by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 2 janvier 2011 21 h 24 min
Avant de rejoindre les trois chefs d’Etat membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les présidents du Cap-Vert Pedro Pires, de la Sierra Leone Ernest Koroma et du Bénin Boni Yayi demain à Abidjan, le premier ministre Kenyan, Raila Odinga, est aujourd’hui à Abuja, au Nigeria où il rencontre le chef d’état intérimaire de ce pays qui dirige actuellement aux destinées de la CEDEAO et qui préparerait une attaque de son armée contre la Côte d’Ivoire.
M. Raila Odinga a été désigné par Jean Ping, le président de l’Union Africaine, pour chercher un dénouement à la crise ivoirienne. Mais connaissant la position de M. Raila Odinga sur la Côte d’Ivoire, est-il bien indiqué pour mener le dialogue au nom de l’organisme africain?
Aux lendemains de la proclamation des résultats officiels de la présidentielle en Côte d’Ivoire, le premier ministre Kenyan avait tenu une conférence dans son pays disant qu’il ne privilégiait pas un possible partage de pouvoir sur les bords de la Lagune Ebrié. Il fut en sont temps l’un des premiers à évoquer les attaques militaires pour « chasser Gbagbo du pouvoir ».
“La Commission électorale indépendante a proclamé M Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle et Monsieur Laurent Gbagbo a refusé de reconnaitre sa défaite et de rendre le pouvoir. Ce qui se déroule en ce moment en Côte d’Ivoire est une tragédie que l’Afrique ne peut pas se permettre cette fois et que la communauté internationale ne doit pas accepter. Je veux affirmer ici ma solidarité avec les leaders de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest en condamnant ce qui se passe en Côte d’Ivoire avec les termes les plus forts possibles. J’exprime ma solidarité avec eux en demandant à M Gbagbo de remettre immédiatement et sans condition le pouvoir à son challenger, M Ouattara. Je vais demander à la communauté internationale, aux Nations unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine d’être au côté du peuple ivoirien et de faire en sorte que la volonté du peuple ivoirien de choisir M Ouattara soit respectée. La communauté internationale doit tenir M Gbagbo responsable pour les morts et les biens qui sont détruits durant toute cette période”. Dixit Raila Odinga.
Certes l’ignorance a fait dire des sottises au premier ministre Kenyan car la CEI n’a pas proclamé de résultats. C’est le président de la CEI qui s’est retrouvé avec les amis de son parti qui est associé à Ouattara dans le QG de ce dernier pour livrer ses opinions. Des opinions qui n’engagent que lui et non la CEI. Le faisant d’ailleurs, M. Bakayoko s’est disqualifié pour la confiance que son pays avait placée en lui.
Au demeurant, une personne qui s’est clairement prononcé pour Ouattara contre Gbagbo comme l’a fait M. Odinga est-elle encore apte à comprendre objectivement les faits?
Par ailleurs, tout comme le président intérimaire du Nigeria qui se laisse manipuler par le président français Nicolas Sarkozy, Raila Odinga est la voix d’Obama.
Or Sachant que Sarkozy et Obama sont intransigeants sur la question ivoirienne et qu’ils ne préconisent que la violence, il serait très surprenant que leurs « porte-voix » cultivent la paix.
En conséquence, au vu de la délégation qui se rendra demain à Abidjan, seul le président du Cap-Vert, M. Pedro Pires sera la voix de l’apaisement, de la sagesse contre les va t-en-guerre manipulés par Sarkozy et Obama et qui exigent que la Côte d’Ivoire soit téléguidée par eux ou détruite.
Par Daniel Atteby
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