Barack Obama envoie le procureur général, Éric Holder, à Ferguson après deux semaines de révolte, mais ne s’y rendra pas lui-même. Le premier président noir des États-Unis aborde avec de plus en plus de prudence les questions raciales. Pourtant, sur des pancartes, brandies à Ferguson par des manifestants, on peut lire « Venez maintenant, s’il vous plait! » Une partie de la communauté noire des États-Unis estime que le président, élu grâce au soutien massif des minorités, devrait plus s’impliquer sur les questions raciales. Sur NBC, l’analyste politique Michael Éric Dyson s’est presque emporté: « J’attends plus de réponses de la Maison Blanche. Ce président sait mieux que quiconque ce qui se passe dans les communautés pauvres historiquement touchées par les relations hostiles entre les Noirs et les services de police (…) Il doit utiliser sa position pour proposer une direction, et pas nécessairement en termes de politique publique uniquement. »
Cela confirme enfin de compte, la vision désespérée de la population » BLACK » en général sur sa politique, traduite en ces termes: Obama est le président qui a le plus fait mal à la population noire, partout dans le monde. En somme, un espoir devenu nocif pour sa propre communauté.
Info: Jean Gauthier Kouadio