by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 22 juillet 2014 9 h 44 min
LE PRESIDENT INTERIMAIRE DE L’UNION DES NOUVELLES GENERATIONS PORTE DISPARU
Depuis le vendredi 18 juillet le président par intérim de l’Union des Nouvelles Génération (UNG), le camarade Etienne N’guessan est porté disparu. La dernière fois que je lui ai parlé, c’était le jeudi 17 juillet 2014 à 23h. Nous avions, au téléphone fait ensemble le point de la visite du président français François Hollande dans notre pays et avant de raccrocher, il m’avait informé de ce qu’il avait reçu une convocation pour se rendre au tribunal, plus précisément au 8ème cabinet. Cette convocation m’avait intrigué surtout qu’il venait d’être remis en liberté provisoire par le 10ème cabinet qui était en charge de son dossier après 17 mois passés en prison. Comme tous les partisans du président Gbagbo qui sont traqués par la justice de Ouattara depuis avril 2011, cet homme sans histoires est poursuivi pour douze chefs d’accusation, notamment de vol, viol, assassinats, organisation de bandes armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, tentatives de déstabilisation etc.
Nous avions convenu qu’il me contact après son rendez-vous chez le juge et depuis lors, je n’ai plus eu de ses nouvelles jusqu’à ce jour. Tout en espérant que rien ne lui soit arrivé – surtout que très souvent il m’informait des coups de fil et SMS de menace qu’il recevait – je voudrais encore une fois appeler le pouvoir de M. Ouattara à comprendre que les menaces, la pression permanente , les tortures et emprisonnements illégaux n’ont pas lieu de citer en politique. Pourquoi fuir les débats d’idée pour un régime qui se prétend populaire et démocratique ?
Depuis le début des négociations entre le pouvoir et l’opposition, notre parti était constamment traité de faucon pour son refus affirmé d’accompagner Ouattara dans une élection truquée donc perdue d’avance. Notre refus s’explique par la détention arbitraire de notre leader, le président Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo et son camarade Charles Blé Goudé sans oublier tous les anonymes qui croupissent à la Maca mais aussi dans plusieurs lieu de détention arbitraires à travers le pays. Nous estimons que la priorité doit être donnée à la réconciliation donc à la libération de tous les détenus, le retour des exilés, le dégel des avoirs, la levée des mandats d’arrêts internationaux. Nous pensons que les ivoiriens portent encore les stigmates de l’élection présidentielle de 2010 et que par conséquent, il est totalement inhumain de les inciter à une joute électorale sans panser les plaies de la dernière.
Cette position de principe, nous sommes prêts à la défendre en tous lieux et en toutes circonstances mais cela ne fait pas de nous des faucons. Bien au contraire, nous sommes ceux qui se soucient du peuple de Côte d’Ivoire, toute tendance politique confondue. Si ce sont ces principes réaffirmés qui justifient que la pression s’accentue à nouveau sur notre parti et ses dirigeants, alors c’est la preuve que nous sommes dans le vrai car il n’y a que l’arbre qui donne de bons fruits qui reçoit les cailloux des passants.
Tout en espérant de tout cœur que le camarade Etienne N’guessan soit retrouvé sain et sauf afin de continuer sa mission de présider notre parti, je voudrais rappeler à M. Ouattara qu’aucune dictature n’est éternelle.
Stéphane Kipré, président statutaire de l’Union des Nouvelles Générations (UNG) en exil
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