Les hommes d’IB font de graves révélations

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 14 février 2013 17 h 44 min

A quelques jours de l’audience de confirmation de charges de la Cpi contre le président Laurent Gbagbo, il nous apparait opportun et judicieux de sortir du mutisme dans lequel nous nous étions volontairement enfermés depuis un peu plus de deux années, afin de livrer à l’opinion nationale et internationale notre part de vérité, en notre qualité d’acteurs et témoins de cette crise ivoirienne depuis sa genèse jusqu’à ce jour. De prime abord, nous voudrions marquer notre total accord avec ceux là qui déclarent que la crise ivoirienne, telle qu’elle apparait aujourd’hui, est la conséquence naturelle de cette vague de violences, pourtant, introduite en Côte d’Ivoire par le Rdr. Les choses s’enchaînèrent et dès décembre 1999 avec coup d’Etat qui renversa M. Henri Konan Bédié.

Nous sommes largement instruis sur les commanditaires de ce putsch lorsque nous jetons un regard sur la liste des meneurs qui n’étaient autres que le sergent chef Ibrahim Coulibaly (Ib), Diarassouba alias Zaga Zaga, Diomandé «La grenade», Touré Pelican Hervé dit Vetcho, Chérif Ousmane , Koné Zakaria, Kambou Sansan, Boka Yapi, Adama Coulibaly, Issiaka Wattara dit Wattao, etc. Pour ce coup-là, on a vite fait de se féliciter de ce qu’il fut fait sans effusion de sang. Mais quel Ivoirien ne se souvient–il pas des graves violations des droits humains enregistrées dans les jours et mois suivant ce coup de force ? Est-il encore besoin de rappeler aux Ivoiriens les dérives et affres causées par le fameux Pc-Crise ? Le sang des Ivoiriens coulait déjà à cette période à profusion. Pouvait-il en être autrement avec ces chefs de guerre-là que nous connaissons désormais mieux ? Bref ! Souvenons-nous que traqués et brimés par le pouvoir Guéi, ces chefs du Pc-Crise et de la toute aussi fameuse Cosa-Nostra se retrouvèrent au Burkina Faso dans le courant de l’année 2000. Sans leur donner le temps de se revenir de leurs émotions, M. leur mentor leur ordonna de se remettre assez rapidement au travail pour la déstabilisation des institutions de la Côte d’Ivoire, car selon ce dernier, le temps pressait. Voilà pourquoi après moins de 4 mois d’entrainement, la Côte d’Ivoire connu une autre page sombre de son histoire à travers le coup de la Mercédès blanche. Arrêtons-nous un peu et faisons un tout petit exercice pour savoir combien d’Ivoiriens ont sauvagement trouvé la mort lors de cette tentative de déstabilisation ? Que sont devenus les enfants du commandant de brigade de Kong tué et dépossédé de sa Mercédès blanche ? Que sont devenus les enfants, épouses et parents de ces jeunes gendarmes en service à la Rti, qui cette nuit de Janvier 2001 sont tombés sous les balles assassines des protégés du commanditaire ? Pourrait-on objectivement parler de justice et de lutte contre l’impunité en gardant le silence sur ces faits ? Qu’à cela ne tienne, en cette nuit de janvier 2001, les troupes du mentor échouent et reculent. Le sergent chef Ibrahim Coulibaly, commandant des opérations, explique cet échec à celui-ci, par la survenue d’une défaillance du système de communication qui aurait suscité un massacre de la population civile s’il s’entêtait à mener l’action jusqu’au bout ; ce qui ne manqua de mettre le mentor dans une colère noire. On lui déclara à l’occasion que la préservation de la vie des civils n’importait en rien. Le sergent Chef Ib et ses hommes devaient se remettre au travail pour une ultime action qui ne saurait s’accommoder d’un quelconque échec. Survient alors l’inoubliable 19 septembre 2002. Pour s’octroyer plus de chances de réussir ce coup, le couple Ouattara imposa au Sergent Chef Ib, l’implication et la collaboration de Modibo Adama dit Mobio Mobio et Régis Manon, tous deux membres de leur garde privée. La consigne était claire et sans ambigüité : éliminer sans état d’armes tous se qui seraient susceptibles de pouvoir empêcher la réalisation de ce complot. Les résultats sont aujourd’hui connus ; gendarmes policiers, militaires et fonctionnaires soupçonnés à tort ou raison d’être favorables à Gbagbo sont exécutés à bout portant ou égorgés sur les places publiques. Des centaines et des centaines de jeunes ivoiriens sont devenus orphelins. Des jeunes filles violées ou éventrées se ruaient vers le Sud réclamant justice et abri au Président Gbagbo. La Côte d’Ivoire était déstabilisée et il n’y avait que ça qui comptait aux yeux du commanditaire qui contrôlait désormais, via l’ex-rébellion, la moitié du pays. Après une lecture objective de la situation socio –politique que vivait dès lors la Côte d’Ivoire, une résistance nationale s’organisa en Abidjan et dérangea profondément les plans du clan Ouattara. Entre temps survint au sein de la rébellion ivoirienne une profonde dissension entre Soro Guillaume et le Sergent