by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 2 décembre 2023 21 h 53 min
Voici la transcription du discours du Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de d’état et Président de la transition du nouveau régime à la Jeunesse Burkinabè sur un ton clair et inégalé, prononcé pour la conscientisation du peuple sur les défis majeurs qui guettent le pays depuis la décision de s’affranchir de la tutelle néocoloniale. Les attaques sont tant internes qu’externes. Mais surtout manipulées par les forces exogènes.
Le Discours:
Je suppose que vous avez la même chair de poule que j’ai lorsque l’on écoute notre hymne. Dans cette hymne, il y a des mots, des phrases ou des bouts de phrases qui doivent nous interpeller contre la férule humiliante et la rapacité venant de loin, les asservissements contre la cynique malice métamorphosée en néocolonialisme et ses servants locaux.
Il est dit encore, dedans, beaucoup flancher mais certains résistent, les échecs, les succès, la sueur, le sang ont fortifié et fortifieront notre nation. Ces mots et ces phrases que j’ai empruntés dans l’hymne doivent nous animer en tant que jeune, en tant que Burkinabé, en tant que patriote. Nous sommes confrontés depuis quelques années à une barbarie sans merci. Nous avions décidé à un moment de prendre nos responsabilités et de redonner vie à la nation. À ce moment précis, il s’agissait pour nous de faire un choix : soit nous sommes Burkinabé, ou nous ne le sommes pas. Notre dignité, notre fierté, notre honneur, ce n’est pas à marchander, et nous nous battrons pour cela. Ce qui a conduit à certains choix qui peuvent être difficiles, mais nous sommes préparés à affronter le chemin épineux, périlleux, plein d’embûches, mais nous sommes faits pour surmonter les obstacles et je ne doute guère de cette jeunesse qui doit rester debout. Voilà pourquoi j’ai décidé de m’adresser à vous, debout.
Nous avons assez de choses que Dieu nous a données au Burkina, assez de capacités, assez de potentialités, mais qui sont mal exploitées ou exploitées pour des individus. Ce qui a peut-être conduit aujourd’hui à cette déchirure. D’autres sont frustrés, déçus, ne sachant où aller, se retrouvant donc à tuer d’autres Burkinabés. D’autres, faibles d’esprit, se laissant manipuler par l’impérialisme, qui se retournent les uns contre les autres, ne sachant même pas ce qu’ils font, pendant que leurs chefs qui le dictent cela sont dans leur salon futré, couché, caché quelque part. Ils ne viennent pas combattre. Ils manipulent ces individus qui viennent tomber. Il est temps qu’ils comprennent le message que jamais, au grand jamais, nous n’abandonnerons notre patrie. Il n’y a qu’un choix : soit ils se résignent à satisfaire les intérêts cachés de leurs chefs et de leurs manipulateurs, se rangent au côté de la nation, ou seule la mort pourra nous séparer.
Ces derniers temps, cette région a été éprouvée, ce n’est pour rien parce que ce changement est venu d’ici. Ne vous attendez pas à ce qu’on vous acclame, à ce qu’on vous adore. On va vous acculer, et tenez bon. Leur relis donc se plaisent chaque fois à dire qu’ils ont quitté Ka pour se retrouver à Waga et pour dire donc à leurs combattants de s’en prendre à Ka. Ka ne va jamais tomber, vous devez rester debout.
Hier, j’ai eu à rencontrer une représentation de jeunes. Ils m’ont passé un message qui m’a beaucoup touché, qui m’a ému. Ils étaient en train de réfléchir sur la situation, ils m’ont proposé une solution, solution à laquelle notre gouvernement avait déjà réfléchi et qui est actuellement en cours, qui doit être adoptée à l’Assemblée bientôt. C’est là que j’ai compris que la jeunesse a bien compris, la jeunesse est engagée, la jeunesse ne va plus jamais laisser cette patrie retomber aux mains d’individus qui n’ont que d’intérêt que leur vendre. Je vous encourage donc à rester debout, à se tenir la main, ne jamais laisser des individus rentrer entre vous pour semer la discorde. Cela est d’autant plus important que ce que je vais vous dire par la suite vous comprendrez mieux le message et vous comprendrez que les tentacules de l’impérialisme qui continuent de sévir au milieu de la jeunesse existent toujours et vous devez pouvoir les identifier et les éjecter. C’est à cela que nous pourrons avancer vers nos objectifs.
Depuis donc quelques mois, nous avons observé, en essayant de faire ce que nous faisons dans le silence absolu. Nous avons observé les agissements de certaines personnes et nous avons pu comprendre, énumérer et voir tous ceux qui luttent pour le Burkina et ceux qui ne luttent pas pour le Burkina. Des gens ont été appelés volontaires pour la défense de la patrie, à défendre la nation, les Burkinabins ont répondu présent, ils ont répondu au-delà de nos attentes au point que il fallait redoubler d’efforts pour satisfaire la demande. Ici la région du centre nord est un bel exemple, la plupart des chefs coutumiers, religieux sont ici, les responsables administratifs de ces différentes provinces sont ici. Nous avons été interpellés depuis des mois, nous avons des VDP, faites tout pour les former, ils ont besoin de formation. Je comprends ce cri de cœur, cette envie d’aller vers l’ennemi, mais je puis vous dire en toute sincérité, c’est parce que nous avons eu des difficultés à un moment pour pouvoir satisfaire le besoin en armes. Dieu merci, cet équivoque est levé il y a quelques jours de cela, et désormais, je le disais hier, dès ce weekend, nous pourrons rassembler les volontaires, les former et les équiper convenablement, et que la lutte commence.
C’est à cela que lorsque nous disions que la lutte n’a pas encore commencé, certains esprits malins et maléfiques n’avaient pas compris ou font semblant pour manipuler. Ils sont des milliers, j’ai des milliers de volontaires qui sont prêts à s’engager, à prendre d’assaut les brousses pour débusquer l’ennemi, mais qui n’avaient pas encore eu l’occasion. Nous allons leur donner cette chance maintenant de rentrer, de récupérer leur terre, et c’est là que la lutte sera lancée. Nous avons décidé, en plus de cela, à l’unanimité donc au sein du gouvernement, d’acquérir un certain nombre de moyens que nous appellerons stratégique pour pouvoir en permanence surveiller notre territoire. Nous avons commencé l’acquisition de ces moyens et c’est toujours en cours parce que nous voulons nous équiper pour faire face à cette menace et à des menaces futures, et cela est en cours. Là, pour ces acquisitions, il a été question de bien réfléchir et d’exploiter nos potentiels, ce que aussi certains esprits malins ont voulu utiliser pour manipuler la population et leur faire comprendre que nous étions dans un autre élan. Aujourd’hui on peut nous attaquer certes, mais vous ne pourrez pas repartir sains et saufs.
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