Les Fds attaquées sur plusieurs fronts

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 29 mars 2011 8 h 28 min

Lundi particulièrement animé sur les fronts est et ouest. Plusieurs positions des Forces de défense et de sécurité (Fds) ont été attaquées par les combattants de Guillaume Soro, fidèles à Alassane Ouattara reconnu président élu par la communauté internationale. A Duékoué, localité située à environ 500 km à l’ouest d’Abidjan, des combats ont eu lieu entre éléments des Fds et combattants de Guillaume Soro nouvellement baptisés « forces républicaines ». Les combats étaient d’une extraordinaire intensité si on s’en tient au témoignage de certains habitants joints au téléphone dont le correspondant de Soir Info. « Nous sommes enfermés chez nous », nous a rapporté ce dernier en milieu de journée. La localité de Duékoué était particulièrement convoitée des hommes de Soro. Plus d’une fois depuis le déclenchement de la crise post-électorale, ses combattants avaient attaqué la ville mais en pure perte. Hier, en
fin de journée, plusieurs sites proches des forces nouvelles « connectionivoirienne.net » ou « fn.info.ci » par exemple écrivaient « Duékoué libérée, Gbagbo perd Duékoué » pour dire que la ville serait tombée aux mains des forces favorables à Alassane Ouattara. L’information n’a cependant pas été confirmée par nos sources sur place.
Le fait de la présence des combattants de Guillaume Soro à Duékoué ou dans la périphérie reste évocateur de l’avancée de ses troupes à la fois vers le Sud et vers le Centre. C’est que la localité constitue un important et stratégique carrefour : la route de l’est conduit à la capitale politique Yamoussoukro et passe par Daloa et Bouaflé ; tandis que celle du Sud mène à San Pedro où se trouve le plus grand port d’exportation de cacao au monde.
Sur le front est, une autre position des Fds était attaquée tôt le lundi matin. L’attaque se serait produite à Gbanhi, à une quarantaine de km de Bondoukou, les combattants de Soro étant venus du Nord-est dans la zone de Bouna. Plusieurs sources évoquaient encore une attaque des mêmes combattants dans le centre-ouest à Daloa où les populations ont préféré se terrer chez elles en fin de matinée. Les hommes de Guillaume Soro convoiteraient le 2e bataillon de Daloa.
Impossible à ce jour de parler de cessez-le-feu ! Les principaux fronts s’embrasent les uns après les autres avec à chaque fois le sentiment d’une guerre généralisée.

Kisselminan COULIBALY (L’Inter)