by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 21 mai 2011 14 h 42 min
Le Samedi 21. Mai 2011 est retenu officiellement comme la journée de l’investiture de Ouattara Alassane en Côte d’ Ivoire mais elle reste pour nous démocrates africains et africaines comme une investiture de la honte, de soumission de la Côte d’Ivoire à la France et tâchée du sang des ivoiriens et ivoiriennes qui ont été assassiné lâchement par les rebelles et les forces étrangères en Côte d’Ivoire pendant leurs protestations populaires aux mains nues pour le respect de la constitution de leur pays.
Nous sommes totalement contre la violence et l’utilisation des armes comme moyens de règlement des conflits politiques en Afrique et pour cette raison nous condamnons la démarche guerrière de la France de Sarkozy pour imposer Ouattara à la Côte d’Ivoire comme Président de la république à bouts de canons et de bombes. L’investiture de Ouattara le 21. Mai à Yamoussokro à notre avis ne repose sur aucune légitimation politique et juridique. Elle n’a été possible que grâce à l’implication active des forces étrangères comme l’ONU, la France, les rebelles ivoiriens et mercenaires provenant des pays de la sous-région.
Nous condamnons la tenue de cette investiture qui n’honore ni la Côte d’ Ivoire, ni l’Afrique et lançons un appel solennel à tous les démocrates ivoiriens et ivoiriennes ainsi qu’aux africains et africaines de la boycotter partout où ils/ elles se trouvent.
Nous exigeons d’une part la Libération immédiate du Président Laurent Gbagbo qui a été arrêté arbitrairement par les forces armées françaises le 11. Avril 2011 avec son épouse Simone Gbagbo et toute sa famille sans oublier ses collaborateurs et collaboratrices. D’autres parts, il est pour nous inacceptable que le Président du FPI Affi N’Guessan et avec lui plusieurs membres du Secrétariat Général et du comité central de son Parti ainsi que les membres de LMP qui croupissent en ce moment dans des conditions inhumaines dans les différentes prisons surchargées à travers le pays sous contrôle des rebelles du sieur Ouattara.
Par ailleurs nous sommes convaincu qu’un état démocratique et de justice ne peut se construire sans un contre-pouvoir comme une presse critique et objective. Nous exigeons du régime de Ouattara d’arrêter les poursuites d’intimidation contre les journalistes proche de LMP et d’autres journaux indépendants.
Enfin, nous sommes d’avis qu’une Réconciliation n’a de la chance de réussir ou au moins d’avoir un écho favorable auprès de notre population que si les personnes choisies pour guider cette réconciliation ont un minimum de crédibilité et d’acceptance auprès des différentes couches de notre société, victimes des atrocités les plus ignobles ces derniers temps en Côte d’Ivoire. En choisissant M. Banny, ancien Premier Ministre du Président Laurent Gbagbo pour assumer cette importante responsabilité nous démontre le manque de sérieux de la part des nouveaux dirigeants imposés à la Côte d’Ivoire quand on connait le rôle que Banny a joué dans les conflits antérieurs pendant le bras de fer entre le président Laurent Gbagbo et la communauté internationale qui voulait lui dépouiller tous ses pouvoirs au profit du même Banny. M. Banny ayant été un acteur actif de ces conflits et qui est aussi politiquement très marqué à la solde de la RHDP. De ce fait il est d’avance disqualifié pour assumer en toute objectivité et impartialité cette fonction dans cette situation très sensible de l’histoire de notre pays. Nous pensons aussi que la majorité des ivoiriens et ivoiriennes sont pour une véritable Réconciliation entre les ivoiriens et ivoiriennes provenant de toutes les régions de notre pays, mais elle rejette une réconciliation de façade et initiée dans le seul but de donner raison aux bourreaux d’hier qui sont devenus du coup des victimes d’aujourd’hui et les victimes d’hier sont les bourreaux d’aujourd’hui selon le principe de la justice du vainqueur. La réconciliation devrait être aussi conditionnée à l’arrêt immédiat des tueries par les forces rebelles sur les populations civiles, à la libération de tous les prisonniers politiques et sans condition, à la pacification de tout le pays, aux désarmements des miliciens mercenaires, au retour rapide de toutes les forces étrangères dans leurs pays respectifs et à la création des conditions favorables pour l’organisation de nouvelles élections présidentielles.
Par contre, nous rejetons la terreur comme méthode de gouvernement pratiquée aujourd’hui en Côte d’Ivoire par Ouattara et ses hommes armés et nous sommes persuadés qu’elle n’aura jamais raison des ivoiriens et ivoiriennes qui sont jaloux et jalouses de leurs acquis démocratiques et de leur liberté d’expression qui ont été obtenus après plusieurs années de lutte acharnée contre la mentalité de la pensée unique dans notre pays de 1960 à 1990.
Kalilou Diaby
Représentant du FPI et de La Majorité Présidentielle en Allemagne
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