by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 16 mai 2018 17 h 39 min
« Article réjouissant qui apporte un peu de bienveillance dans la pogphobie ambiante, alors que ce joueur a fondamentalement un bon état d’esprit et amène de la fraîcheur et de la fantaisie. C’est surtout un immense talent qui a fait ses preuves en équipe de France, contrairement à ce que certains disent. »
En fait, Sylvain Glantenay n’a pas tort. Dans cet article du Monde, on retrouve une étincelle de joie, de positivité et non de jalousie que nous sommes obligés de subir tant bien de certains ex-joueurs devenus consultants que de journalistes sportifs qui ne manquent aucune opportunité pour descendre, liquider tout joueur qui gagne beaucoup d’argent et surtout qui ne veut pas se conformer à leurs codes « ecclésiatiques » de petits dieux catholiques du football.
Jérôme Latta ne mange pas de ce pain et ne partage pas cette nature de personnes frustrées qui répandent le venin plutôt que d’essayer de faire correctement le métier pour lequel ils sont payés, c’est à dire, donner des éclaircissements objectifs afin d’aider à comprendre ceux qui s’intéressent au foot mais qui n’ont pas eu la chance de porter les jerseys de grandes équipes.
Ces « consultants » qui portent ironiquement un titre qui ne leur sied plus s’amusent plutôt à jeter en pâture à la vindicte populaire de jeunes personnes fragiles qui ne veulent que s’amuser à taper dans le ballon, comme plusieurs garçons le font depuis plusieurs générations.
Mais, le football est devenu un grand business dont s’est emparé la mafia et toutes sortes de pègres qui s’érigent en modèles, érigent des normes que doivent suivre des personnes qui portent mieux leur personnalité.
Nous ne saurons défendre Pogba mieux que lui-même. Toutefois, il ressort de cet article du Monde une qualité du jeune footballeur qui veut rester soi-même, qui revendique la culture des quartiers dans lesquels il a grandi et qui lui ont inculqué des valeurs sociales plus humaines, plus familiales et sûrement moins égoïstes que l’auraient voulu ces vautours médiatiques qui souhaitent tant s’accaparer d’un tel garçon, l’isoler des siens afin de mieux le briser à escient.
Mais Pogba leur résiste. Il continue d’avoir sa mère et ses frères autour de soi. Il refuse « quasiment toutes les sollicitations de journalistes » et s’occupe personnellement de son image. Cela « contribue à un ressentiment diffus ». Ce qui veut dire qu’il y a des journalistes, plusieurs, qui lui en veulent de vouloir contrôler personnellement la communication autour de sa personne.
Paul Pogba se pose « à contrepied de l’expression lisse de nombreux footballeurs, il veut jouer son propre rôle ». Quoi de naturel ? Un jeune homme dont les parents sont des immigrés et qui par la force de son talent a pu se hisser au summum devrait-il pour cela se renier et vouloir ressembler à des jeunes du 16è, à Paris ? Ce serait pur trahison et reniement de soi.
Il faut donc saluer la spontanéité qu’incarne Pogba aussi bien sur le terrain que dans la vie. C’est elle qui le fait et c’est elle qui lui permet de transcender les autres. D’ailleurs, il l’a si bien compris : « On me demande d’être un peu plus sérieux. J’y arrive pas. Je suis trop moi, je suis toujours moi… La Pioche, quoi. ». Il est et demeure « La Pioche » qu’il était quand il n’avait presque rien mais beaucoup de joie intérieure. Cette joie, il la défend et la cajole maintenant qu’il est millionnaire et c’est son droit.
Par Ades
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/plaidoyer-pour-paul-pogba/17946.html/
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