Que cherche encore la France dans le débat politique ivoirien?

by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 8 février 2014 22 h 13 min

L’an 2014, en Côte d’Ivoire, ouvre une lucarne sur l’élections présidentielle de 2015,
une année particulièrement décisive pour l’avenir de ce pays balafré par une crise profonde qui perdure encore. A peine l’opposition significative revient-elle sur un des problèmes cruciaux qui minent la vie politique du pays et qui gangrènent toute organisation d’élections présidentielles, que la France commence déjà à s’agiter.

Le Président du Front populaire ivoirien, dans une de ses interventions, est revenu sur l’éligibilité de Ouattara dont la nationalité demeure toujours douteuse. Quel est donc le péché que Affi N’Guessan a commis en touchant du doigt ce qui pose problème dans ce pays? Les dirigeants français prépareraient-ils déjà un autre génocide des ivoiriens en 2015?

En effet, il est bon de rappeler qu’en 2010, si le père de la rébellion armée a pu être porté au pouvoir par la France et l’ONU, c’est qu’en Afrique du Sud, en s’appuyant sur l’article 48 de la constitution ivoirienne, le Président Gbagbo a pris, l’engagement d’autoriser exceptionnellement, et pour la seule élection présidentielle de 2010, par décret, sa candidature. Les dirigeants français et le Secrétaire Général de l’ONU, Ban ki Moon, le savent très bien, eux qui ont imposé Ouattara aux ivoiriens après avoir massacré plusieurs milliers d’ivoiriens.

C’est pourquoi le Secrétaire Général de ce ‘’machin’’ a demandé au filleul de Sarkozy, de s’abstenir de toute candidature à une autre élection présidentielle en Côte d’Ivoire (CI). Que ces puissances occidentales veillent à l’application intégrale de cette demande, elles qui n’ont pas hésité un seul instant à détruire des vies humaines pour atteindre leurs lugubres objectifs. Ainsi, ils éviteront encore à la Côte d’Ivoire de sombrer dans une autre crise plus meurtrière, quand on sait que Ouattara a demandé à ses tueurs dozos de garder « leurs armes à la maison ».

Certainement qu’il va s’imposer comme candidat, lui, le hors la loi notoire. Ne va-t-il pas utiliser l’article 48 pour contourner la constitution dans son article 35 ? Peut-il le faire sans entraver les lois ? Qu’on se souvienne du rejet de son dossier de candidature à l’élection présidentielle de 1995, par la Cour Suprême pour identité douteuse. Depuis cette date, Ouattara n’a jamais prouvé juridiquement le contraire de cette décision. Les dirigeants français doivent comprendre que la CI est dotée d’une constitution qui a été votée à plus 80% par les ivoiriens, suite à un référendum en 2000. C’est donc cette constitution qui s’oppose à la candidature du gestionnaire de leurs intérêts en CI, et non un individu. Cet homme étrange et venu d’ailleurs, alors Chef de son groupement de malfaiteurs, a même fait campagne pour le vote de ces textes de loi. Une loi votée s’applique aux individus qui vivent dans ce pays, et non à des animaux. Est-il possible qu’une personne ait deux génitrices biologiques?

C’est le cas de votre filleul, Messieurs les dirigeants politiques français. Il a une mère et un père d’origine voltaïque à un moment donné de sa vie, et, à un autre, un père voltaïque et une mère ivoirienne, et avec des dates et lieux de naissance différents. Comment un tel homme qui vit manifestement dans le faux peut être considéré comme citoyen normal ? Existe-il en France un citoyen à deux mères biologiques, deux lieux de naissance, deux dates de naissance ? La constitution ivoirienne, dans son article 35, stipule que, pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être ivoirien de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. On ne peut donc pas accepter qu’un homme aux origines douteuses puisse prétendre diriger ce pays. Le monde entier sait comment Sarkozy et l’ONU ont imposé cet imposteur au pouvoir. Qu’est-ce que cette soi-disant communauté internationale n’a pas manigancé pour forcer la main au Président Gbagbo, un homme en quête de paix pour son pays qui a signé, à cet effet, un décret pour autoriser la candidature de l’homme de Sindou (Burkina Faso) et qui se dit originaire de Gbéléban et de Kong? Si la Constitution française permet à tout individu vivant en France, même avec des parents hongrois d’origine, de devenir Président de ce pays, ce n’est pas le cas en Eburnie. Jusqu’à preuve du contraire, la CI n’est plus un Département français d’Outre-mer pour qu’elle soit soumise aux lois françaises.

En tous les cas, ces sadiques et voraces impérialistes occidentaux n’ont aucune considération pour les pays du continent noir. Ils sont au départ et à l’arrivée de toutes les décisions illégales qu’ils imposent dans ces pays. Si un candidat n’ayant pas leur caution est élu à la tête d’un pays (cas de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire), on lui déclare la guerre immédiatement s’il refuse de se soumettre à eux et on lui arrache le pouvoir par des coups d’état, mués souvent en rébellions.

