by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 22 mai 2011 23 h 11 min
Son instinct d’opérateur économique a refait surface dès qu’il a déposé ses valises au bord de la lagune Ébrié. Venu participer à l’investiture du Chef de l’État, Alassane Ouattara, le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles, Steven Vanackere, n’a pu s’empêcher de prendre rendez-vous, hier matin, avec le Port autonome d’Abidjan (Paa). Quoi de plus naturel. Il est de la famille. Il en donne l’explication : «En tant qu’ancien directeur général d’un petit port, avant d’entrer en politique, je sais comment il est important d’insister sur la valeur des échanges économiques qui sont organisés autour des activités des ports. Les ports sont des fenêtres vers le monde. Pas seulement en terme économique, mais au niveau de l’échange, je veux dire que c’est le lieu où les idées foisonnent». La délégation de six membres qu’il conduisait a donc voulu faire d’une pierre deux coups. D’abord témoigner de la solidité de l’amitié entre la Belgique et la Côte d’Ivoire. Ensuite : «Je voudrais profiter de cette visite pour échanger aussi avec un certain nombre d’acteurs importants pour l’avenir de votre pays et parmi ces acteurs figure bien le monde économique. J’ai voulu voir de mes propres yeux comment des potentialités peuvent être développées», ajoute-t-il.
Pour le directeur général par intérim du port, Hien Sié, la visite de la délégation belge est une conséquence positive de la cérémonie d’investiture de ce matin. D’ailleurs, il espère en tirer davantage que «Cceux qui sont venus pour la cérémonie profiterions pour visiter les opérateurs». En le disant, M. Hien Sié affiche un sourire de satisfaction, au vu de l’évolution des affaires au port d’Abidjan. De fait, en moins d’un mois, la fréquence des bateaux est passée de trois navires par semaine à cinq par jour actuellement. Non loin des sept ou huit navires par jour, en temps normal. «On est vraiment bien parti, avec 75% d’activité par rapport à la situation normale», lance-t-il.
Mieux, une véritable opération marketing est en cours : «Il est prévu une table ronde de tous les opérateurs portuaires, pour le 25 mai, pour faire le point de la reprise économique des activités».
Bien avant tous ces propos, la délégation belge a sillonné les installations de la société Sea invest, un groupe belge. Selon son directeur général, Arnaud Tisseau, la société opère sur trois sites dans la zone portuaire. D’abord, au niveau du quai fruitier dont elle a acquis la propriété, ce sont 40.000 tonnes de fruits qui sont manutentionnés en import comme en export. Précisant la composition des marchandises, le directeur du développement, Darius Konan, ajoute que la banane, la mangue et l’ananas sont les principaux fruits exportés. Mais, désormais, il faut compter avec l’igname (tubercule) qui prend de plus en plus la direction de l’Allemagne, pour l’alimentation du bétail. Quand les bateaux sont de retour, ils sont chargés d’oignon, de pomme de terre et de véhicules. Ensuite, Sea invest opère au terminal minéralier. Là-bas, c’est 1,7 million de tonne essentiellement de clinker (servant dans la cimenterie) qui sont traités. Trois grues de 35 tonnes servent, entre autres, d’équipement. Enfin, Sea invest exploite la base de logistique pétrolière de Vridi, avec six grues, 25 chariots, des porte chars et des camions. En appendice à ses principales activités, l’entreprise dispose d’entrepôts où 200.000 tonnes de marchandises sont traitées par an.
ADAMA KONÉ
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