Stéphane Kipré : «Toucher à Gbagbo, c’est embraser la sous-région »
by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 24 décembre 2010 2 h 45 min
Les réactions relatives à la pression occidentale en ce qui concerne l’usage de la force pour « dégager » le président Laurent Gbagbo du pouvoir abondent. Pour le premier responsable de l’Union des nouvelles générations (Ung), cette option est périlleuse aussi bien pour le pays que pour la sous-région. Stéphane Kipré a fait cette réflexion le jeudi 23 décembre 2010, alors qu’il avait convoqué, au palais de la Culture de Treichville, les délégués du district d’Abidjan, pour préparer une tournée de mobilisation et de sensibilisation des bases de son parti. « Il n’y a pas de crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Notre pays traverse une crise de souveraineté. Quiconque touche à Laurent Gbagbo et à la Côte d’Ivoire embrase l’Afrique de l’Ouest», a-t-il prévenu, mettant en avant le fait que la Côte d’Ivoire est la locomotive de la sous-région ouest africaine.
C’est pourquoi il a invité la Cédeao et son Président en exercice, Jonathan Goodluck, à la retenue. Stéphane Kipré reste convaincu que seul un dialogue inter-ivoirien peut résoudre les problèmes du pays. Pour mettre un terme à la crise ivoirienne, le patron de l’Ung a alors invité les premiers ministres Alassane Ouattara et Guillaume Soro à saisir la main tendue du Chef de l’État et, selon lui, du peuple de Côte d’Ivoire. Pour faire face à cette pression internationale que subit Laurent Gbagbo, Stéphane Kipré a exhorté ses bases à rester mobilisées et unies. « Les générations antérieures ont engagé et gagné le combat de l’abolition du travail forcé avec Houphouet-Boigny. Notre génération à nous, mènera et gagnera avec Laurent Gbagbo, la bataille de la liberté, parce qu’aucun pays ne peut connaître le développement sans avoir gagné le combat de la liberté», s’est-il convaincu. Devant ses délégués, le président de l’Ung, a déploré les sorties vigoureuses du président Nicolas Sarkozy, qui ne semble pas se soucier de la vie des 15 000 ressortissants français et de près de 600 entreprises françaises en Côte d’Ivoire. Terminant, il a insisté sur la vision de son parti, résolument tourné vers le développement et le progrès.
Serge YAVO
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