COMME LE QUEBEC, JE ME SOUVIENS par Jean-Luc Djigo

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 25 novembre 2010 14 h 17 min

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COTE IVOIRE Election Carte

Les élections du 28 novembre prochain me donnent l’occasion de faire mienne cette devise du Québec «Je me souviens» et inviter également le peuple ivoirien à ce devoir de mémoire en se souvenant de l’homme Ouattara.

Je me souviens que Ouattara a été présenté avec l’appui du Fond monétaire international et  la recommandation ferme des puissances étrangères comme un produit miracle aux ivoiriens en 1990 pour sortir le pays du marasme économique. Selon sa politique de  gestion axée sur le résultat, l’homme Ouattara avait promis 100 jours aux Ivoiriens pour ressusciter la Côte d’ivoire des méandres de la misère en réalisant un miracle économique sans précédant. Le résultat de cette politique a été soldé par des licenciements, la mise à la retraite anticipée des fonctionnaires, la mise en place des salaires discriminatoires au sein du corps enseignant, l’instauration de la carte de séjour pour les étrangers, la liquidation complaisante des biens de l’État de Côte d’Ivoire à ses convoyeurs en guise de remerciements, outrepassant ainsi toutes les dispositions légales en la matière.

Je ne voudrais pas m’étaler davantage sur les faits caractérisant la gestion de Ouattara, parmi lesquels, il faut noter au passage son enrichissement illicite mentionner dans la presse « Alassane vend et rachète.» mais plutôt sur son message lancé le 9 décembre 2000 depuis l’étranger notamment à Paris, le lieu de ses basses besognes et je cite : « Le moment viendra où je frapperai ce régime moribond de Bédié. Il tombera et je rentrerai au pays avant la fin de l’année.»  Le résultat de ce message, le coup d’état militaire qui emporte son allié d’aujourd’hui le Président Henri Konan Bédié.

À son retour du pays, Alassane a promis de rendre le pays ingouvernable. Le résultat de cet engagement pris pour détruire la Côte d’Ivoire se matérialise par la rébellion qui occupe le pays dont Alassane Ouattara est le père. La preuve la plus convaincante vient des propos tenus en 2002 à Séguéla par le chef-rebelle Koné Zacharia qualifiant Ouattara du vrai parrain de la rébellion. D’autres rebelles ou ex rebelles ne manquent pas de mentionner sa contribution financière à survenir aux besoins de ses ouailles, les rebelles. Propos que Ouattara n’a jamais officiellement démenti et exprimé le besoin d’intenter des poursuites judiciaires pour diffamation.

À l’heure où les ivoiriens doivent retourner aux urnes pour élire le président de la Côte d’Ivoire, il est plus que jamais important que ces différentes phrases qui témoignent de la capacité de violence et de nuisance de Ouattara résonnent dans notre mémoire collective d’Ivoiriens.

Nous avons le devoir de pardonner, mais pas d’oublier, car un peuple sans mémoire est un peuple vulnérable. C’est pourquoi j’invite les ivoiriens à faire du  28 novembre 2010 n’ont pas  seulement un jour d’élection mais un jour du souvenir. Souvenir d’une Côte d’Ivoire jadis oasis de paix, détruite, déstabilisée depuis l’apparition de Ouattara sur l’espace politique ivoirien.

Cette devise de la province du Québec « Je me souviens» dite en trois mots exprime notre passé marquée par la lutte pour l’indépendance et la construction de l’unité nationale par nos pères et mères, le présent empreint des traces des armes de destructions massives déversées par Alassane sur la Côte d’Ivoire avec pour summum la déstabilisation sociale, les coups d’État  de la bipolarisation du pays, et enfin le projet futur qui est la restauration de la Côte d’Ivoire, la libération de la Côte d’Ivoire des jougs des puissances étrangères. Faire ce choix du futur, c’est choisir  Laurent Gbagbo.

Les ivoiriens doit avoir le souvenir de cette personne qui a toujours cherché à avoir le pouvoir par les urnes et non par les armes.

En ces temps où le RDR et non pas le RHDP viendra vous solliciter, gardez-vous d’oublier.

Fraternellement,

Je me souviens tout comme vous,

Jean-Luc Djigo

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