La Francophonie à Kinshasa : Abdou Diouf veut légitimer l’imposture de Joseph Kabila

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 1 octobre 2012 16 h 01 min

Joseph kabila n’est pas un francophone par contre les Congolais sont francophones, francophiles et ils aiment la France ! Dix ans déjà qu’Abdou Diouf trône comme Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), espèrons qu’il aura la quiétude de nous faire un bilan de douze ans qu’il aura passé à la tête de cette institution de tous les francophones. Ce qui est sûr, dans deux ans, le sucesseur ou la sucesseure d’Adou Diouf à l’OIF devra nettoyer les écuries d’Augias. Il n’est pas normal que le Secrétaire Général de l’OIF foule aux pieds la charte de la Francophonie et ses principes cardinaux. Que dire des pays membres ? Abdou Diouf a décidé de légitimer Joseph Kabila avec la langue de Voltaire sans les idées de Voltaire ! La République démocratique du Congo avec Joseph kabila, imposteur et usurpateur ne répond pas aux valeurs de la Francophonie: bonne gouvernance, démocratie, respect des droits humains, liberté de presse et d’information.

Pourtant c’est le Congo, qui va abriter le XIVè Sommet de la Francophonie du 12 au 14 octobre prochain. A Kinshasa, il n’y a pas un seul hôpital qui marche, il n’y pas de l’eau potable, il n’y a plus du courant électrique, même dans les quartier huppés, il n’y a plus une forme d’Etat. Personne n’est payée,même ce salaire de misère de 30 dollars mensuels aux médecins, n’arrive jamais. Les obligés de Joseph kabila, appelés ironiquement parlementaires sans doute « Godillots » se donnent un salaire de 13.000 Dollars US ! Pendant ce temps, des Congolaises se vendent aux militaires de la MONUSCO, une autre folie, parce qu’ils n’ont pas un sou. A l’intérieur du pays, c’est la désolation. Des maladies disparues, comme la polio, la lèpre, sont réapparues. Le virus d’Ebola est dans la capitale congolaise, Kinshasa. Le Kwashiorkor est la règle à Bukavu. Le choléra n’éffraie plus tellement il est partout. Avec Joseph Kabila c’est le « Tuer plus pour gagner plus ». Les Seigneurs de guerre font la loi ! Joseph Kabila, un illétré qui ne peut même pas être un chef scout, a été placé comme Président de la République démocratique du Congo par Louis Michel « Big Loulou » avec la volonté de la mafia internationale. Pire, à cause du Sommet de la Francophonie qui doit se tenir au Palais du Peuple, siège du Parlement congolais, les deux chambres de l’Assemblée sont obligées d’aller se réunir dans des hôtels parce que leur bâtiment est affecté à la Francophonie. Imaginez le Palais Boubon à Paris vidé de ses locataires, pendant les sessions annuelles, pour recevoir les représentants des pays qui ont le swahili ou le ouolof en commun ! Pendant ce temps les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme sont tout simplement tués. Une énième dispute entre Joseph Kabila et ses amis du RCD-GOMA-CNDP-M23 amènent une autre guerre, à l’Est de la République avec un cortège de désolation. viols de femmes, déplacés de guerre…

Abdou Diouf, Secrétaire Générale de la Francophonie. Photo Réveil FM, archives

La rhétorique officielle évaluant à 800 millions le nombre de francophones en 2 050 est fortement discutable ; en effet, elle résulte d’un agrégat erroné additionnant toutes les populations des pays appartenant à la francophonie. Or tous ces habitants ne sont pas francophones.

S’il ne faut pas céder à l’illusion lyrique d’une francophonie dominatrice, il faut quand même constater – et se réjouir – des résistances qu’elle déploie et des marges de manœuvre qu’elle peut exploiter à condition de se doter d’un projet politique collectif qui ne soit pas réduit aux intérêts particuliers de la France.

Ainsi reliée à la diversité culturelle et animée par une logique multilatérale de grande tolérance, une francophonie vivante et ambitieuse pourrait alors prospérer.

Quant à cette fameuse France-Afrique à laquelle il faudrait mettre fin, soyons attentifs à en disséquer l’objet. Si ce dernier est de poursuivre les caciques qui ont rapatrié en France des biens mal acquis dans leur pays, de s’opposer concrètement aux régimes dictatoriaux, issus d’une transmission héréditaire du pouvoir, pourfendeurs de la démocratie, et indécemment corrompus au détriment des intérêts du peuple, oui.

