by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 4 août 2025 21 h 10 min
Depuis plus de vingt ans, un phénomène troublant frappe notre vie politique : chaque fois que Laurent Gbagbo engage une action, des forces obscures surgissent pour saboter, freiner, détourner ou détruire son initiative.
Ce constat n’est pas une impression : c’est une réalité historique, répétée, documentée.Une constante dans l’histoire récente
À peine installe-t-il les bases de sa politique de Refondation qu’une rébellion armée éclate, plongeant le pays dans le chaos et stoppant net tout projet de construction nationale. Plutôt que de s’accrocher au pouvoir par les armes, il a choisi la voie du dialogue, allant de forum en forum, de pays en pays, pour chercher la paix. Il a accepté un gouvernement hétéroclite, sans cohérence politique, expédiant les affaires courantes au prix de ses propres ambitions.
Fatigué, et malgré un contexte dangereux où les rebelles restaient armés, il a consenti à organiser les élections de 2010.
Résultat ? La violence, les bombardements, l’arrestation, la déportation à La Haye.
Puis, après de longues années de procès, il a été acquitté et est revenu dans son pays, pour retrouver une scène politique défigurée, un peuple meurtri, et un parti historique, le FPI, qui lui avait été arraché.
Loin de se décourager, il a créé le PPA-CI, pour redonner une direction claire au combat.
Nous voilà en 2025. De nouvelles élections s’annoncent. Gbagbo présente sa candidature : logique, attendu, légitime. Et que se passe-t-il ?
Les mêmes réflexes surgissent : des arguments fallacieux pour l’écarter, des candidatures de diversion pour brouiller le message, des manœuvres internes pour saboter de l’intérieur. On lui oppose des motifs absurdes pour contester sa légitimité, alors que la Constitution et la morale politique commandent l’inclusion et le respect des droits fondamentaux.
Pendant qu’il croupissait en prison, il y a eu des élections en 2015, puis en 2020. Où étaient donc ces « stratèges » qui aujourd’hui invoquent la peur de la chaise vide ?
Leurs femmes, leurs enfants, leurs beaux-parents vivaient paisiblement au pays, sans être inquiétés. La femme de celui qui prétend être un « stratège » est même couronné par les autorités avec l’attribution du prix de meilleur chef d’entreprise en 2013. Le FPI était entre leurs mains. Le PPA-CI n’existait même pas. Pourquoi ne se sont-ils pas présentés à ce moment-là ?
Pourquoi attendre le retour de Gbagbo pour brandir des candidatures de substitution alors que le parti est engagé dans un bataille démocratique ?
Ne nous trompons pas de combat. Il ne s’agit pas d’occuper une chaise. Il ne s’agit pas de figurer dans une élection truquée pour en légitimer les résultats. Il s’agit d’imposer le respect des principes de base d’une démocratie :
C’est cela, le minimum syndical pour défendre la souveraineté nationale. Accepter d’aller aux élections dans un contexte tronqué, c’est trahir ce combat. C’est cautionner un système injuste qui se nourrit de la division et du renoncement.
Ces candidatures dites « alternatives » dites de « précaution » n’ont aucune chance réelle de l’emporter dans ce contexte verrouillé.
Elles ne sont qu’un habillage, une figuration, un simulacre qui ne peut produire qu’un seul effet :
En clair : ce n’est pas de la stratégie, c’est du sabotage. Et cela a un nom : la traîtrise
Ceux qui s’agitent aujourd’hui en prétendant protéger la démocratie se trompent de logique et de combat. La vraie stratégie n’est pas la figuration, mais l’affirmation. Pas la dispersion, mais l’unité. Pas la caution d’un système bancal, mais la revendication ferme du droit et de la souveraineté.
Les ivoiriens n’ont pas besoin de figurants. Ils ont besoin de combattants.
Les ivoiriens n’ont pas besoin de sièges vides ou pleins. Ils ont besoin de principes debout.
Car ce qui est en jeu, ce n’est pas une chaise vide ou pleine, c’est la dignité de tout un peuple, la souveraineté de toute une nation.
Dr. Kock Obhusu, Économiste – Ingénieur
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