by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 22 novembre 2013 13 h 48 min
Ceux qui étaient Lycéens , collègiens et étudiants en 1990 l’ont connu en tant que tout premier secrétaire général de la puissante centale syndicale estudiantine la F.E.S.C.I. MARTIAL JOSEPH AHIPEAUD, après un passage éclair au parti tribal de feu le général Gueï Robert a crée son propre parti U.D.L et c’est au nom dudit parti qu’il a pondu un communiqué critique à l’annonce du relèvement du S.M.I.G dévoilé en conseil de ministre par le gouvernement Ouattara.
COMMUNIQUE RELATIF A L’AUGMENTATION DU SMIG ET AUTRES MESURES ECONOMIQUES DU GOUVERNEMENT
Lors de son conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2013, le gouvernement ivoirien a annoncé l’augmentation du salaire minimum d’insertion général, de 36000FCFA à 60000FCFA. Les implications de cette décision, surtout dans le contexte économique particulier que connaît de notre pays, imposent à l’UDL de réagir immédiatement. En effet, l’augmentation du SMIG reste, en soi, une décision que nous saluons puisque cela suppose une hausse de plus de 40% du salaire de base devant être désormais payé aux ouvriers. L’UDL s’en félicite.
Cependant, il nous parait important de noter que si l’argent travaille sans circuler, l’augmentation des charges des entreprises est une invite au refus d’emploi de nouvelles personnes. Dans ces conditions, l’UDL dénonce, ici et maintenant, une mesure à effet d’annonce dont les conséquences seront encore plus lourdes, d’une part, pour les jeunes de ce pays en quête de premier emploi, et d’autre part, pour les entreprises qui ont du mal à faire face à la concurrence sous-régionale et internationale.
Dans une approche plus constructive, l’UDL aurait souhaité que le gouvernement propose des mesures d’encouragement pour les entreprises leur permettant d’embaucher de nouveaux travailleurs pour accroitre le bénéfice d’une telle politique sociale. Dans un contexte où les opérateurs économiques font face à une forte pression sur leurs charges fixes, notamment, le coût horaire du travailleur, voire même celui du mètre carré des domaines fonciers industriels, sans oublier celui de l’énergie et autres, il est à craindre que cette dernière mesure n’accélère le dés-emploi, surtout pour les jeunes.
Le pilotage à vue de l’économie nationale ne saurait remplacer une bonne stratégie de développement pour le renforcement de notre compétitivité. La puissante mais silencieuse résistance des industriels du secteur café-cacao face à l’imposition par le gouvernement du Droit Unique de Sortie, pour favoriser les exportateurs de fèves, contre l’intérêt de l’industrie nationale, atteste de l’urgence d’une réorientation politique de la stratégie économique gouvernementale. L’UDL s’étonne que ce soit un gouvernement libéral qui impose autant de charges aux entreprises sans mesures d’accompagnement. Ce n’est certainement par la meilleure voie pour l’émergence en 2020 de notre économie nationale.
Dr Martial Joseph Ahipeaud
Président de l’UDL
Fondateur et 1er Secrétaire Général de la FESCI
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