by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 29 mars 2011 8 h 27 min
Le lundi 28 mars 2011, à Yopougon, un drame qui fera date, a endeuillé des familles. Dans le sous-quartier « Vatican » à la Sicogi, juste derrière le super-marché « Cash ivoire », une clôture qui s’est écroulée a fait trois morts. Toutes des filles et élèves. On déplore également des blessés dont des cas jugés très graves. Comment ce drame est-il arrivé ? Personne, pour l’heure, ne peut donner des explications. A la formation sanitaire de Yopougon-Attié, où des victimes ont été admises, la désolation est totale. Les pleurs et les cris fusent de partout. Parmi ces malheureuses personnes dans la détresse, on remarque bien deux dames qui ne peuvent se contenir. On apprendra sur place que ce sont les génitrices de deux des victimes. A savoir, Kouassi Gada Ruth, une écolière de 9 ans et Koudou Arielle Davida, âgée, elle, de 10 ans et élève en classe de 6ème . Les corps, frêles et sans vie, méconnaissables du fait du
choc et étendus sur des lits, sont recouverts de morceaux de pagnes. Ce, à l’ombre d’un préau de l’établissement sanitaire. A voir ces mères pleurer toutes les larmes de leur corps, personne ne peut se retenir. Même des membres du corps médical, pourtant plus ou moins habitués à pareil spectacle. Selon Magnant Pierre-Evariste, infirmier diplômé d’Etat, c’est à 13h55’ que les blessés, au nombre de cinq, sont arrivés dans leur formation sanitaire. Malheureusement, les deux fillettes sus-citées n’ont pu être sauvées. Quant aux trois autres, après les premiers soins administrés aux urgences médicales, l’un d’entre eux, dame Gnaba Flore, 28 ans et agent de sécurité, souffrant d’un traumatisme au genou et saignant également de l’oreille droite, a été libérée. Les deux autres sont Golé Anastasie, 16 ans, en classe de 4ème , qui présente une fracture du tibia droit et de l’avant-bras (les deux os) et un traumatisme au niveau
de la tête. Puis, Gbaka Yann Christ, élève de 13 ans, qui lui, a eu des traumatismes au nez et à la bouche, avec un abondant saignement. Tous deux ont été évacués au Chu de Yopougon. Sur les lieux du drame, le décor est également triste. Des riverains, en grand nombre, sont sous le choc. Regardant là, dans la tristesse, un autre corps étendu à même le sol et recouvert d’un morceau de pagne. C’est le corps d’une autre victime, en la personne de Kouakou Akissi Christiane Lauriane, née en 1993 et élève en 3ème . Le morceau de pagne recouvrant le cadavre, tiré, l’image qui se présente est atroce. La pauvre jeune fille est littéralement écrasée. Tout près des décombres de la mort, ses parents déchirés par la douleur. L’atmosphère terrible est difficilement supportable. Quant à la clôture, à la base de ce drame, les informations en notre possession indiquent que cela fait plusieurs décennies qu’elle est érigée
pour la protection d’un chantier de construction immobilière. A l’ombre de cette clôture qui fait frontière avec le quartier « Vatican », aiment bien jouer les enfants. Des adultes viennent là également discuter de tout et de rien. C’est là aussi, que se tiennent de petits commerces. Hier donc, personne ne savait qu’un tel drame allait s’y produire, quand peu après 13h, on entend une violente déflagration. Tout s’est écroulé. La suite, tragique, est connue. Trois morts et des blessés dont des cas graves. Notons, pour finir, que ce chantier en construction est objet d’un litige opposant Mme Awa Diop et M. Konan Ferrand. Tous deux se prévalant du titre de propriétaire de ce bien immobilier.
Madeleine TANOU (L’Inter)
Source URL: https://www.ivoirediaspo.net/drame-hier-a-yopougon-trois-eleves-tuees-des-blesses-dont-des-cas-graves/5059.html/
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