons tous l’impasse politique imposée à notre chère côte d’Ivoire.
Nous sommes séparés les uns des autres, moi-même logé à l’Hôtel du GOLF.
Certains d’entre vous s’interrogent, d’autres s’impatientent, d’autres encore s’inquiètent quant à l’avenir de notre parti le PDCI RDA.
Il m’a semblé donc utile de vous adresser cette lettre aux militants afin de vous éclairer sur ma présence à l’Hôtel du Golf et de vous rassurer sur l’avenir de notre parti.
Mais avant d’aborder ces deux points, je tiens à vous renouveler, à chacun et à chacune d’entre vous, ma profonde et sincère gratitude pour la grande confiance que vous avez placée en moi et pour le précieux concours que vous m’avez apporté tout au long du chemin parcouru ensemble, au prix d’effort, d’abnégation, parfois de sacrifices et de traumatismes multiformes.
Mes chers compagnons ma présence à l’hôtel du Golf répond à une mission que vous m’avez confiée.
Le 18 mai 2005 à Paris, j’ai cosigné en votre nom, la plate forme créant le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix(RHDP), dans le souci d’aider notre pays à sortir de la crise et à renouer avec la paix.
Ce texte fondateur prévoit que, pour l’élection présidentielle chaque parti du RHDP peut présenter son candidat et qu’au second tour, le RHDP soutiendra le candidat le mieux placé issu de ses rangs.
Au premier tour du scrutin, vous vous êtes engagés sans compter, pour me faire élire. Malheureusement le verdict des urnes m’a placé en troisième position.
J’ai assumé et vous ai appelés, militantes, militants et sympathisants, à respecter notre engagement et à reporter vos voix sur Monsieur Alassane OUATTARA candidat du RHDP au second tour.
Vous m’avez écouté et fait confiance, une fois encore, en reportant massivement vos voix à plus de 80% sur Monsieur Alassane OUATTARA, pour le faire élire comme Président de la République de Côte d’Ivoire avec plus de 54% des suffrages le 28 Novembre 2010.
Nous croyions tous que nous étions arrivés à la fin de la crise.
Malheureusement par son entêtement et son obsession du pouvoir, Laurent GBAGBO, candidat battu, a créé l’impasse politique actuelle.
Le devoir et le respect pour vous, m’imposent l’obligation d’aider le président Alassane OUATTARA que nous avons élu, à avoir la plénitude des pouvoirs que lui confère son élection démocratique.
Les actions que nous menons au quotidien, lui et moi, en étant retranchés à l’hôtel du golf ont porté les fruits escomptés.
Bientôt le président Alassane OUATTARA sera officiellement installé au palais de la présidence de la république et se mettra pleinement au service du peuple de côte d’Ivoire, en mettant en œuvre le programme commun de gouvernement du RHDP que nous avons signé le 18 Octobre 2010 à Yamoussoukro. Alors, seulement alors, nous aurons accompli notre mission.
Le jour de son investiture , à la maison du PDCI RDA comme candidat du RHDP, souvenez- vous – en, le président Alassane OUATTARA a déclaré se placer sous mon autorité en tant que doyen, pour l’aider à remporter l’élection présidentielle et à assumer les charges de président de la République.
Quand le devoir m’appelle, je réponds toujours présent.
Que devient le PDCI RDA dans cette situation ?
Sachez que l’avenir du PDCI RDA est très clair et assuré.
Les partis politiques sont au service de l’Etat, en ce qu’ils concourent à la formation de la volonté du peuple et à l’expression du suffrage.
Il faut d’abord sauver l’Etat de Côte d’Ivoire en crise, avant de réorganiser le PDCI RDA , avant de l’adapter.
La conférence des présidents a instruit le directoire du RHDP à l’effet d’étudier la création d’un seul parti Houphouétiste, afin de rassembler les héritiers politiques de Félix HOUPHOUET- Boigny, de pérenniser sa pensée et son œuvre et féconder son héritage. C’était en janvier 2010 et vous le savez.
Une commission RHDP a été immédiatement constituée à cette fin.
Au sein même du PDCI RDA, un document de base a déjà été élaboré, qui sera d’abord examiné en interne, comme nous en avons l’habitude, par notre organe de décision le Bureau Politique, avant de faire l’objet d’une adoption par notre organe suprême, le congrès, conformément à nos statuts.
Il n’est donc pas question d’états généraux du PDCI RDA maintenant.
Je vous demande donc de prendre patience. Rien ne sera fait sans vous.
Tout se fera avec vous et par vous en temps opportun. Les quelques sons discordants, parce que empressés, ne doivent entamer en rien la cohésion et l’esprit d’équipe de notre mouvement, en cette période de graves difficultés Nationales. Je comprends vos impatiences. Je mesure vos difficultés quotidiennes.
Mon rôle à moi, votre président, sera, le moment venu, d’encadrer et d’orienter les reformes et adaptations nécessaires qu’appellent les défis de notre époque.
J’y consacrerai le temps et l’énergie nécessaire pour notre intérêt commun ainsi que pour celui des générations montantes. Ma génération à moi doit laisser à celle qui suit, plus que ce que nous avons reçu de nos aînés et fondateurs du grand parti libérateur.
En attendant, notre PDCI RDA est appelé à participer, à tous les niveaux, à la gestion du pays, dans le RHDP, avec le président Alassane OUATTARA.
Ce faisant, le PDCI RDA contribuera au redressement du pays et à sa reconstruction. Toutes les intelligences et compétences sont et seront associées à cette grande œuvre Nationale.
Je sais pouvoir compter sur votre compréhension aujourd’hui encore et vous en remercie bien vivement.
Vive le PDCI RDA, vive la Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan le 02 février 2011
Henri Konan BEDIE