Pour autant, la fin de la France-Afrique ne doit nullement signifier la fin d’une politique de la France en Afrique.

Car alors le coût stratégique et économique serait élevé autant pour la France que pour les pays d’Afrique. Surtout au moment où le continent entre de plein pied dans la mondialisation, se développe aussi bien démographiquement qu’économiquement – la faillite de la République démocratique du Congo, du Zimbabwé, ou de la Somalie ne doit pas occulter les 5 % de croissance moyenne sur les dix dernières années –, et constate l’intérêt grandissant que la Chine, le Japon, les Etats-Unis, et même le Brésil lui portent.

Le Vietnam pays où fut élaborée la Charte de la Francophonie en 1997

Le Vietnam, où fut élaborée la Charte de la Francophonie, appartient à cette catégorie de pays membres qui font une différence entre la langue de Voltaire…et les idées de Voltaire. La répression qui s’abat au Vietnam contre des blogueurs et des dissidents – trois blogueurs viennent d’être condamnés ce lundi à de lourdes peines de prison – risque bien d’embarrasser les Etats et organisations qui considèrent le Vietnam comme un partenaire respectable. A suivre les informations qui arrivent au compte-goutte sur les atteintes aux droits humains au Vietnam, le régime, fermement contrôlé par le Parti communiste, n’est pas près, en effet, d’accorder à ses opposants la liberté de pensée et d’expression dont l’auteur de Candide s’était fait le farouche défenseur. Il l’est d’autant moins qu’il se sent presque intouchable, car il dispose sur la scène internationale de puissants alliés qui ne sont guère tentés de lui faire la leçon. Les Etats-Unis restent discrets, non seulement en raison de leurs lourdes responsabilités lors de la guerre du Vietnam, mais aussi parce que Hanoï est l’un des contrepoids régionaux face aux ambitions hégémoniques de la Chine. Le Vietnam est aussi un pays courtisé par des grandes multinationales qui y trouvent une main d’œuvre aussi docile qu’en Chine, mais moins chère encore. Membre depuis 2007 de l’Organisation mondiale du commerce, Hanoï est même candidat au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève.

En 1997, c’était l’euphorie : l’organisation du 7e Sommet de la Francophonie à Hanoi consacrait le Vietnam comme l’un des acteurs importants de la Francophonie. Hanoi se fit belle et une signalisation trilingue fleurit à tous les coins de rue. De même, des enseignes de magasins de Hanoi et Ho Chi Minh-Ville adoptèrent la langue de Molière en plus de celle des Nguyen. Des guides, employés d’hôtel et autres chauffeurs furent initiés aux subtilités de la « Tieng Phap ».

Et aujourd’hui ? Qu’en reste-t-il ? Le Vietnam est-il vraiment francophone ? Les chiffres sont très variables… Adoptons celui-ci : 0,5% de la population vietnamienne parlerait français de façon courante ou occasionnelle ; ces 375 000 personnes représenteraient donc environ 0,25% des francophones dans le monde.

Ne nous faisons pas d’illusions : le français n’est pas, n’est plus la langue de communication au Vietnam en l’an 2012. On écrit des poèmes en français, on chante en français, on enseigne en français, on parle français pour le plaisir… Mais dans la vie courante, la très grande majorité parle vietnamien et anglais. L’étranger est d’ailleurs presque toujours abordé en anglais : « hello » ! Le français est parlé sur incitation : ainsi si l’on vous entend parler français, il est probable que plusieurs personnes vous disent bonjour.

Malheureusement, le « francophone moyen » (et particulièrement le Français) scie la branche sur laquelle il est assis, par paresse ou par timidité : il répond « hello ! » au lieu de « bonjour », dit « thank you » quand on lui rend service… Situation vécue (une parmi tant d’autres) : un couple français s’installe à une table de restaurant. Le serveur les salue dans un anglais hésitant, puis les entend discuter du menu en français. Il prend alors la commande dans un français presque parfait : « Que désirez-vous ? » « I want an orange juice and a beer 333 ». « Bien monsieur. Autre chose ? » « No, thank you ». Navrant…

Pourquoi s’étonner dès lors qu’il soit presque impossible de demander quoi que ce soit en français à la Vietcombank, dans un avion de Vietnam Airlines ou même à la réception de l’hôtel Métro-pole ? Un de mes amis a collé à l’arrière de son casque un autocollant « Bonjour ! Ca va ? », et il se fait constamment saluer en français !

