by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire | 30 novembre 2012 12 h 03 min
AWA EHOURA, célèbre présentatrice du journal télévisé vit désormais chez sa mère, 70 ans, retraitée, à MPOUTO Villa
ge (Cocody, derrière la Riviera). Pourquoi chez sa mère? Eh bien, parce qu’AWA EHOURA n’a plus rien. Elle n’a plus de quoi vivre. Ses médicaments ont tari tout
es ses ressources. AWA EHOURA est fortement diminuée sur le plan social, moral et sur le plan physique.
AWA a tant de mal à vivre qu’elle n’a pas 1.775 F CFA pour acheter un médicament qui ne doit jamais lui manquer. A mon arrivée, elle était en total manque. Il y en a un autre qui coûte 72.000 F CFA (vous avez bien lu: soixante douze mille francs, la boîte!). Il lui en faut 3 boîtes par mois (une boîte de 20 comprimés tous les 10 jours, soient 2 comprimés par jour, et cela pendant 30 jours). Actuellement, elle est en manque depuis longtemps et ne veut déranger personne. Elle dit qu’elle ne fait que ça (déranger) depuis qu’elle est malade et visiblement, se gêne. Pour une malade au long court comme elle, il y a des contrôles et visites régulières à faire chez les spécialistes. Pas un centime ni un kopec pour y aller. Pas plus qu’il n’y en a pour aller suivre ses séances de rééducation indispensables, pour ne pas dire vitales. Elle se contente donc de marcher dans la cour de sa mère. Avec peine. Elle est incapable de suivre son régime draconien pour survivre. Surtout, dans son cas (DIABÈTE), il faut éviter de manger gras. Elle ne peut se payer ce luxe. Elle en est réduite à manger du pain et de la sardine ou du « garba » (attiéké-poisson grillé), quand il y a un peu d’argent, ou du pain et de l’eau, quand il n’y a rien, matin et soir. Au pire des cas, c’est un repas par jour. Et quel repas? Elle ne mange convenablement que quand sa mère perçoit sa pension. Après cela, il faut compter uniquement sur la grâce de DIEU. Il y a même des jours sans repas. Elle pleure souvent sous sa couche face a la détresse. Qu’elle soit encore en vie, c’est un miracle. Sa mère, elle, souffre de rhumatismes, elle marche avec peine. C’est la plus mobile de la famille. Donc c’est elle qui fait les courses. Les autres habitants de la maison, c’est des bambins.
Il lui faut, à la mère retraitée, 2 scanners des genoux pour lui permettre de subir les traitements appropriés pour son état mais elle préfère destiner cet argent à AWA, qui en a bien plus besoin. Et l’alimentation s’en ressent gravement, à la maison. Il faut dire, en passant, que les droits de départ que la RTI lui a payé ont été engloutis dans les créances dues à sa banque (SGBCI), en raison d’échéances d’un prêt, non honorées. La COOPEC aussi est à l’affût pour un prêt en cours.
Dans une telle ambiance de dénuement, ces problèmes de nerfs se sont aggravés, au fil des jours, au point où elle a été pratiquement réduite à l’état d’invalide. Problèmes de nerfs qui agissent également sur son acuité visuelle (elle commence à voir flou), sur ses dents et sur l’usage de ses mains. Elle avait un mal infini à marcher et restait toujours enfermée. Ne pouvant pas régler ses frais médicaux a la Pisam, elle reste cloîtrée chez sa mère (où elle vit désormais depuis 4 mois.
En outre, elle n’a pas d’unités pour appeler. Tout ce que sa pauvre mère peut trouver comme ressource va dans les médicaments (quelques médicaments essentiels à portée de bourse, pas tous, pas même les plus importants) et à la nourriture. Cela suffit à peine à couvrir leurs besoins du mois..
En plus, ses problèmes de nerfs font qu’elle ne peut pas faire de SMS. C’est une difficulté pour elle d’en faire; ses mains ne répondent pas bien. Pour ne rien arranger, son premier portable a un problème de chargeur. Elle est donc souvent injoignable pour batterie déchargée. Le deuxième, qui a un écran tactile, ne marche pas bien, parce que les enfants, à force de jouer avec, l’ont endommagé. Elle lutte pour vivre, les appels deviennent de plus en plus un luxe pour elle. Ses téléphones ne sonnent plus. Plus personne ne l’appelle. Elle se demande où sont passés les centaines d’amis et proches connaissances .