chef Ib. Des centaines et des centaines de soldats, fidèles au dernier cité, sont exécutés. Encore d’autres orphelins parmi les Ivoiriens. Nous ne comptons pas les tueries quotidiennes que l’on déplorait dans la zone Cno pendant ces huit années d’occupation et intéressons nous enfin à la crise post électorale. M. Ouattara n’envisageait nullement une défaite. De leur côté, les Forces nouvelle devaient intervenir après résultat des élections. Les commanditaires décidèrent de faire appel à tous. Ainsi donc, Koné Zakaria qui était en rupture de banc avec ses amis des Forces nouvelles est rappelle et remis en selle. Sollicité par son mentor de tous les temps, le sergent chef Ib lui, décida de faire une démonstration de force et une manœuvre de séduction à l’endroit du couple Ouattara en s’installant à Abobo, au plus fort de la crise militaire ivoirienne. Ainsi la majorité des combattants fidèles à Ib s’installèrent à Abobo, lorsqu’un groupe de 63 personnes dont nous même, fut détaché à la maison du Pdci à Cocody. Nous devions constituer un poste avancé et mater la Fesci qu’on nous avait décrite comme une milice pro Gbagbo. Nos cibles étaient donc les résidents de la Cité rouge, du Campus 2000 et ceux de la cité Mermoz. Nos hommes dotés de pouvoirs mystiques qui les rendaient invulnérables aux armes à feu et autres armes blanches semèrent paniques et désolations chaque dans les rangs des étudiants. Et ce, depuis le début du mois de Janvier 2010. Ainsi des jeunes filles étaient elles violées pendendant que les étudiants étaient mortellement agressés jours après jours. Pour ce travail, nos hommes étaient régulièrement pris en charge par le maire d’Abobo. C’est bien l’affluence des plaintes à l’encontre des méfaits de nos hommes qui a motivé la descente musclée mais légitime et justifiée des Fds au siégé du Pdci, ce matin du 4 Janvier2011. Ce jour-là, l’un des notre, Diakité Karim, alias Krimo, fut tué après un long affrontement contre les forces régulières de l’ordre. Grâce au Rhdp, notre séjour carcéral fut très court. Une fois libres, nous regagnons alors notre base à Abobo. Là, nous apprenons que les consignes restaient les mêmes. Le président Ouattara nous avait assigné la mission de débarrasser Abidjan de tous ceux qui étaient susceptibles d’être des pro- Gbagbo, par tous les moyens. Combien n’ont-ils pas été des victimes innocentes sur la base de leur appartenance ethnique ou politique ? Comment se fait il qu’aucun charnier n’ait été découvert à Abobo, alors que les cadavres jonchaient les rues par dizaines un peu partout dans cette commune ? Où alors l’Onuci qui se chargeait du ramassage des corps avec la croix rouge a-t-il emporté les cadavres d’Abobo ? Certainement loin de là pour en faire porter le chapeau au Président Gbagbo. Pourrais-je un jour oublier le regard effrayé mais digne du Capitaine Kassy de la Gendarmerie nationale et de ses hommes du Cecos avant leur exécution ? Face à de telles exactions, Laurent Gbagbo se devait-il de croiser les bras et regarder sa population se faire massacrer ? Ne devait-il pas protéger les Ivoiriens ? Pour notre part, nous croyons que dans cette crise, il y avait un agresseur et un agressé. Nous nous sentons offusqués de constater que l’agressé se retrouve en prisons à la Cpi, pendant que l’agresseur est sanctifié par la «communauté internationale». Est-il besoin de décrire aux Ivoiriens ce qui se serait produit comme massacre d’être humains si M. Gbagbo n’avait empêché cette prétendue marche sur la Rti pour l’installation de M. Brou Aka Pascal ? Je révélerai seulement que nos hommes infiltrés parmi les manifestants avaient pour consigne d’éliminer le maximum d’éléments des ex-Fds en se servant des marcheurs comme bouclier humain. De ce qui précède, nous voudrions dire haut et fort que M. Laurent Gbagbo n’est pas et n’a jamais été le bourreau des Ivoiriens. Nous voulons qu’il nous soit permis de déclarer que le seul et unique bourreau du peuple ivoirien est le régime actuel. Le jour où ce régime commandita l’assassinat de notre mentor et chef Ibrahim Coulibaly, ses hommes crurent avoir effacé toute trace de liaison entre IB et M. Ouattara en confisquant les deux téléphones portables qu’ils trouvèrent sur lui. Mais qu’ils se renseignent bien auprès de tous ceux qui ont fréquenté l’homme, ils sauront alors que Ib avait toujours trois téléphones portables. Que le régime sache que nous détenons ce troisième téléphone ainsi que l’agenda de notre mentor. Toute chose qui permettra de démontrer, aux yeux de tous, la connivence entre les deux hommes. Pour ce qui nous concerne, nous prenons l’engagement de témoigner partout avec force détails et éléments de preuves en notre disposition, pour que Ouattara et Soro se retrouvent là où ils ont aujourd’hui mis injustement le président Gbagbo et ses proches.

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