La francophonie au Vietnam est donc peu (et de moins en moins ?) visible, elle ne viendra pas à votre rencontre… Il vous faudra aller la chercher, car elle est là, un peu cachée dans les cœurs et les âmes de nombreux vietnamiens. Ils la chérissent comme un vieux bijou, dans sa boîte, et lui font prendre l’air de temps en temps. Certains, de plus en plus ouvertement, la transmettent à leurs enfants…

Le vietnam: La liberté d’expression, de presse et d’information !

Il faut interroger interroger les représentants vietnamiens sur les 14 journalistes emprisonnés, sur le contrôle absolu exercé par le Parti communiste sur toute la presse, sur l’établissement de listes noires de journalistes mal-pensants ou encore sur la censure imposées aux blogueurs, comme le décrivent ici des journalistes de Danlambao, un collectif de blogueur vietnamiens indépendants.

Dans un rapport publié la semaine dernière (La liberté de la presse au Vietnam se referme, alors qye l’économie s’ouvre), le Comité de Protection des Journalistes rappelle également que les journalistes internationaux basés au Vietnam font l’objet d’une surveillance serrée de la part des services de sécurité.

ivoiriens de l'étranger [1]

Les correspondants étrangers doivent demander l’autorisation du Ministère des affaires étrangères s’ils veulent exercer leur travail en dehors de Hanoï et leur visa doit être renouvelé tous les six mois, une mesure qui favorise inévitablement l’autocensure.

Les journalistes qui effectuent un reportage au Vietnam sont par ailleurs obligés de s’offrir les services d’un « minder » (accompagnateur) gouvernemental, facturé 200 euros par jour, un système, note Shawn Crispin du CPJ, « qui restreint la possibilité pour ces reporters d’avoir des interviews candides avec des sources indépendantes ».

Le silence et la nomenklatura Pourquoi le gouvernement vietnamien impose-t-il autant de restrictions à la presse ? Certains observateurs, ainsi que les partisans d’une politique de dialogue et d’engagement, s’en désolent car ils pensaient que le développement économique et l’intégration au sein d’organisations comme l’OIF amèneraient le Vietnam à peu à peu se décrisper.

Or, en dépit d’une croissance soutenue, le système se braque. Même si quelques libertés sont reconnues à des journalistes locaux pour dénoncer des affaires de corruption, les autorités ont multiplié ces derniers mois les actes répressifs.

Le lundi 24 septembre dernier, trois bloggeurs ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour propagande contre l’Etat par un tribunal d’Ho Chi Minh-Ville (sud).

Le plus célèbre des trois, Nguyen Van Hai, a écopé de douze ans d’emprisonnement suivis de cinq années d’assignation à résidence. Ta Phong Tan, ex-policière dont la mère s’était immolée par le feu fin juillet, a été condamnée à dix ans de prison suivis de trois ans de résidence surveillée. Phan Thanh Hai, le seul à avoir plaidé coupable lors de ce procès qui n’a duré que quelques heures lundi matin, a obtenu la peine la plus clémente, quatre ans de prison suivis de trois de résidence surveillée.

En septembre, Nguyen Van Khuong, un journaliste du quotidien Tuoi Tre, avait été condamné à 4 ans de prison parce qu’il avait donné un dessous de table à un officier lors d’une enquête visant à prouver la corruption au sein de la police.

En août, deux blogueurs ont également été condamnées à de sévères peines de prison.

Selon des Vietnamologues, qui avouent leur difficulté à percer l’opacité du système, le Parti communiste craint d’être bousculé par une presse qui sortirait des passages cloutés pour enquêter sur des sujets tabous: les divisions au sein du Parti, les conflits fonciers notamment avec l’Eglise catholique, la corruption de la nomenklatura, les sentiments antichinois ou les activités des dissidents politiques ou religieux.

Que dire des pays comme le Tchad, Gabon, Cameroun, Madagascar, Burundi, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine…Une bonne partie des pays membres de la Francophie accepte la langue de Voltaire sans les idées de Voltaire.

L’article intégral: http://reveil-fm.com/index.php/2012/09/29/2898-la-francophonie-au-congo-la-langue-de-voltaire-sans-les-idees-de-voltaire

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