Mais c’est pas tout: son garçon de 10 ans, en classe de CE1, est encore à la maison (ce dimanche 25 NOVEMBRE 2012). Il ne va pas à l’école, cette année. Elle n’a pas les moyens de s’occuper de lui. Comment l’inscrire, lui acheter ses fournitures, être à ses petits soins, assurer son alimentation. Elle a tout simplement jeté l’éponge. A moins que quelqu’un vole à son secours. Qui a-t-elle? Personne!
Pour ne rien arranger, un technicien de football qu’elle connaît bien, qui prétend être son frère en CHRIST, lui a proposé de l’aider en envoyant son fils aîné (19 ans), excellent footballeur, en Europe, pour intégrer une équipe amateur, et pouvoir progresser vers le professionnel. Avec une partie des aides reçues au début de sa crise de maladie, elle lui a donné la contribution demandée pour le voyage. Ils étaient 15 jeunes ivoiriens. A l’heure où je vous écris, le fils d’AWA est bloqué au MAROC avec les 14 autres jeunes. Ils partagent une seule et même chambre, sans nourriture. Le technicien indélicat a fondu dans la nature avec leur argent et a abandonné les enfants à leur sort, à des milliers de kilomètres de leurs parents. Imaginez le désarroi et l’angoisse d’une mère comme AWA, malade et diminuée, dans un tel cas de figure! Son fils, dit-elle, est un garçon bien élevé et courageux. Elle voudrait bien que quelqu’un l’aide et accepte de le recueillir, en France ou en Europe, pour qu’il cherche une équipe ou une école de football à intégrer. AWA est dans une grande détresse. Il faut déjà trouver 200.000 F CFA pour payer un titre de séjour à son fils, au MAROC, selon la réglementation de l’immigration en vigueur chez eux, pour qu’il puisse au moins se trouver un petit job. Sans ce titre, il ne peut ABSOLUMENT rien faire dans ce pays. Le jeune ivoirien qui a fini par le recueillir pour un temps dans ce pays du Maghreb, lui a tout juste accordé le toit, puisqu’il est toujours parti. Pour la nourriture, quelques coeurs généreux l’aident de temps à autre.
Une fois ce titre obtenu, il pourra sortir de la clandestinité et envisager un avenir moins dramatique. Notamment, bosser un peu et faire ses papiers pour l’Europe, comme initialement prévu. Pourquoi le petit ne reviendrait-il pas au pays?. « Il ne rêve que de football. Ici, pas sûr qu’il puisse en vivre, d’autant que je ne peux strictement rien faire pour l’aider. Je suis moi-même un cas social sérieux. Ce que je pouvais, c’est le sacrifice que j’ai consenti pour son départ. Malheureusement, ce frère dans la foi n’était rien d’autre qu’un escroc. S’il me rejoint dans ma misère, comment m’en sortirai-je? Au moins, en Europe, il pourra vivre de ce qu’il sait le mieux faire: jouer au football » rétorque Awa.
En attendant, notre soeur se sent un peu seule dans sa vie d’aujourd’hui. Seuls quelques amis se souviennent d’elle en lui faisant de petits dons. L’UNJCI (union nationale des journalistes de cote d’ivoire) sait-elle que Awa Ehoura est dans une souffrance extrême? Peut-être que non! Puisque l’organisation se fait rare en soutien. Awa Ehoura a fait toute sa carrière de journaliste a la Rti avant d’atterrir a la présidence comme conseillère en communication. Mais les rivalités professionnelles ont fini par l’y contraindre a retourner a la maison de la tele. A la faveur du dégraissage, elle a été licenciée, perdant du coup son assurance maladie/Rti. Pour tous ceux qui veulent exprimer un soutien a Awa Ehoura, vous pouvez la joindre aux numéros suivants: (225) 01 37 70 75, (225) 57 81 82 81, (225) 01 38 35 35. Prière insister…et merci de le faire.
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Post inspiré par dinde fernand