Les ivoiriens vivent encore les exactions, les expropriations, les tortures, les enlèvements, et même les assassinats perpétrés par les criminels rebelles du MPCI, baptisés Force Nouvelles et rebaptisées FRCI, et leurs supplétifs fétichistes dozos. Sous la dictature de celui qu’ils ont imposé au peuple, la CI est plongée dans un chaos total, et ploie sous le poids des dettes empruntés dans un désordre inimaginable, rien que pour satisfaire les nombreuses promesses de guerre, surtout que tous les projets réalisés actuellement étaient déjà financés sous l’autorité du Président des ivoiriens Laurent Gbagbo. Comme dirait l’autre, le pays est dirigé par un privé qui décide tout en privé, privatise tout en oubliant le public. Le pays est géré en privé de façon familiale pour protéger les intérêts privés français au détriment de l’Etat et du Peuple. C’est ainsi que gère un homme venu d’ailleurs pour diriger un pays qui n’est pas le sien. Il fait ce qu’il veut et son objectif, est de bien se servir en faisant fructifier les intérêts de ses mandants. L’exemple de Fujimori au Pérou n’est-il pas éloquent ? Lui qui, après avoir plongé dans les profondeurs de la récession ce pays d’Amérique Latine, a regagné en catastrophe son pays d’origine, le Japon.

Le Président Gbagbo avait pris des dispositions pour que la Côte d’Ivoire soit moins endettée. Voilà qu’elle est actuellement retombée dans le gouffre de l’endettement. Tous les clignotants de l’économie ivoirienne sont au rouge et les soutiens financiers d’hier ne cessent d’interpeller leur protégé Ouattara. Laurent Gbagbo ne s’était donc pas trompé quand il disait dans sa campagne électorale, en 2010, que son adversaire n’était que le candidat de l’étranger. Au moment où l’opposition significative cherche une solution pour se débarrasser de cette sangsue, la France de Hollande qui criait sur tous les toits, que la Françafrique c’en était fini, vient interférer dans le débat politique ivoirien, pour trouver incongrue cette question de l’éligibilité de celui que Bédié pourchassait en son temps par un mandat d’arrêt international.

Par la méchanceté de la France, il n’y a plus de liberté d’opinion sous les tropiques. Elle a distribué les armes partout, dans tous les pays africains, à des individus sans foi ni loi, ne régnant que par la force des armes. Ainsi en CI, en Lybie, au Mali, en RDC, en RCA, au Soudan, au Soudan du Sud, c’est la désolation totale. Les armes distribuées par la France à des illettrés, créent aujourd’hui dans ces pays, un climat de terreur. Les tueries sont le lot quotidien des pauvres populations proches de ceux qui veulent empêcher cette vorace France d’avoir la mainmise sur leurs pays, pendant que les armées françaises installées, canalisent le transport des richesses vers les ports africains pour être expédiées en Europe.

Devant tant de monstruosités de cette France se disant des droits de l’homme, quelles actions faut-il mener?
Le moment est venu, pour qu’en Côte D’ivoire en particulier, et en Afrique en général, les populations manifestent leur ras-le-bol devant les chancelleries françaises, en exigeant le désarmement des voyous qu’ils ont armés pour déstabiliser les pays. L’Afrique n’a pas d’usine de fabrication d’armes. On connaît la portée des fusils artisanaux. Ils ne peuvent pas être à la base des carnages auxquels on assiste dans différents endroits du Continent. On sait aussi comment ces français opèrent politiquement pour semer les conflits çà et là sur ce continent. C’est pourquoi cette France doit être interpellée par les populations pour mettre fin au désastre qui les guette chaque jour. Elles doivent comprendre surtout que leurs ennemis, ce sont les dirigeants français qui prennent leurs pays comme leurs vaches à lait. If faut donc un sursaut continental pour se dresser contre la France qui ne cesse de massacrer les africains pour s’approprier leurs richesses. Les relations bilatérales entre la France et chaque pays du continent doivent respecter les normes internationales et non cette recolonisation qui est servie à ces peuples.

ivoiriens de l'étranger [1]

La société civile africaine doit s’engager dans cette lutte car c’est la sienne, et il ne faut rien attendre de tous ces Sous-préfets français appelés Présidents, et des organisations régionales et sous-régionales comme l’UA, la CEDEAO, la CEEAC et autres organisations financées, dans leur ensemble, par la même nébuleuse France. Il faut amener les hommes politiques africains à changer leurs stratégies de conquête du pouvoir, c’est-à-dire ne plus vendre leur conscience aux occidentaux et refuser d’être à leur service; mais plutôt se doter de capacités à diriger un pays et d’un programme de gouvernement conçu pour les intérêts du peuple. Que toutes ces guerres fratricides sur le continent fassent prendre conscience aux africains afin de barrer la route à la Françafrique qui est à l’origine de tous les maux qui minent les pays.

Que la France cesse donc de s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Afrique. Les ivoiriens, comme les autres africains, veulent être libres de leur opinions politiques. Que cette France arrête donc de s’ingérer dans les débats préélectoraux et postélectoraux des africains. Les élections ivoiriennes, comme partout ailleurs, ne doivent concerner que les ivoiriens. Vivement que la France évite encore à ce pays d’autres crises interminables et d’autres pertes en vies humaines. Trop c’est trop!

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