by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 9 mars 2015 13 h 05 min
Les avocats de la défense ont démontré, hier, devant la Cour d’assises d’Abidjan-Plateau, que Mme Simone Gbagbo et ses 82 co-accusés sont en réalité l’objet d’un procès arbitraire. Ils estiment que lorsque des individus parmi lesquels des Premiers ministres, des présidents d’institution, des ministres et autres personnalités comme l’ex-Première Dame Simone Gbagbo, les premiers ministres Affi N’Guessan et Aké N’Gbo sont poursuivis devant la Cour d’assises, il appartient au parquet général d’apporter les preuves des faits dont il les accuse.
Or, dans le cas d’espèce, le parquet général n’a apporté aucune preuve matérielle pouvant confondre toutes ces personnalités appelées communément des pro-Gbagbo, parce que soupçonnées d’avoir une proximité certaine avec l’ancien régime. A l’unanimité, les avocats de la défense ont une fois encore dit, dans leur plaidoirie, au parquet général qu’ils attendent les preuves matérielles des accusations portées contre Simone Gbagbo et les 82 personnalités. «Nous attendons encore les preuves de l’accusation après deux mois d’instruction», n’ont pas arrêté d’indiquer certains avocats de la défense. Quand d’autres ont trouvé mal fondée la demande de la partie civile qui réclame 2.000 milliards de Fcfa aux accusés.
Estimant qu’il est temps que la Justice réponde à la question essentielle qui est : «qui a gagné les élections présidentielles en Côte d’Ivoire ?». La juste réponse à cette question essentielle conduira la Justice à pencher sur la légitimité des actes posés par Laurent Gbagbo qui incarnait les institutions de la République depuis son investiture en décembre 2010 à sa chute le 11 avril 2011. Parce que le pouvoir Ouattara, en les en croire, n’a réellement commencé qu’après la prestation de serment de l’actuel chef de l’Etat le 4 mai 2011. C’est donc tout naturellement qu’ils ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients.
Le parquet général a requis, mardi, une peine de 10 ans de prison ferme contre l’ancienne Première Dame, Simone Gbagbo, pour «participation à un mouvement insurrectionnel», «troubles à l’ordre public» et pour «constitution de bandes armées» lors de la crise postélectorale de 2011. A l’encontre d’Affi N’Guessan, 24 mois et 14 mois pour Sangaré Abou Drahamane. Les plaidoiries se poursuivaient la nuit dernière au moment où nous mettions sous presse.
BOGA Sivori bogasivo@yahoo.fr – Notre Voie
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